On constate effectivement des signes de rapprochement entre la Turquie et l'Iran. Le chef d'état-major des forces iraniennes Mohammed Baqeri s'est rendu à Ankara en août pour s'entretenir avec son homologue turc Hulusi Akar sur la crise syrienne, qui a pris une nouvelle forme suite à l'affaiblissement de plusieurs groupes rebelles modérés en Syrie et à la discorde dans la «famille arabique». Téhéran et Ankara sont, avec la Russie, les garants du cessez-le-feu en Syrie signé dans le cadre du format d'Astana. Selon le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
La question prioritaire qui sera débattue par les dirigeants de la Turquie et de l'Iran sera celle de la souveraineté kurde. En automne, les autorités du Kurdistan irakien ont l'intention d'organiser un référendum sur l'indépendance. Ce vote, qui pourrait aboutir à la création du premier État kurde, ne convient ni à Téhéran ni à Ankara: la venue du président turc en Iran visera donc à préparer un plan pour empêcher ce scénario de se réaliser.
«Depuis le départ, les Émirats arabes unis s'opposent à l'islam dit politique soutenu par la Turquie, rappelle Kirill Semenov, directeur du Centre d'études islamiques. Ils prônent plutôt la sécularisation de tout le Moyen-Orient, ce qui explique leur soutien aux Kurdes syriens. Quand la coalition internationale a pris la décision de leur apporter une aide militaire, ce sont les Émirats qui ont commencé à fournir aux Kurdes leurs véhicules blindés. C'est un signal très clair pour la Turquie.»
L'analyste rappelle la précédente escalade entre Ankara et Abou Dabi quand une tentative de coup d'État avait eu lieu en Turquie en 2016: «Certains accusaient les Émirats arabes unis d'être impliqués».
L'expert indique que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont déjà influencé la dynamique du conflit armé en Syrie en réduisant leur aide aux groupes armés syriens.
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