10 novembre 2017

50.000 mineurs sont signalés disparus chaque année en France

L'affiche 2015 de l'association Aide aux parents d'enfants victimes (Apev), avec au centre Cécile Vallin.(DR)

50.000 mineurs sont signalés disparus chaque année en France. Fugue, enlèvement, accident ? À chaque disparition, les premières heures sont capitales.

Les chiffres sont relativement stables d'une année sur l'autre. Quelque 50.000 mineurs sont signalés disparus chaque année en France. En 2015 : 48.895, dont une écrasante majorité de fugues, 47.870 exactement. Un phénomène qui touche aussi bien les filles que les garçons. Deux tiers ont plus de 15 ans. "En moyenne, explique-t-on au Centre français de protection de l'enfance (CFPE, qui gère le numéro d'urgence 116 000), un tiers est retrouvé dans les trois jours, un tiers dans le mois qui suit et un tiers sur une durée plus longue."

Une quarantaine de cas jamais élucidés

Restent un millier de cas qui basculent dans la catégorie des enlèvements parentaux (600 environ) ou celles des disparitions inquiétantes (de l'ordre de 400) parmi lesquelles figurent les mineurs étrangers isolés, d'éventuels départs pour le djihad et ceux que l'on appelle les "jeunes errants". Associations et services de police s'accordent pour estimer en moyenne à un cas par an où l'enfant n'est pas retrouvé. L'Apev (Aide aux parents d'enfants victimes) tient à jour une liste de 23 noms de mineurs encore disparus à ce jour – le plus ancien, Yves Bert, a disparu en 1977 à Lyon –, mais le véritable nombre d'enfants disparus serait plus proche de la quarantaine…

Les premières heures sont capitales

Fugue, enlèvement, accident? À chaque disparition, les premières heures sont capitales. Encore faut-il bien évaluer la situation. "Il n'existe pas de critères précis", répond Philippe Guichard, patron de l'OCRVP (Office central pour la répression des violences aux personnes). "Tout dépend de l'environnement et de l'équilibre familial, de l'âge de l'enfant, de ses habitudes, de sa stabilité psychologique, des circonstances de la disparition…" Associations, parents et services enquêteurs s'accordent à dire que d'énormes progrès ont été accomplis ces dernières années avec le numéro 116 000 (1.200 dossiers ouverts en 2015 par le CFPE qui fournit soutien et accompagnement) ou encore la procédure "alerte enlèvement".

Mais il reste encore des choses à améliorer, notamment avec l'obligation de procéder à des prélèvements ADN et des relevés odontologiques des enterrés sous X (environ 120 par an), qui n'est pas toujours respectée, en vue de procéder à une comparaison avec une base de données des personnes disparues qui n'est, elle non plus, pas encore exhaustive.

Source: JDD papier

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