« Cette opération de séduction, montée dans l'urgence à la demande expresse du cabinet du ministre, a été confiée au géant Havas par Business France (l'organisme de promotion de la French Tech dépendant de Bercy) sans qu'aucun appel d'offres ait été lancée », a précisé le journal.
Le coût de la soirée s'est avéré bien élevé, 381 759 euros, dont 100 000 pour l'hôtel (où le prix d'une nuitée excédait les 300 euros).
Ainsi, la commande de la prestation Havas pourrait bien « relever du délit de favoritisme », résume l'IGF, et Business France ou certains de ses salariés « pourraient être incriminés pour favoritisme », et les représentants et les dirigeants de Havas France « au titre de la complicité ou du recel ».
Face aux révélations, l'entourage de l'ancien ministre de l'Économie a affirmé que M. Macron n'était « absolument pas concerné par ces soupçons », alors que ce dernier a exigé une vérification des faits.
« Je n'ai pas pris connaissance de cela, mais je ne pense pas que ce soit mon ministère qui ait organisé un événement sans appel d'offres », a déclaré le candidat d'En Marche ! lors d'une visite aux Mureaux (Yvelines). « Je pense que ça peut être des agents de l'État ou en tout cas des entités publiques, mais je demande à vérifier les faits. »
Néanmoins, le candidat s'est dit sûr de son ministère qui, à l'époque où il était ministre, « a toujours respecté les règles des appels d'offres et des marchés publics ».
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