Ce 12 juin, c'est un événement un peu particulier qui se déroule à la Bourse du Travail à Paris. La toute première édition du «Bâillon d’or», organisée par le SNJ CGT et le journal Fakir – fondé et dirigé par le député LFI de la 1ère circonscription de la Somme François Ruffin –, a en effet lieu afin de récompenser le «champion de la censure».
Dans le collimateur des organisateurs : de grandes multinationales accusées de bafouer le droit du travail ou encore de pratiquer l'évasion fiscale. Des lanceurs d’alerte, syndicalistes et autres journalistes sont conviés à cet événement afin d'avertir le public sur les dangers que présente selon les organisateurs le texte de loi sur la protection du secret des affaires, qui doit être soumis le 14 juin à un vote définitif à l’Assemblée.
Cette mesure, qui est censée protéger les entreprises françaises contre l’espionnage économique, est vivement critiquée par de nombreux journalistes et une partie de la classe politique française qui y voient une atteinte à la liberté d'informer. Elle prévoit entre autres de rendre illicite «l’obtention, l’utilisation et la divulgation» d'une information qui n'est pas «connue ou aisément accessible», qui «revêt une valeur commerciale [...] parce qu’elle est secrète» et qui «fait l’objet [...] de mesures de protection raisonnables» par l’entreprise.
Le 12 juin, tous à la Bourse du Travail pour décerner le Bâillon d'Or au champion de la censure !#SecretDesAffaires pic.twitter.com/rzx3VqFYlX— Journal Fakir (@Fakir_) 4 juin 2018
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