14 novembre 2018

Est-ce que ça va Casta(g)ner ?


La tension monte et le gouvernement de mamamouchis commence à s’inquiéter de cette mobilisation nationale de gilets jaunes qui semble promettre une plus ou moins joyeuse chienlit dans tout le pays.

C’est cela qui est très inquiétant. Dans tout le pays. Diantre !

Du coup, place Beauvau, chez le premier barbouze de France, les genoux tremblotent et jouent des… castagnettes.

Il faut donc faire peur au petit peuple de gilets jaunes. Manifestez si vous voulez, mais que vos manifestations ne bloquent rien, ne servent à rien, sinon, force restera à la loi et nous enverrons les pandores débloquer les routes et rues… Enfin, ceux qui ne seront pas en grève.

Il n’a jamais manqué de fayots dans ce pays jouant de la matraque aux ordres des nantis. Parfois, ils jouaient même du fusil pour assassiner de pauvres gosses craquants, pauvres croquants, dans la boue, le froid et l’angoisse terrible, viscérale, des tranchées. D’ailleurs, certains sont qualifiés par le Président de « grand soldat ».

Alors, je me pose la question…
Est-ce que ça va Casta(g)ner ?

Sacrée question, n’est-ce pas ?

Il y a une double lecture à cette question. Une double lecture volontaire.

La première question est de savoir si Castaner se sent bien !! La seconde si cela va castagner… Les deux étant… liés !

Qu’est-ce que cherche notre pandore en chef ? Le Castaner veut-il créer les conditions de la castagne ?

Castaner cherche-t-il la bagarre ?

Cette attitude, qui est vécue comme arrogante et menaçante, est à l’image de la politique d’un gouvernement et d’un président méprisant.

On pourrait même parler du méprisant de la république.

Ce n’est pas une attitude pacificatrice et c’est très dangereux, car Castaner n’a plus les moyens de la maîtrise du territoire dans une telle situation.

Être pacificateur est aussi une obligation stratégique !!

Le problème avec ce gouvernement qui se croit très fort dirigé par un méprisant de la république, c’est qu’il manque tout de même souvent cruellement de bon sens !
Quand on n’a pas les moyens de son ambition, on se la ferme…

Et Castaner est exactement dans ce cas-là.

Entre les policiers qui seront en grève, les gendarmes qui obéiront sans trop de zèle et avec la matraque légère, et les milliers de points de blocage prévus sur la totalité du territoire, il va faire quoi Castaner ?

N’y a-t-il donc personne pour lui dire que Benalla n’est plus là ?

Quand on est chroniquement en incapacité d’assurer la sécurité sur le territoire y compris quand tout va bien (et je ne parle pas que de ce gouvernement), mieux vaut faire profil bas et ne pas agiter le torchon rouge.

Comprendre la détresse des gens, comprendre la détresse des travailleurs !

Être pacificateur lorsque l’on est responsable de la gestion d’un pays et de sa sécurité, comme c’est le cas de Castaner, c’est comprendre le désarroi des gens d’en bas, comprendre que la politique fiscale qui consiste à ne plus taxer les entreprises qui se délocalisent pour taxer les travailleurs est douloureusement ressentie par ceux dont les revenus se situent entre 1 200 et 2 000 euros nets par mois.

Être pacificateur, c’est les comprendre et proposer des mécanismes de lissage et de compensation dont on peut discuter évidemment des modalités.

Être pacificateur, c’est garder la porte ouverte, c’est ne jamais tuer l’espoir d’une solution, et faire en sorte que les revendications puissent s’exprimer dans un cadre serein et que ces dernières soient entendues par le gouvernement.

Être pacificateur, ce n’est certainement être menaçant et provocateur.
Se méfier des provocations de toutes sortes.

Je ne suis pas franchement un partisan énamouré de notre méprisant de la république. Je pense que vous l’avez compris. Je n’ai rien contre lui non plus. J’observe et je constate.

La politique menée est clivante et conduite dans l’intérêt des puissances totalitaires marchandes. Pas dans l’intérêt du peuple qui est le mien. Tout projet politique doit trouver sa finalité dans la recherche de l’épanouissement de sa population et des gens qui vous confient leurs destinées.

Vision évidemment idéaliste, mais idéal qui ne doit jamais être perdu de vue. Quand cet idéal se perd, les dictatures ne sont jamais loin.

Néanmoins, nous sommes dans une situation où les agitateurs sont nombreux, où les intérêts peuvent vite devenir divergents. Dans un tel contexte, les provocations ne sont jamais loin.

À sa manière, le ministre de l’Intérieur, jeune dans ses fonctions, rentre dans ce jeu au mieux maladroit, au pire funeste.

Personne n’a fondamentalement d’intérêt à provoquer un effondrement de nos institutions, aussi imparfaites soient-elles.

Ainsi, le 17 novembre, mieux vaudra se souvenir des paroles du jeune Philippe âgé de seulement 14 ans et qui protégeait son père le roi de France Jean II dit Jean le Bon des mauvais coups des Anglais en lui criant : « Père, gardez-vous à droite ! Père, gardez-vous à gauche ! »

Gardons-nous tous des pièges que l’on nous tend, et des provocations qui ne manqueront pas d’avoir lieu.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

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