Plusieurs centaines de clandestins sont revenus dans le Calaisis, quelques deux mois après le démantèlement de la «Jungle» à la fin du mois d'octobre dernier, affirme The Independent. Ils seraient installés dans six campements situés en zone rurale, à l'écart des grands axes, dans des baraquements de fortune - et leur nombre serait en constante augmentation depuis quelques jours.
Un grand nombre d'entre eux seraient des mineurs dont la demande d'asile aurait été rejetée par l'administration britannique : après avoir été répartis dans des Centres d'accueil et d'orientation (CAO), ils auraient donc décidé de traverser la France pour tenter à nouveau leur chance à Calais.
«Il y a de plus en plus de gens qui reviennent, et rien que cette semaine, ce sont plusieurs dizaines d'entre eux qui sont arrivés ; ça ne peut que continuer et s'accélérer», explique Julien Muller, bénévole de l'association Terre d'errance, qui intervient dans l'un de ces «camps secrets» situé à Norrent-Fontes, à 70 kilomètre de Calais. Environ 130 personnes y vivent, et s'il existe en réalité depuis 2008, c'est depuis le démantèlement de la «Jungle» qu'il a commencé de s'accroître.
«Certains sont des mineurs qui ont clairement des proches en Grande-Bretagne, et à qui les autorités britanniques refusent d'offrir l'asile», déplore Julien Muller, tout en concédant que certains sont aussi des adultes. «Ils voulaient rester en France, mais après deux mois d'attente sans opportunité de demander l'asile, ils renoncent et retournent à Calais», affirme-t-il.
Ces «camps secrets» sont décrits par les intervenants associatifs sur le terrain comme de véritables mini-«Jungles», où les conditions de vie extrêmement précaires sont jugées préoccupantes. Les abris sont érigés avec du bois, de la pierre, du tarpaulin - tout matériau est bon à prendre. L'organisation des lieux est entièrement improvisée, et il semblerait qu'une section pour hommes et une section pour femmes et enfants se soient spontanément mises en place.
Lors du démantèlement très médiatisé du camp de Calais, Manuel Valls, alors Premier ministre, avait assuré que la majeure partie des personnes évacuées obtiendrait l'asile en France. L'exécutif avait promis la fin des campements illégaux en France, tout en restant flou sur les opportunités concrètes qui seraient offertes aux personnes évacuées une fois réparties dans les CAO du pays. Dès les jours suivants, les premiers départs de migrants tentant de regagner Calais avaient été signalés.
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