Dévoilé par Marianne ce 13 septembre 2018, le dernier rapport du principal syndicat des Finances publiques, Solidaires-Finances publiques, livre une estimation peu reluisante sur la fraude fiscale. Celle-ci aurait grimpé historiquement à 100 milliards d'euros annuels, et ce sans comptabiliser les fraudes aux prélèvements sociaux. Réalisée tous les cinq ans, l'enquête montre une augmentation de la fraude fiscale, de 20 milliards d'euros par rapport à l'estimation de 2013.
Il est à noter qu'en juillet dernier, le syndicat dénombrait près de 38 000 suppressions de postes à la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) depuis 2002. Parmi eux, les contrôleurs fiscaux sont touchés par la réduction des effectifs. L'organisation syndicale dénombre 3 100 emplois de ce type en moins depuis 2010. Vincent Drezet, du bureau national du syndicat Solidaires Finances publiques, expliquait également à RT France le 12 juillet 2018 que le gouvernement prévoyait d'ici 2022 une suppression de 16 000 ou 22 000 emplois au sein de Bercy (ministère de l'Economie et des Finances, dont dépend la DGFiP). Des chiffres qui ne sont guère encourageants en matière de lutte contre les grands fraudeurs fiscaux...
La fraude la plus courante demeure la sous-déclaration des revenus, selon Marianne. Le magazine relève également que les 3 500 ménages les plus riches, concentreraient une fraude de cinq milliards d'euros chaque année, en raison de leurs avoirs détenus illégalement à l’étranger. D'où ce constat du journal : «Jamais en France gruger le fisc n’aura été aussi peu risqué, compte tenu des probabilités de se faire rattraper par la brigade.»
Pourtant l'Etat aurait tout à gagner en faisant la chasse aux fraudeurs : ces 100 milliards compenseraient largement le déficit budgétaire, estimé à environ 83 milliards d'euros.
L'actualité nous montre régulièrement que les politiques ne sont loin d'être les derniers à frauder...
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