Je ne me cache pas de trouver le travail d’Ambrose Evans-Pritchard excellent, et le journaliste économique du Telegraph est sans doute même le meilleur journaliste économique européen et certainement celui qui est le mieux informé.
Son dernier article est intitulé « The Fed can’t legally save the world financial system in another ‘Lehman’ crisis » ce qui pourrait se traduire par en français par
« En cas d’un nouvelle crise type Lehman, la FED ne pourrait pas sauver légalement le système financier ».
L’idée que défend Pritchard dans son dernier papier est la suivante.
Trump est au pouvoir et c’est un libéral qui pense que l’aléa moral est important et qu’il n’est pas du tout évident qu’il ne laisse pas quelques gros canards boiteux se faire gentiment « darwiniser », ce qui veut dire dans mon langage fleuri que la sélection naturelle fera son office et se chargera de tuer ceux qui ont pris de mauvaises décisions pour que seuls les plus adaptés survivent.
À cela, Ambrose Evans-Pritchard rajoute le fait que depuis la crise de 2007/2008, les régulations bancaires ont sacrément évolué et que les nouvelles législations interdisent au gouvernement et à la banque centrale d’intervenir comme ils ont pu le faire par le passé.
« Il est désormais interdit à la FED de prêter de l’argent dans l’urgence à des sociétés non-bancaires. Elle ne peut prêter de l’argent qu’à des institutions assurées, et avec la permission du Trésor. Les dirigeants de la FED Ben Bernanke et Don Kohn avaient averti que ces contraintes étaient extrêmement malavisées. Ils ont été ignorés. »
Faut-il vraiment s’inquiéter des lois et des nouvelles régulations ?
L’histoire est pleine de lois, de traités, d’accords, de règlements sur lesquels les politiques, les dirigeants et les autorités du moment se sont assis consciencieusement.
L’histoire nous enseigne que la nécessité fait loi bien plus que les lois ne font la nécessité !
Lorsque le vent souffle fort et que la tempête se lève, ce qui n’était pas possible « légalement » ou juridiquement parlant le devient comme par magie très rapidement.
C’est pour cette raison que je pense que le danger qui nous guette ne réside pas du tout au niveau des lois ou des régulations, ni même de la pensée libérale de Trump.
Trump est un pragmatique. S’il doit sauver des banques pour éviter que la planète ne s’effondre et que tout le monde soit ruiné, lui le premier, alors Trump sauvera une banque ou deux.
Non, le problème et le risque ne résident pas là.
La question essentielle est de savoir si certains ont un intérêt à ce que tout s’effondre ou pas.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
Source The Telegraph ici
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.