« Je n’en veux absolument pas à Cochin qui n’a pas pu m’opérer », explique-t-elle avec le recul. Simplement, ces budgets coupés à l’hôpital me révoltent. À travers ce texte, j’ai voulu dénoncer aussi l’incurie politique », la Ville de Paris n’ayant pas mis, selon elle, les moyens qu’il aurait fallu pour rendre accessibles ce soir-là stations de métro et trottoirs.
L’auteur raconte avoir mis un peu de temps avant de coucher son incroyable récit sur le papier. « L’urgence était de reconstruire mon poignet, explique-t-elle. Mais j’en ai beaucoup parlé autour de moi. Mon récit trouvait chez les autres un écho grandissant, j'ai décidé de l'écrire. »
Sur la situation dans les hôpitaux ce mardi-là, elle s’indigne encore : « J’ai vu des centaines de personnes aux urgences de Cochin et des choses très graves. C’est ahurissant, tout ce dysfonctionnement. Mais la presse en a très peu parlé. » « Le mercredi, j’apprends que Cochin ne peut pas m’opérer. Le jeudi, je suis chez moi, j’ai mal, mes doigts deviennent noirs. Mais ma colère est un moteur. Je passe 6 heures au téléphone, de 8 h 30 à 14 h 30 : tous les services d'orthochirurgie sont débordés. Finalement, c’est un chirurgien, ami de ma généraliste, qui m’a sauvé la vie. » Mais l’épreuve n’est pas terminée pour autant. La scène se passe alors dans un établissement spécialisé du 16e arrondissement : « La salle d’attente était bondée, il y avait des gens debout. Mais au départ, le médecin commence par m’expliquer : "Je suis désolé, je n’ai plus de plaques"… »
Son récit-témoignage en dit long sur la pagaille d’un soir pas tout à fait ordinaire aux urgences de la capitale…
La résistible hécatombe du 6 février 2018, à Paris by Le Quotidien du Médecin on Scribd
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