Alors que la colère gronde et enfle dans le pays, que la crise atteint son paroxysme, que le peuple pressuré, exsangue, hurle sa détresse et se révolte contre les bas salaires, la vie chère, la précarité, les taxes et les impôts, le couple Macron qui compte bien laisser sa trace à l’Elysée, a décidé de restaurer ce palais pour un montant estimé à plus de 100 millions d’euros par la Cour des comptes.
Moquettes, rideaux, mobilier, ornements, rien ne sera omis afin de rénover dans le luxe les 365 pièces, la salle des fêtes, le salon Napoléon III et le jardin d'hiver.
Les travaux ayant débuté le 29 novembre 2018, ils dureront jusqu'au 15 janvier 2019. Pour les justifier, la première dame s’est ainsi expliquée : « On avait l’impression que l’Élysée était devenu une forteresse qui se protégeait de l’extérieur. On va alléger, épurer. Il faut que la lumière entre ».
Quand on demande des sacrifices au bon peuple et qu’en contrepartie on dilapide son argent en futilités, il y a, effectivement, de quoi se révolter…
Et le couple présidentiel n’en est pas à son coup d’essai…
Qui se souvient de la « vaisselle de l’Elysée » ?…
Le 13 juin 2018, Le Canard enchaîné dévoilait que l’Elysée avait passé commande à la manufacture de Sèvres : 1200 pièces de vaisselle pour la coquette somme de 500.000 euros. Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, justifiait alors cette dépense en ces termes : « Le président de la République procède à une commande publique qui permet de recevoir à la hauteur des personnalités qui défilent à l’Elysée […] Une commande a été faite pour changer le service dans sa totalité, cela n’avait pas été fait depuis le président René Coty »… sauf que, Jacques Chirac avait déjà procédé en son temps au remplacement de la faïence élyséenne…
Conclusion : Le couple présidentiel peut festoyer dans des assiettes à 400 euros pièce alors que ceux qui sont pauvres, restent pauvres… et mangent dans des assiettes souvent ébréchées.
Qui se souvient de la piscine du fort de Brégançon ?
Fin juin 2018, le couple présidentiel préférant l’eau chlorée au sel de mer, a déboursé (par le biais du contribuable) 34 000 euros pour faire installer une piscine dans cette résidence estivale… L'idée étant d'éviter de s'exposer aux paparazzis lors de leurs baignades... Tout cela pour, qu’in fine, Emmanuel Macron sorte à un badaud quelques semaines plus tard : « Je n’aime pas les piscines, je préfère mille fois la mer ».
… Et ce n’est pas fini !...
Dans son rapport annuel sur l'Élysée, les magistrats de la Cour des comptes viennent de dévoiler une estimation globale des coûts liés à Brigitte Macron en cette première année de quinquennat. Depuis son arrivée à l'Élysée, la Première dame de 65 ans (issue d’une des plus riches familles d’Amiens) qui, aux dires du personnel demeure toujours la « maîtresse d’école » du président (de 24 ans son cadet) a, à sa disposition, un directeur de cabinet et un chef de cabinet, tous deux aidés de deux secrétaires – notamment en charge de la préparation de ses rendez-vous et déplacements-. Une petite équipe à ses côtés au quotidien dont sept agents spécifiquement chargés de répondre au courrier (paraît-il important) : Masse salariale estimée à 278 750 euros par an.
A l’exception de cette somme affichée officiellement, le rapport est avare de détails, au regret des magistrats : « La Cour s’est attachée à recenser les différentes dépenses qui sont plus particulièrement affectées à Brigitte Macron, sans toutefois pouvoir chiffrer la totalité de ces dépenses, en l’absence d’une comptabilité analytique suffisante ».
À cela s'ajoute également les six bureaux dont Brigitte Macron dispose dans « l’aile Madame » de l’Hôtel d’Évreux. Outre les quatre collaborateurs précités, ils abritent aussi les membres du GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République) qui se chargent de sa sécurité, ainsi que deux véhicules présidentiels, un pour ses déplacements et une voiture pour les agents du GSPR « précurseurs ».
Bien qu'aucun budget de représentation ne lui soit attribué, la première dame bénéficie, en sus, des services de la coiffeuse-maquilleuse de la Présidence. Celle-ci perçoit un forfait brut mensuel de 5 200 euros… chiffre moindre (reconnaissons-le) par rapport à celui de François Hollande dont les près de 10 000 euros de coiffeur avaient fait polémique…
Question vestimentaire, Brigitte Macron n’est pas en reste… Souvent décriée pour le contenu exorbitant (voire, outrageant) de sa garde-robe, elle a essuyé les foudres de l’écrivain Yann Moix qui, le 24 novembre 2018, s’insurgeait de la sorte sur le plateau « Des Terriens du samedi » : « Lors des commémorations du 11 novembre, de sinistre mémoire, elle a porté un manteau Vuitton à 3 600 euros. La marque du manteau a supplanté la marque de l’Histoire ce jour-là. Mais c’est normal en fait, qu’elle aime Vuitton, parce qu’il y a des liens vraiment très forts entre Vuitton et Emmanuel Macron », a-t-il déclaré.
À l’occasion de ces mêmes cérémonies, le magazine Closer qui assure la « promotion » de la première dame, se pâmait : « Brigitte Macron enchaîne 5 tenues différentes en deux jours ! » Les « gilets jaunes » apprécieront…
Pour 2018, la dotation budgétaire de la présidence ayant été fixée à 103 millions d’euros par la loi de finances, le couple élyséen ne connaîtra certainement pas de marasme…
« Qui s'aime trop a aisément du mépris pour les autres », dit un proverbe danois. En ces jours de colère exprimée par le petit peuple lassé de tant de mépris et de cynisme, l’arrogance de Jupiter gagne en déchéance et précède sa ruine, son orgueil précède sa chute.
José CASTANO
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