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Craignez-vous une radicalisation du mouvement ?
Je reçois avec humilité les colères, même si dans un contexte de menace terroriste, les forces de l’ordre sont très mobilisées. Je suis moi-même en colère pas contre les «gilets jaunes», mais contre le fait que des pseudo-responsables politiques – d’extrême droite et pas seulement – jouent avec ça. Je pense à Marine Le Pen, à Nicolas Dupont-Aignan. Car sous beaucoup de «gilets jaunes», les chemises brunes sont de plus en plus visibles. Il y a ceux qui sont en colère, et ceux qui s’en servent et engendrent des situations inacceptables, insupportables, des pressions, du racisme, de l’homophobie. Ces responsables légitiment une forme de violence. Il faut sanctionner tous les comportements de violence et les propos qui ne doivent pas être tenus. Je dénonce une récupération par des milices factieuses d’extrême droite. Quand le lien est rompu, c’est la République des milices. Quand j’entends qu’il existe cette colère parce qu’on est aux responsabilités depuis 18 mois, c’est se moquer des Français. Ce que l’on paye aussi, c’est la vacuité des oppositions, qui ne proposent plus rien. Nous n’avons plus le temps ni pour la naïveté, ni pour le cynisme.
Le Figaro
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