07 novembre 2017

Tout va bien se passer, forcément


Tout le monde et son oncle, et l'oncle de la mère de son oncle, croient que les marchés boursiers vont atteindre de nouveaux records cette semaine. Probablement parce que c'est à cette période qu’il s’agit de grossir, un peu comme pour les dindes de Thanksgiving... quelques jours avant leur abattage en masse.

Le nouveau président de la Réserve fédérale choisi par le président Trump, Jerome "Jay" Powell, "un type qui gardera de faibles taux d'intérêt," a été choisi parce qu'il est Janet Yellen les testicules en moins, le plus gris des hommes à tout faire de la Fed, qui a erré toute une vie dans les fourrés des cabinets d’avocats financiers tel un petit rongeur animé rongeant les troncs de tous les arbustes vivants pour le compte de l'entreprise de dépouillement massive qu’est le private equity (huit ans avec le Deep State-ish Carlyle Group) tout en subsistant dans une vie parasitaires comme un petit insecte occupant ses petites pattes dans sa litière de feuilles.

La contribution de Powell à l’avancement de la finance fut son affirmation célèbre que le manque d'inflation est «un peu mystérieux». Oh, oui, en effet, une énigme enveloppée dans un mystère dans un sac de chien avec un reste de sandwich au saucisson. Sauf si vous considérez que tout "l'argent" pompé par la Fed et les autres banques centrales du monde passe par un tuyau qui a seulement deux destinations: les marchés obligataires et boursiers, où cet "air chaud " gonfle des bulles de la taille de Zeppelins qui n'ont aucun rapport avec les économies sur le terrain où les vrais gens doivent fabriquer et échanger des choses pour survivre.

Powell aurait pu aller un peu plus loin et déclarer la finance contemporaine elle-même "mystérieuse", car elle a été conçue délibérément par des magiciens cachés derrière la scène et qui inventent des ruses, des tromperies et tours de prestidigitation de plus en plus stupéfiantes, et qui profitent grassement des revenus que leurs tours de magie génèrent. On dit communément que les riches s’enrichissent en ce moment.. Le hic, c'est qu'ils sont de plus en plus riches d’une richesse créée artificiellement, et il y a beaucoup de danger entre la stratosphère dans laquelle ils sont suspendus et le sol dur.

Powell a noté que l'économie se développe vigoureusement et que le chômage est surnaturellement bas. À l'instar de ses collègues et de la communauté des services bancaires d'investissement, il se contente d’inventer des foutaises. Comme feu Joseph Goebbels avait l'habitude de décrire décrivant sa technique de propagande : « tant qu’à mentir, faites le plus gros mensonge possible ».

L'économie n’est pas en train de croitre et ne peut pas grandir. L'économie moderne n’est plus que le fantôme de quelque chose qui existait auparavant, une économie industrielle qui s'est renversée, qui est morte et qui est revenue comme une goule moisie se nourrissant de ses souvenirs fantomatiques. La bourse monte parce que les faibles taux d'intérêt sans précédent établis par la Fed permettent aux chefs d'entreprise de lever des fonds (« emprunter de l'argent », pardonnez-moi si je tousse, à des « «investisseurs») pour ensuite utiliser l'argent emprunté pour racheter leur propres actions pour en augmenter le prix en bourse, afin qu'ils puissent justifier une augmentation de leurs salaires et primes devant les conseils d'administration de leurs entreprises, sur la base de cette idée fantasmagorique que des cours de bourse plus élevés représentent la création de plus de choses réelles, que ce soit des camions, des saucissons ou des plates-formes de forage pétrolier).

L'économie se contracte parce que nous ne pouvons pas nous permettre l'énergie nécessaire pour faire ce que nous faisons la plupart du temps simplement circuler en voiture. Le chômage n'est pas historiquement bas, il est simplement mal calculé parce qu’il n’inclut pas les dizaines de millions de personnes ayant prétendument « abandonné » le marché du travail. Et une méchanceté épique combinée à de la lâcheté pousse les vieilles entreprises de médis à détourner le regard et à concocter de jolis et apaisants "narratifs". Si l'un des journalistes du New York Times ou du Wall Street Journal comprend vraiment la portée de ces travaux magie de la finance, ils ont peur de le dire. Les entreprises pour lesquelles ils travaillent sont en train de mourir, comme beaucoup d'autres entreprises dans le domaine non financier, et ils veulent juste continuer à recevoir leur salaire jusqu'à ce que les lumières s'éteignent enfin.

Les «éléments de langage» sont plus fermes avant que leur fausseté ne soit prouvée par la tournure des événements, et il y a énormément d'événements quiattendent d'être présentés, comme des débutantes s'habillant pour un bal d'hiver. Le plafond de la dette ... la Corée du Nord ... Mueller ... Hillarygate ... .les caisses de retraite de l'Etat ... .Tout le monde s'accorde à dire que les Etats-Unis sont entrés dans un plateau permanent de prospérité exquise, signe certain de son imminente implosion.

Qu'est-ce qui pourrait mal se passer?

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