03 novembre 2016

L’agenda noir derrière le globalisme et l’ouverture des frontières


Quand les gens qui ne connaissent pas le mouvement de la liberté tombent sur le fait indéniable de la «conspiration» du globalisme, ils ont tendance à chercher des réponses faciles pour comprendre ce qu’il en est et pourquoi elle existe. La plupart des gens aujourd’hui ont été conditionnés à percevoir les événements du point de vue mal interprété du «rasoir d’Occam» – ils supposent à tort que l’explication la plus simple est probablement la bonne.

En fait, ce n’est pas ce que le rasoir d’Occam exprime. Au contraire, pour résumer, il est dit que l’explication la plus simple «étant donné les preuves en main» est probablement la bonne explication. [Si les preuves changent, l’explication change, NdT]

Il a été bien connu et documenté depuis des décennies que la poussée vers le globalisme est un effort délibéré et ciblé de la part d’une «élite» très sélect ; les financiers internationaux, les banques centrales, les dirigeants politiques et les nombreux membres de think tanks exclusifs. Ils ont souvent admis ouvertement leurs objectifs pour une mondialisation totale dans leurs propres publications, croyant peut-être que les roturiers sans instruction ne les liraient jamais de toute façon. Carroll Quigley, mentor de Bill Clinton et membre du Council on Foreign Relations, est souvent cité ayant ouvertement admis le schémas général suivant :

Les puissants du capitalisme financier avaient un but à long terme, rien de moins que de créer un système mondial de contrôle financier, dans des mains privées, capable de dominer le système politique de chaque pays et l’économie du monde dans son ensemble. Ce système devait être contrôlé de manière féodale par les banques centrales du monde agissant de concert, par des accords secrets négociés lors de fréquentes réunions et des conférences. Le sommet de ces systèmes devait être la Banque des règlements internationaux à Bâle, Suisse ; une banque privée détenue et contrôlée par les banques centrales du monde, qui étaient elles-mêmes des sociétés privées. Chaque banque centrale […] devait chercher à dominer son gouvernement par sa capacité à contrôler les prêts du Trésor, manipuler les bourses, influer sur le niveau de l’activité économique dans le pays, et influencer les politiciens assouplis par des récompenses économiques ultérieures dans le monde des affaires. – Carroll Quigley, Tragédie et espoir

Les gens derrière cet effort pour appliquer le globalisme sont liés entre eux par une idéologie particulière, peut-être même une religion sectaire, par laquelle ils envisagent un ordre mondial tel que décrit dans la République de Platon. Ils croient qu’ils sont «choisis» soit par le destin, la destinée ou la génétique pour diriger, tels des rois philosophes, le reste d’entre nous. Ils croient qu’ils sont les plus sages et les plus capables que l’humanité ait à offrir, et que par des moyens évolutifs, ils peuvent créer le chaos et l’ordre à l’envi et modeler la société à volonté.

Cette mentalité est évidente dans les systèmes qu’ils construisent et exploitent. Par exemple, la banque centrale en général n’est rien de plus qu’un mécanisme pour conduire les pays vers la dette, la dévaluation de leur monnaie et finalement leur asservissement par l’extorsion économique généralisée. Le jeu final pour les banques centrales est, je crois, le déclenchement d’une crise financière historique qui puisse ensuite être utilisée par les élites comme levier pour promouvoir la centralisation mondiale complète comme seule solution viable.

Ce processus d’économies et de sociétés déstabilisées n’est pas dirigé par les chefs des différentes banques centrales. Au lieu de cela, il est dirigé par des institutions mondiales encore plus centralisées telles que le Fonds monétaire international et la Banque des règlements internationaux, tel que décrit dans un article révélateur venant des médias mainstream comme Ruling The World Of Money publié par Harper’s Magazine.

Nous voyons aussi, au travers des mots utilisés par les globalistes, que la campagne pour un «nouvel ordre mondial» ne vise pas à être basée sur le volontariat.

… Alors que la lutte semble dériver sûrement vers une démocratie sociale mondiale, il est possible qu’il y ait de très grands retards et des déceptions avant qu’elle ne devienne un système mondial efficace et bienfaisant. D’innombrables personnes […] détesteront le nouvel ordre mondial […] et vont mourir pour protester contre lui. Quand nous essayons d’évaluer sa promesse, nous devons garder à l’esprit la détresse d’une génération ou de mécontents, beaucoup d’entre eux étant des gens très galants et bien élevés. – HG Welles, socialiste fabien et auteur de The New World Order

En bref, la «maison de l’ordre mondial» devra être construite du bas vers le haut plutôt que du haut vers le bas. Cela ressemblera à une grande «confusion bourdonnante en plein essor», pour utiliser la fameuse description de la réalité de William James, mais la fin des souverainetés nationales, érodées morceau par morceau, permettra d’accomplir beaucoup plus que l’ancienne attaque frontale. – Richard Gardner, membre de la Commission trilatérale, publié dans le numéro d’avril 1974 de Foreign Affairs

Le nouvel ordre mondial ne peut pas se faire sans la participation des États-Unis, car nous sommes le composant le plus significatif. Oui, il y aura un nouvel ordre mondial, et il forcera les États-Unis à modifier leurs perceptions. − Henry Kissinger, World Action Council, le 19 avril 1994

Je pourrais citer des globalistes toute la journée, mais je pense que vous en avez une idée générale. Alors que certaines personnes voient le globalisme comme une «émanation naturelle» des libres marchés ou le résultat inévitable du progrès économique, la réalité est que l’explication la plus simple (compte tenu des preuves tangibles), c’est que le globalisme est une véritable guerre menée contre l’idéal des peuples souverains et des nations. C’est une guerre de guérilla, ou une guerre de quatrième génération, menée par un petit groupe d’élites contre le reste d’entre nous.

Un élément important de cette guerre concerne la nature des frontières. Les frontières des nations, des États, des villes et même des villages ne sont pas seulement des lignes sur une carte ou des barrières invisibles. Voilà ce que les élites et les médias traditionnels voudraient nous faire croire. Au lieu de cela, les frontières lorsqu’elles sont appliquées correctement représentent les principes ; ou du moins, c’est censé être leur fonction.

Les êtres humains sont des bâtisseurs communautaires naturels ; nous cherchons constamment d’autres personnes ayant la même tournure d’esprit et les mêmes usages parce que nous comprenons inconsciemment que des groupes de personnes qui travaillent ensemble peuvent (souvent, mais pas toujours) accomplir davantage. Cela dit, les êtres humains ont également une tendance naturelle à valoriser la liberté individuelle et le droit d’association volontaire. Nous ne voulons pas être forcés à nous associer avec des personnes ou des groupes qui ne détiennent pas les mêmes valeurs. [Et il n’y a pas de hiérarchie entre ces valeurs ou ces groupes autres, NdT].

Les cultures érigent des frontières parce que, franchement, les gens ont le droit d’examiner de près ceux qui souhaitent se joindre et participer à leurs efforts. Les gens ont aussi le droit de discriminer toute personne qui ne partage pas leurs valeurs fondamentales ; ou, en d’autres termes, nous avons le droit de refuser l’association avec d’autres groupes et des idéologies qui sont destructrices pour la nôtre. [C’est un principe universel qui vaut pour les autres cultures y compris et surtout dans l’autre sens, NdT].

Fait intéressant, les globalistes et leurs porte-paroles font valoir qu’en refusant de s’associer à ceux qui pourraient porter atteinte à nos valeurs, c’est NOUS qui violons LEURS droits. Voir comment ça fonctionne ?

Les mondialistes exploitent le mot «isolationnisme» pour faire honte aux champions de la souveraineté aux yeux du public, mais il n’y a pas de honte à l’isolement lorsque des principes tels que la liberté de parole et d’expression ou le droit à la légitime défense sont défendus. Il n’y a rien de mal à isoler un modèle économique prospère de modèles économiques infructueux. Forcer une économie de marché libre décentralisée à adopter une administration féodale par des banques centrales et un gouvernement finira par détruire ce modèle. Forcer une économie de marché libre à une interdépendance financière avec les économies socialistes va aussi très probablement porter atteinte à cette culture. Tout comme l’importation de millions de personnes avec des valeurs différentes pour se nourrir sur une nation après qu’elle est devenue socialiste est une recette pour l’effondrement.

Le fait est que certaines valeurs et structures sociales sont mutuellement exclusives ; peu importe comment vous essayez, certaines cultures ne peuvent jamais être homogénéisées avec d’autres cultures. Vous ne pouvez qu’éliminer une culture pour faire place à une autre dans un monde sans frontière. Voici ce que les globalistes cherchent à atteindre. C’est le grand but derrière les politiques et la mondialisation des frontières ouvertes – anéantir la concurrence idéologique pour que l’humanité pense qu’elle n’a pas d’autre choix que la religion élitiste. La fin de jeu ultime des globalistes n’est pas de contrôler les gouvernements (les gouvernements ne sont rien de plus qu’un outil). Au contraire, leur jeu final est d’obtenir une influence psychologique totale et éventuellement le consentement des masses.

La variété et les choix doivent être retirés de notre environnement pour que le globalisme s’implante, ce qui est une belle façon de dire que beaucoup de gens devront mourir et de nombreux principes devront être effacés de la conscience publique. Les élites affirment que leur concept d’une culture mondiale unique est le principe au pinacle de l’humanité, et qu’il n’y a plus aucun besoin de frontières, car aucun autre principe n’est supérieur au leur. Tant que les frontières en tant que concept continuent d’exister, il y a toujours la possibilité d’idéaux distincts et séparés pour rivaliser avec la philosophie mondialiste. C’est inacceptable pour les élites.

Cela a conduit à un mème de propagande pas si subtil d’ailleurs, comme quoi les cultures qui valorisent la souveraineté plutôt que le globalisme sont en quelque sorte des chaudrons bouillonnant, potentiellement diaboliques. Aujourd’hui, avec la marée montante des mouvements anti-mondialistes, l’argument dans les médias mainstream est que les «populistes» (conservateurs) sont d’une classe inférieure et sans instruction et sont un élément dangereux mis là pour renverser la «paix et la prospérité» offertes par les mains des globalistes. En d’autres termes, nous sommes traités comme des enfants barbouillant avec nos doigts plein de peintures sur une Mona Lisa finement ouvragée. Encore une fois, Carroll Quigley favorise (ou prédit) cette propagande des décennies à l’avance quand il discute de la nécessité de «travailler au sein du système» pour le changer au lieu de lutter contre lui :

Par exemple, je vous ai parlé de la classe moyenne inférieure comme l’épine dorsale du fascisme à l’avenir. Je pense que cela peut se produire. Les membres du parti nazi en Allemagne étaient toujours de la classe moyenne inférieure. Je pense que les mouvements d’extrême droite dans ce pays sont généralement de ce groupe. – Carroll Quigley, de Dissent : En avons-nous besoin ?

Le problème est que ces gens refusent d’affronter les fruits de la mondialisation qui peuvent être observés jusqu’à présent. Les globalistes ont eu le champ libre sur la plupart des gouvernements du monde pendant au moins un siècle, sinon plus. En conséquence de leurs influences, nous avons eu deux guerres mondiales, la Grande Dépression, la Grande Récession qui est toujours en cours, trop de conflits et génocides régionaux pour les compter et l’oppression systématique des agents libres, entrepreneurs, inventeurs, soufflant des idées au point que maintenant, nous souffrons d’une stagnation sociale et financière.

Les globalistes ont longtemps été au pouvoir. Pourtant, l’existence des frontières est blâmée pour la tempête des crises que nous avons endurées pendant les cent dernières années. Les champions de la Liberté sont appelés des «déplorables» et des populistes fascistes tandis que les globalistes esquiveraient le blâme comme des anguilles visqueuses ?

Ceci est la meilleure carte que les globalistes ont dans leur manche, et c’est la raison pour laquelle je continue de faire valoir qu’ils envisagent de permettre à des mouvements conservateurs d’acquérir une partie du pouvoir politique dans la prochaine année, avant de tirer le tapis sur leur soutien à la vie financière internationale pour nous accuser de la tragédie résultante.

Il n’y a pas le minimum de preuves pour soutenir l’idée que la mondialisation, l’interdépendance et la centralisation fonctionnent réellement. Il suffit d’examiner le cauchemar économique et lié à l’immigration actuel dans l’UE pour le comprendre. Ainsi, les globalistes vont maintenant faire valoir que le monde n’est en réalité pas ASSEZ centralisé. C’est vrai ; ils prétendent que nous devons avoir plus de mondialisation, pas moins, pour résoudre les maux du monde.

Dans l’intervalle, les principes de la souveraineté doivent être historiquement diabolisés – le concept de cultures distinctes construites sur des croyances distinctes doit être psychologiquement assimilé au mal par les générations futures. Sinon, les globalistes ne seront jamais en mesure d’établir avec succès un système mondial sans frontières.

Imaginez, un instant, une époque proche où le principe de souveraineté serait considéré comme si odieux, raciste, violent et toxique que toute personne aurait honte ou serait même punie par le collectif pour oser soutenir le concept. Imaginez un monde dans lequel la souveraineté et le conservatisme seraient enseignés à la prochaine génération comme les nouveaux «péchés originels» ; des idées dangereuses qui ont presque provoqué l’extinction de l’homme.

Cette prison mentale est l’endroit où les globalistes veulent nous enfermer. Nous pouvons nous libérer, mais cela nécessiterait un renversement complet de la manière dont nous participons à la société. Cela veux dire que nous avons besoin d’une rébellion d’associations volontaires, d’une poussée de la décentralisation au lieu de la mondialisation, des milliers et des milliers de groupes volontaires axés sur la localisation, l’autonomie et la vraie production. Nous devons agir pour construire un système qui est basé sur la redondance au lieu d’une fragile interdépendance. Nous devons revenir à un âge avec beaucoup de frontières, pas moins de frontières, jusqu’à ce que chaque individu soit lui-même libre de participer au groupe social ou au comportement qu’il croit être le meilleur pour lui, ainsi que la liberté de se défendre contre les gens qui cherchent à le saboter ; une société tribale volontaire dépourvue d’associations forcées.

Bien entendu, cet effort exigerait un sacrifice inimaginable et un combat qui pourrait probablement durer une génération, et prétendre le contraire serait un mensonge. Je ne peux pas convaincre quiconque qu’un potentiel futur basé sur un modèle hypothétique vaut ce sacrifice. Je ne sais pas si c’est le cas ou non. Je ne peux que souligner qu’un monde dominé par les globalistes tel que nous le vivons aujourd’hui est clairement condamné. Nous pouvons discuter de ce qui vient ensuite, mais seulement après avoir retiré nos têtes de la guillotine.

Brandon Smith

Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par Catherine pour le Saker Francophone

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