Un mort et 19 blessés
Samedi, les deux blocs les plus radicaux, les plus irréconciliables des Etats-Unis se sont violemment affrontés à Charlottesville en Virginie, jusqu’à l’irréparable.
La veille au soir, une marche aux flambeaux sur le campus de la ville avait déjà été très tendue. La matinée du samedi avait été plus calme mais aux alentours de 11h du matin, la police américaine se seraient retirée, laissant les deux camps face à face, selon le New York Times.
En début d’après-midi, une voiture conduite par un militant de droite radicale a fauché plusieurs manifestants de gauche radicale. Résultat : un mort (une femme de 32 ans) et 19 blessés. Coup de folie ? Attaque préparée ? Volonté d’échapper à une foule hostile ? Personne ne peut encore affirmer quoi que ce soit sur la nature de l’acte mais ses répercussions ont été énormes.
De nombreux responsables politiques, dont le président Donald Trump, ont pris la parole.
Dans une unanimité totale, ils ont condamné « la haine » ayant mené à ce déferlement de violences.
Malgré cette dénonciation claire de la part du président des États-Unis, les commentateurs de gauche – et certains de son propre camp – lui ont reproché d’avoir également évoqué la haine et la violence des contre-manifestants.
Défense d’une statue et union de la Droite
Les membres de la Droite radicale américaine étaient réunis à Charlottesville afin d’empêcher le déplacement de la statue du général Robert Lee, plus haut gradé confédéré pendant la guerre de Sécession. Homme intègre admiré par ses adversaires, le général Lee est une figure historique américaine qui n’avait jamais été controversée jusqu’à très récemment et l’émergence de mouvements de gauche radicale comme « Black Lives Matter ».
Cette statue, en place depuis 1924, a ainsi été récemment remise en cause par des individus et des organisations souhaitant supprimer les symboles sudistes qu’ils estiment dérangeants.
Pour empêcher la statue d’être transportée ailleurs, mais aussi pour procéder à une démonstration de force, divers groupes de Droite radicale (du Klu Klux Klan à l’Alt Right de Richard Spencer) s’étaient donnés rendez-vous à Charlottesville. En face, de nombreux contre-manifestants avaient décidé d’être présents.
De la dispersion jusqu’au drame
Les violences entre les deux groupes ont très vite éclaté samedi, décidant le gouverneur de Virginie à déclarer l’état d’urgence. Les manifestants de la Droite radicale ont rapidement obéi et se sont dispersés. Alors que les manifestants de gauche, toujours sur place, fêtaient la fin de la manifestation de droite, une voiture a foncé sur la foule avec le résultat que l’on connaît.
Les suites de ce qui pourrait être un geste délibéré comme une tentative d’échapper aux militants violents d’extrême-gauche ont été, et sont toujours, extrêmement instructives.
En cas de voiture conduite par un musulman djihadiste fonçant sur une foule, la presse et les hommes politiques n’hésitent pas à se montrer très prudents et à parler de « voiture folle » ou de musulman « ne représentant pas l’islam ». Force est de constater que l’appel au « pas d’amalgame » ne s’applique pas aux sympathisants de la Droite.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.