Même si l'être humain y est peu sensible, il peut contracter la maladie après être entré en contact avec du matériel animal contaminé par des spores, souligne lundi le canton du Jura dans un communiqué. Et de préciser que le plus souvent, il s'agit d'une exposition liée à la profession.
Les personnes qui ont été en contact avec l'animal mort ont donc été informées et invitées à prendre contact avec leur médecin. Par ailleurs, afin de mettre toutes les chances de leur côté pour éradiquer l'épizootie, les autorités jurassiennes ont mis sous séquestre l'exploitation et isolé le pâturage.
Dernier cas en 1997
Cette épizootie d'origine bactérienne est provoquée par le Bacillus anthracis transmissible à l'homme (zoonose sous le nom de «charbon», ou «anthrax» en anglais), mais non pas de personne à personne, rappelle le communiqué. La fièvre charbonneuse est présente dans le monde entier. Le dernier cas suisse remonte à 1997 dans le canton de Schwytz, le dernier cas romand dans le Jura en 1993.
La bactérie forme des spores au contact de l'air et peut survivre très longtemps. L'absorption de spores se fait presque uniquement par le fourrage ou l'eau potable contaminés dans lesquels l'agent infectieux est parvenu par le biais des fèces ou du sang des animaux atteints. Sur les sites où des animaux contaminés ont été enfouis, les spores peuvent faire leur réapparition bien des années plus tard.
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