Les derniers tirs de missiles de Pyongyang témoignent que ses possibilités techniques s'améliorent alors que les approches politiques pour résoudre le problème s'usent.
Depuis l'inauguration de Donald Trump, qui a eu lieu en janvier 2017, le dirigeant nord-coréen multiplie le nombre de ses essais balistiques. Le plus impressionnant des 15 effectués depuis janvier a été celui du 29 août effectué en direction de la mer du Japon.
Par chaque nouveau tir d'essai Pyongyang tente de montrer au monde un progrès, même insignifiant, qu'il a fait en matière balistique. Trois jours plus tôt, la Corée du Nord a effectué des tirs nocturnes des missiles tactiques, le 4 juillet — d'une fusée de type Hwasong-14, capable selon des experts d'atteindre les côtes ouest des États-Unis. Le 29 mai, un Hwasong-6 de haute précision a été lancé. Le 6 mars, quatre missiles Hwasong-9 ont été tirés simultanément en réponse à la menace des systèmes américains THAAD.
Entre-temps, des systèmes de surveillance américains sont déployés dans la région, destinés, selon les déclarations de Washington, à traquer exclusivement les tirs nord-coréens, alors que des navires de la Marine américaine naviguaient depuis longtemps à proximité. Et malgré cela, c'est l'agence sud-coréenne Yonhap qui annonçait les 15 derniers lancements, se référant à des sources militaires. Quant au Pentagone, il n'a confirmé ces tirs que quelques heures plus tard.
Malgré des lancements fréquents, il y a peu d'informations sur la ballistique des missiles nord-coréens de longue portée, on ignore de quelles ogives ils sont dotés, ni comment ils se déplacent sur l'éventuel trajet.
Selon le général-major russe Pavel Zolotarev, le système de missiles antibalistiques américain (THAAD), en service depuis 2008, est impuissant face aux missiles nord-coréens, puisque son but est de neutraliser des missiles chinois de portée intermédiaire.
«Si au moins un missile à tête nucléaire n'est pas neutralisé, on peut conclure que le système est compromis, car il est extrêmement difficile d'atteindre une efficacité de 100%. Dans le même temps, les États-Unis ne permettront en aucun cas ne serait-ce qu'une seule frappe nucléaire contre leur territoire.»
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