Ainsi, la FPIP, Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, vient de distribuer un tract dans lequel elle explique que les policiers travaillent dans la crainte de cette présomption de culpabilité.
« Que dire, après la semaine de vindicte mediatico politique, suite à l’intervention filmée d’Aulnay-sous-bois ? Que dire des conclusions de l’IGPN (pas spécialement reconnue pour ses dossiers montés à décharge), dans lesquelles il est démontré que les blessures ont été provoquées accidentellement, et non volontairement, nous éloignant bien du crime infamant du viol ? » explique le syndicat réputé à droite.
« Que dire de ces politiques qui ne pensent qu’à protéger leur électorat et nous condamnent par avance, balayant d’un revers de main la présomption d’innocence ? Nous, policiers, essayons d’effectuer au mieux notre travail, dans un contexte de violences, de provocations, et d’agressions quasi quotidiennes. »
Le syndicat dénonce le fait que « la parole d’un flic n’a plus aucune valeur » pour trop d’élus, d’associations et de journalistes. Et s’interroge sur le fait de devoir continuer à se faire insulter, violenter, sans rien dire.
« Nous demandons que nos dirigeants aient les tripes de réellement nous soutenir ou alors qu’ils nous interdisent purement et simplement de procéder à toute opération susceptible de créer un rapport de force, c’est-à-dire toutes les opérations de police » explique le SPIP, qui a récolté en 2010, 3,37% des suffrages des policiers lors des élections professionnelles.
Le syndicat estime que la police est au bord de l’implosion, et qu’un ras le bol est grandissant, tout en refusant de « se laisser piétiner ».
La police en première ligne face à la réalité de terrain
Une étude récente réalisée par le centre de recherche de Sciences Po Paris montrait que plus de 51% des policiers, gendarmes et militaires voteraient pour le Front national.
Ces derniers, garants de l’ordre en France, sont en première ligne face à une situation que bien souvent, politiques et médias ne semblent pas, ou refusent de percevoir, intérêts politiques et économiques obligent.
L’affaire « Théo », du nom de cet individu qui a raconté avoir été victime le 2 février d’un viol par des policiers avec une matraque télescopique à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) a déclenché des émeutes dans plusieurs banlieues à forte population immigrée ainsi que dans des bastions de l’extrême gauche, comme Rennes ou Nantes.
Samedi 11 février, trente-sept personnes ont d’ailleurs été interpellées en Seine-Saint-Denis, selon une source policière, après les incidents qui ont ponctué une manifestation à Bobigny. Des journalistes de la presse mainstream ont été pris à partie et insultés.
Parmi les policiers accusés, l’un d’entre eux a été mis en examen pour viol, les trois autres pour violences.
Dans ses premières conclusions, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) – qui n’est pas réputée pour être tendre avec les policiers – a retenu le caractère « non intentionnel »du coup de matraque qui a blessé le jeune homme, que certains médias subventionnés présentent aujourd’hui pratiquement comme une icône, en raison de ses origines.
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