Quelles sont les motivations qui poussent Steve Bannon, l’ancien conseiller de Donald Trump, à prendre la défense des exclus du système, frappés de plein fouet par la mondialisation et l’immigration massive ?
Interrogé dans un long entretien paru dans Le Figaro, l’ancien président exécutif du média populiste Breitbart News affirme vouloir « donner la parole aux gens simples », c’est-à-dire les classes moyennes, ignorées par les politiques.
« La nation doit rester la base du système »
La ferveur de son engagement relève d’une « bataille très personnelle », révèle-t-il. « La raison est simple : ma famille est une famille de simples ouvriers américains. J'ai toujours été persuadé que les classes populaires américaines étaient la colonne vertébrale de notre société ». C’est en observant comment le peuple, « la colle du pays » selon lui, a perdu sa voix après la crise de 2008 qu’il a donc décidé de s’engager en politique. Pour lui, ces classes moyennes qu’il défend « sont les mêmes en Europe qu’aux États-Unis ».
« Regardez les dégâts concrets causés par les globalistes. Ils ont permis une immigration sans limites, qu'aucun système social d'Europe ne peut plus absorber », déplore-t-il, constatant qu’après le krach boursier de 2008, « les banques ont été sauvées, mais les gens simples se sont retrouvés lessivés ». Il se défend toutefois de vouloir « faire exploser l’UE ». « Marine Le Pen a bien résumé l'opposition actuelle. Ceux qui pensent que la nation doit être dépassée et l'autre camp qui pense que la nation doit rester la base du système, le joyau à protéger et à polir », salue-t-il, évoquant le projet de voir naître « des États-nations indépendants souverains au sein d'une Confédération ».
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