Été 2027. La France, accablée par une chaleur que rien ne semble pouvoir tempérer, s’embrase. Le pays, fortement communautarisé et dirigé par une classe politique à bout de souffle, bascule dans le chaos. Sur fond de querelles de pouvoir et d’islam conquérant, émeutes et exode des populations « de souche » menacent l’unité de la République.
Alors, pourquoi ne pas négocier à Mantes un nouveau concordat avec la religion musulmane ?
Mais comment en est-on arrivé là ? Qui se cache derrière la mystérieuse signature 1212IV revendiquant les meurtres d’imams modérés ? Et qui donc attise la rébellion ethnicoreligieuse qui met en ébullition la France toute entière ? C’est ce que va essayer de découvrir le commissaire Raoul Lelièvre, le chef de la section antiterroriste de la crim’, un flic à l’ancienne qui s’attache les services d’un grouillot de la presse régionale et coureur de jupons invétéré, Grégoire Deupartou. De Mokhtar-Maurice Massoud, le maire de Saint-Denis aux dents longues et aux moeurs dissolues, aux prédicateurs fanatiques acoquinés à des sicaires brutaux, en passant par cette bien singulière Milady voilée, les suspects ne manquent pas. Et s’il ne fallait pas plutôt les chercher du côté de cette Ligue des Vieux Habitants ? Ceux qui s’opposent aux oummanistes n’avaient-ils pas intérêt eux-mêmes à engendrer le chaos ?
Roman d’anticipation haletant, à la fois cruel et haut en couleur, l’Édit de Mantes est un ouvrage riche en références historiques et politiques qui passionnera tous ceux qui s’inquiètent des remises en cause incessantes de la laïcité à la Française et des coups portés à l’unité nationale. Il est une alerte et c’est sûrement ce qui rend cette fiction réaliste.
On ne s’ennuie pas en lisant ce roman – dont on peut reprocher toutefois une certaine longueur . Il ne s’agit pas du polar du siècle, mais on appréciera certaines références historiques, certaines critiques également de notre société actuelle.
L’Edit de Mantes n’a pas la prétention d’être un ouvrage politique. On se contentera de le lire pour ce qu’il est : un polar à la fois divertissant et politiquement incorrect, sans aller toucher le haut des cimes de la littérature.
Photo : DR
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