La chancelière allemande Angela Merkel s'est engagée mardi devant des élèves francophones de Berlin à lutter contre la montée du Front national en France alors que le parti de Marine Le Pen a critiqué à de nombreuses reprises l'Allemagne.
"Je vais essayer de contribuer à ce qu'évidemment d'autres forces politiques soient plus fortes que le Front national pour autant qu'on puisse le faire de l'étranger", a indiqué la dirigeante conservatrice à l'occasion d'une visite au Lycée français de Berlin. Une sortie qui n'est pas passée inaperçue, la chancelière allemande commente rarement la situation politique intérieure française.
"C'est mieux avec l'Europe que sans l'Europe"
Angela Merkel a également comparé la situation de la montée de l'extrême droite en France à la percée du parti populiste AfD (littéralement Alternative pour l'Allemagne), notamment après l'épisode sur l'arrivée de réfugiés. "C'est une force (politique) à laquelle nous devons nous confronter, exactement comme nous avons désormais en Allemagne des forces politiques qui ont un discours très négatif sur l'Europe, quand on voit la rhétorique de l'AfD ", a-t-elle estimée.
"Nous devons veiller à ce que l'Europe soit un projet que les gens comprennent, a ajouté la chancelière. Angela Merkel a également répétée son attachement à la construction européenne : "C'est mieux avec l'Europe que sans l'Europe".
"Ingérence très grave"
Inattendue, cette sortie est aussi façon de répondre aux diatribes anti-allemandes de la présidente du FN, Marine Le Pen, qui accuse régulièrement le président français, François Hollande, d'être le "vice-chancelier administrateur de la province France". Elle avait aussi qualifié l'an dernier Angela Merkel "d'impératrice" et l'avait accusée de "chercher à imposer une immigration clandestine 'à la schlague à toute l'Europe, après lui avoir imposé son ordre financier".
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