31 octobre 2017

Poitiers : une salariée d’un centre social tuée au couteau par une Guinéenne


Durant sa longue garde à vue, entre samedi et lundi, la maman âgée de 20 ans depuis quelques semaines, elle a eu le temps de se confier aux enquêteurs. Elle était arrivée en France fin 2015 et avait intégré le foyer poitevin, enceinte d’un petit garçon en juin 2016. Tout se passait bien, selon le parquet: « Elle s’occupait bien de son enfant, elle avait de bons contacts avec la structure. La situation s’est dégradée en septembre dernier. Elle s’est repliée sur elle-même, se sentait persécutée, refusait toute aide extérieure, mais elle ne faisait pas preuve d’agressivité physique à l’égard de son enfant. »
Après un petit séjour en psychiatrie, elle avait réintégré le foyer. Sans rassurer l’encadrement. Un signalement auprès du procureur de la République avait été fait par le conseil départemental de la Vienne le vendredi 19 octobre. Le juge des enfants devait rencontrer la mère et l’enfant le 6 novembre.
« Le 26 octobre, cette jeune maman a été informée par les éducatrices spécialisées de ce rendez-vous avec la justice et du risque de retrait de l’enfant, a précisé le procureur de la République. C’est cette annonce qui a provoqué chez elle le passage à l’acte. »
Selon le procès-verbal d’audition, lu par le procureur, elle a déclaré: « Quand elles m’ont annoncé, le jeudi, qu’elles allaient m’enlever mon enfant, j’ai décidé de toutes les tuer. »
La jeune maman semblait avoir, toujours selon le parquet de Poitiers, « un grief prononcé à l’égard de la Marina Fuseau ». Elle savait que la victime prenait son service, seule, samedi matin.
« Elle a guetté son arrivée dans le bureau, à 7h. Elle a porté quatre coups de couteaux, dont un à la gorge, à l’aide de deux couteaux. Elle a tenté de tirer le corps jusqu’à la cave et de nettoyer la scène de crime avec une serviette avant de donner l’alerte au placier du marché Notre-Dame », a indiqué le procureur de la République.
Pour cet assassinat, elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité. L’enquête se poursuit sur commission rogatoire d’un juge d’instruction: toutes les personnes de la structure seront entendues.

(….) Centre Presse

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