Une autre dame, malade du cancer, a raconté : « J’ai ouvert les yeux et j’ai vu cet homme la main sur mon téléphone portable, j’ai eu très peur, j’ai tout de suite sonné pour avertir le personnel. » Un peu plus tard, dans une autre chambre, un patient s’est également fait dérober son paquet de cigarettes.
Le président du tribunal correctionnel, Philippe Juillard, a relaté, lundi 2 juillet, les récits des malades, hospitalisés au CHU, qui ont été victimes du prévenu cette nuit-là : « Vous avez été arrêté par le personnel soignant et l’agent de sécurité après vous être introduit dans au moins trois chambres. »
À la barre, le prévenu a donné des explications confuses. Niant avoir agressé sexuellement qui que ce soit. Et prétextant être entré dans les chambres parce qu’il cherchait son amie hospitalisée. « Sauf que votre amie n’était plus admise au CHU depuis trois semaines », lui a rétorqué le président.
En plus de ces intrusions dans des chambres d’hôpital, le prévenu devait répondre d’agression sexuelle sur une jeune femme, une de ses connaissances, commise en mai 2016, dans l’appartement clermontois de la victime. Là encore, le jeune homme a marmonné des justifications imprécises.
« Obligation de soins »
Pour Hervé Lhomme au parquet, « ce jeune homme a une personnalité inquiétante et je m’interroge vraiment sur sa dangerosité ». Il a requis six mois de prison ferme et autant avec sursis. Ainsi qu’une interdiction de territoire français pendant cinq ans, le prévenu étant ressortissant comorien en situation irrégulière.
En défense, Me Faure-Cromarias a souligné « la nécessaire obligation de soins » de son client. Elle a plaidé pour qu’il puisse rester « auprès de sa mère et ses frères et sœurs, tous en situation régulière et installés à Clermont ».
Le tribunal a condamné le jeune homme à un an de prison assorti du sursis avec mise à l’épreuve pendant deux ans, comportant notamment une obligation de soins. Il est désormais inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles. Une interdiction de territoire français pendant dix ans a également été ordonnée.
Émilie Zaugg
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