«Accueillir plus de 1 000 clandestins d'ici à la fin 2016 semble à la fois irréaliste et irresponsable», énonce le texte, qui prévoit que les présidents d'exécutifs locaux «soient saisis» et «puissent s'opposer» à l'accueil de migrants clandestins et soutenir les communes qui s'y opposent.
La Région PACA, qui ne compte plus que des conseillers régionaux de droite et d'extrême-droite depuis les régionales de 2015, «s'oppose par tous les moyens légaux à l'établissement de mini Jungles de Calais», est-il écrit.
Avant le vote de la motion, la présidente du groupe FN, Marion Maréchal-Le Pen, a accusé le président de région Christian Estrosi de «plagiat» arguant qu'elle avait déposé une motion similaire avant le groupe LR.
«Probablement pris de cours par cette initiative et gêné à l'entournure de devoir voter une motion du FN, [Christian Estrosi] a lui-même déposé dans la foulée une motion quasiment identique en un peu plus soft», a-t-elle dit.
«Christian Estrosi se rend compte que nous sommes devenus incontournables [...] et se sent obligé de tenir compte de nos propositions, voire de les plagier.»
«Marion Maréchal, vous pensez qu'on a besoin de vous plagier ?», lui a demandé Christian Estrosi. «Vous n'avez plus d'oxygène, vous êtes sous respiration artificielle, vous vous sentez obligés de courir dernière n'importe laquelle de nos initiatives», lui a-t-il dit.
La motion FN ne comporte «pas un seul espace d'humanité pour faire la différence entre les clandestins et ceux qui doivent bénéficier du droit d'asile», a-t-il déclaré.
«La vérité c'est que vous confondez tout [...] car vous voulez instrumentaliser les peurs et les angoisses légitimes des Français.»
Dans sa motion, le FN engageait la région «à s'opposer au plan d'accueil des migrants» et à «ne verser aucune subvention» aux associations d'aide aux migrants.
Après ces passes d'armes, les élus régionaux FN ont finalement voté en faveur de la motion présentée par les Républicains, adoptée à l'unanimité moins une abstention. La motion présentée par le FN a quant à elle été rejetée par la majorité régionale.
La gauche n'est pas représentée dans l'hémicycle de PACA, conséquence du retrait des socialistes dans l'entre-deux-tours, pour faire barrage à l'extrême droite.
«En votant avec le Front national cette motion, le président de la Région PACA a déserté le terrain des valeurs, de l’éthique et du sens républicain», a réagi le Parti socialiste dans un communiqué, accusant la droite de faire «thème et thèse communs» avec l'extrême droite.
Christian Estrosi «a tourné le dos à celles et ceux qui croient qu’il existe une différence entre les républicains - les vrais - et une extrême-droite qui ne l’est pas», poursuit le PS.
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