23 avril 2018

Miracle de l’Amour


Nom d’une pipe, comme dirait Tarik Ramadan, vous avez vu Petit Caudillo? Le mec a décidé un retour aux sources, dites donc, il brigue la Mairie de Barcelone, rien que ça ! Et alors, hein? Vous y trouvez à redire vous? C’est son pays après tout ! Né à Barcelone il n’a quitté la Catalogne qu’à l’âge de vingt ans ce brave Manolo, et s’il est vrai qu’on n’emporte pas la patrie à la semelle de ses godasses, comme disait Danton juste avant de perdre le ciboulot, on peut tout de même y laisser une paire de pantoufles, on ne sait jamais, pour plus tard. Et donc, notre ex-premier ministre à coups de menton, se sentirait prêt, désormais, à pantoufler dans la municipale catalane, en tout cas le Parti Ciudadanos, une espèce de Répupu en Marche à l’espagnole, lui aurait proposé le deal. Et donc, ça le branche notre matador de grande banlieue, au point d’en faire tout un fromage médiatique !
En même temps, pour causer comme Présipède, son nouveau patron, ce dernier le néglige un peu, le laisse croupir dans son fauteuil de député quasi-anonyme et même ferait en sorte, vicieusement, que lui soit refusée toute faculté de briller si peu que ce fût, au firmament de la Répupu Franchouille. Alors comment se sortir d’un tel mauvais pas? Quand le monarque vous colle en disgrâce, il ne vous reste plus que deux solutions, soit vous disparaissez dans votre province et y attendez des jours meilleurs qui probablement ne viendront jamais, soit vous foutez le camp à l’étranger histoire d’y trouver des conditions plus propices à votre épanouissement. C’est en tout cas ainsi que l’on procédait sous Louis XIV… et notre actuel souverain, si vous voulez, il ne lui manque que la perruque, le goût des femmes et la grandeur, pour le reste ça foisonne de points communs. Alors, notre cher ami Vallsounet, sa logique personnelle le conduit forcément à trouver, sinon un point de chute dans sa mère patrie d’outre-Pyrénées, au moins des combines pour faire parler de lui comme au bon vieux temps où il réprimait les Manifs Pour Tous et exigeait du Conseil d’État qu’il interdît à Dieudonné M’Bala (bis) d’exprimer en public une pensée politiquement incorrecte et scandaleusement contraire à la doxa.
Sans compter l’amour! Oui parce qu’il a succombé à Cupidon, le sympathique Manuel! Un coup de foudre! Je me disais bien, depuis quelques temps « tiens, un bouc! »…mais non, enfin, il faut toujours que vous preniez les choses en mauvaise part! Je ne le traite pas de gros dégoûtant malpropre autant que salace, voyons, je ne me permettrais pas, vous pensez, un has been de ce calibre, tout de même! Non, je disais « un bouc » parce que, vous l’aurez peut être remarqué, depuis deux-trois mois il porte la petite barbe ainsi communément nommée. Et quand un type de cinquante-six balais se met à changer de look, vous pouvez tout de suite chercher la gonzesse…je l’ai trouvée, il s’agit d’Olivia, une petite députée macronnifique d’à peine quarante printemps! Pas dur à découvrir car le mec, s’étant fait choper par un paparazzi en train de rouler une galoche éperdue à ladite parlementaire, a préféré tout de suite appeler Paris-Match pour officialiser la relation au regard de la sphère médiatique…et puis quatre petits sous espagnols, comme disaient les Pieds-Noirs, c’est toujours bon à ramasser. Du coup l’idylle devient tout ce qu’il y a de plus régulière et les fouille-merde de Voici, Closer et autres gros succès de presse peuvent retourner au pistage de Latiatia, Mamy-Rock et consorts. Très épris de la belle, le Barcelonais a donc balancé sa compagne violoncelliste comme un kleenex usagé et file désormais le parfait amour avec la susdite Républicaine en Marche… et même en ordre de marche si je m’en réfère au peu que j’ai pu en voir. Décidément, les travées majoritaires du Palais Bourbon regorgent de super-pétroleuses (voir Les cuisses démocratiques) je ne sais pas qui a présidé aux investitures, vu qu’encore une fois, le big-boss ce n’est pas sa cup of tea, mais le type n’a pas dû s’embêter…enfin moi ce que j’en dis, hein, cela ne nous regarde pas et puis faisons gaffe, ces choses là ne semblent plus très bonnes à dire, voire à simplement suggérer, la Correctionnelle n’étant jamais bien loin, sauf pour les voyous, bien entendu.
En tout cas, on le sent sur un petit nuage, l’homme au bouc, vous savez ce que c’est, pas vrai, quand on est amoureux et que ça fonctionne l’univers s’offre sur un coussin doré, il suffit de le saisir. Seulement, manque de pot, avec ce gros obstacle présidentiel en travers de la route, pas moyen de jouer les cadors pour en mettre plein les carreaux à la nana. Quel dommage tout de même, un homme qui promettait tellement (voir ici) et qui ensuite tint le destin de la Répupu entre ses petites mimines au temps où, Premier Ministre de la France, il barrait tant bien que mal le vaisseau Hollandien et parfois devait en catastrophe monter à la dunette pour tirer l’amiral du pétrin grotesque où il s’était fourré (voir ). Le malheur voulut que les choses tournassent carrément à la catastrophe et que le petit Macrouille, qu’il n’avait pas vraiment vu venir, ramasse le tronçon du glaive -comme disait Gros Pif un certain 18 Juin- et empoche la mise avec l’air roublard de celui qui vient de niquer tous les copains à sec et sans vaseline. Vallsounet, lui, piteux et confus, n’avait plus qu’à se pointer la casquette à la main devant son ex-subordonné…on connaît la suite. Alors pour éblouir Olivia il lui reste quoi, à Manuel la Cerise? Ben oui, l’Espagne, ses châteaux, ses castagnettes, ses corridas interdites en Catalogne, et les aspirations à l’indépendance de cette dernière! Du coup, il monte au créneau le Caudillo: il n’en veut pas lui, de ces conneries, un pays c’est un pays, bordel, ça ne se découpe pas en tranches, comme du sauciflard! Et le voilà prêt à y aller, portant fièrement en bandoulière sa vieille écharpe tricolore d’ex-Chef du Gouvernement Franchouille! D’accord ça fait bizarre, un peu comme si le mec faisait le grand écart au dessus des Pyrénées, on voit mal, par exemple, des types comme Michel Debré ou Pierre Messmer, s’en aller chercher fortune l’un en Israël, l’autre du côté de Berlin, mais il faut bien s’y faire, les temps ont changé, il n’y a plus de Pyrénées, pour le coup c’est certain. Il n’y a même plus de Méditerranée, c’est tout dire, à telle enseigne qu’il ne faudrait pas s’étonner, dans quelques années, de voir un Premier Ministre prénommé Mohamed s’en retourner en Algérie afin d’y occuper un fromage super-clinquant au sommet de l’État FLN . Avec tous les double-nationaux qui abondent si joliment par chez nous, la pratique pourrait bien un jour ou l’autre se généraliser, rien de surprenant, après tout. Ce qui nous fait donc apparaître Manolo le Catalan, comme un véritable précurseur et, peut être, le premier maillon d’une chaîne qui ferait si bel effet, au pied de la Répupu, avec un gros boulet au bout… Éloïse et Abélard, Roméo et Juliette, Arthur et Zoé, Manuel et Olivia…. miracle de l’Amour, c’est bien lui, toujours, qui mène le monde!

Que la semaine prochaine vous soit favorable, surtout si vous avez un train à prendre!
Amitiés généralisées.

Et merde pour qui ne me lira pas.
NOURATIN

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