04 mai 2016

Un jour en France : lundi 2 mai 2016


Ainsi une poignée de Femen a-t-elle perturbé l’hommage à Jeanne d’Arc, organisé traditionnellement par le FN, ce 1er mai 2016. En visionnant ces images, les personnes d’éducation chrétienne…
 

… se diront que les HP sont décidément pleins, les personnes moins bien disposées imaginant des solutions plus radicales (envoi à la campagne pour goûter aux joies de la vie champêtre à la cambodgienne, version 1975-1979). Réflexe naturel devant la bêtise, la violence, la souillure, de ces happenings. On sait tous que ces trois-quart folles, lancées par les relais de Soros en France, sont décrétées intouchables par les lois du victimisme féministe. Mais nous sommes en France, et nous n’avons pas besoin de ces lois paralysantes pour ne pas frapper les femmes : nous avons le sens de l’honneur, c’est-à-dire de la protection des créatures plus faibles. Pour paraphraser à moitié Voltaire, nous nous battrons pour protéger les Femen des coups qu’elles méritent, mais nous ne souscrivons pas à leur faux combat, qui se retourne contre les femmes et les gens d’honneur.

Cependant, poursuivons la réflexion : il semble désormais que toutes ces provocations de rue – une fois mises ensemble – sont destinées à faire craquer le peuple de France, à le faire basculer dans un esprit de vengeance, que ce soit au niveau sociétal contre les Femen après leurs blasphèmes, et au niveau politique contre les musulmans, après les crimes dits terroristes. Tout concourt à nous faire craquer. On nous pousse au crime. Afin d’éliminer les islamistes et transformer les musulmans en ennemis, car une fois le sang versé, on revient difficilement en arrière. C’est l’escalade des vendettas sur des générations. Et si on nous pousse au crime, c’est, une fois le forfait accompli, pour nous en accuser. Le piège est diabolique. Il est posé en plein milieu d’un chemin balisé par le pouvoir, à nous de ne pas tomber dedans. Mais ne tendons pas trop l’autre joue non plus. Il est temps de chasser les marchands du temple actuel, qui sont les organisateurs de ce chaos.


La police mutile

Des qui tombent dans le piège tête baissée, ce sont les jeunes manifestants du jour. À propos, les activistes rennais ont repeint le pont où « Jean-François » a perdu son œil, c’est la victime de la Révolution de mars-avril-mai 2016. si Philippe Muray était là, il proposerait l’érection d’un monument à Paris en forme d’œil poché géant, dans la ligne esthétique des horreurs de l’escroc Kapoor qui ont souillé Versailles. En attendant, Hidalgo – complètement à l’ouest depuis que les événements ont éclaté – pourrait rebaptiser sa grotesque canopée des Halles « canopée Jean-François », et les policiers qui ont osé répondre au flash-ball seraient fusillés à l’aube au fort d’Ivry. La France à l’envers, ça continue et c’est pas fini. Une minute de silence sera respectée dans tout le pays, comme la minute « Shoah » en Israël, où tout doit s’arrêter pendant une minute, les gens, les voitures, la circulation, la respiration si possible, et aussi le vol de territoire aux Palestiniens. Si la minute Shoah – la minute la plus sombre – durait un peu plus longtemps, les bulldozers détruiraient moins de maisons arabes. Comme quoi, la commémorite, ça peut avoir du bon. Tiens, une question, en passant : les destructions et spoliations se poursuivent-elles pendant le shabbat ?

On ne voit pas le bout de Nuit Debout


Restons dans les catastrophes, cette fois-ci naturelles. Les grands incendies de forêts aux États-Unis, particulièrement en Californie, une région très sèche, sont quasi-impossibles à éteindre. L’extinction ne peut être que naturelle, il faut attendre les pluies, parfois des mois. Le phénomène Nuit Debout en période d’« état d’urgence », c’est pareil : la pluie, ce sont les vacances qui arrivent, et tout le monde ira chez mémé ou aux États-Unis, goûter aux joies du capitalisme après avoir craché dessus. Ainsi sont les hommes, et leurs contradictions. Pour la petite histoire, les leaders de la révolution orange antigaulliste décrétée par l’oligarchie anglo-américaine en Mai 68, sont partis après coup en vacances… aux États-Unis. Anticapitalistes pour la vitrine (cassée), valets de l’Empire dans la coulisse. Rien ne change, dans la fabrication des fausses révolutions.

 
Au milieu de cette litanie de contradictions, on aura relevé, dans la nasse des échauffourées du 1er mai, un « Paris, soulève-toi » des plus intrigants. 

Attends, soulève-toi contre les terroristes ou contre les policiers qui ont protégé les Français pendant les attentats et qui se sont fait embrasser par la foule, Renaud compris ? C’est pas clair, là, tout d’un coup. Heureusement, le maire de Paris Anne Hollandalgo, a autorisé les débats démocratiques (il manquait plus qu’on interdise les rassemblements) mais faudra que tout le monde aille au lit à 22 heures. La pauvre Nanou, larguée à mort, qui doit avaler les couleuvres de son président socialiste et payer les pots cassés de son billard anti-Valls à cinq bandes ! Heureusement qu’il reste la guerre contre les terroristes pour distraire un peu François le Bienheureux.

Le Royaume-Uni annonce avoir tué 974 combattants de l’EI depuis septembre 2014

Et nous, on en a tué combien ? Une dizaine de jets Tornado (chasseurs) et autres Typhoon (bombardiers), flanqués de drones Reaper, auraient permis d’atteindre ce « résultat ». Une coalition de 60 pays lourdement armés contre une bande de djihadistes en sandales, mal équipés, mal organisés, et mal armés... On y croit. Même gavés de Captagon et d’une foi en acier, des islamistes en Toyota ne peuvent rien contre des missiles surpuissants.

Les principaux foyers d’exportation d’armements dans le monde (notez l’importance de l’Arabie saoudite comme client)

Des lance-bouteilles de gaz en guise d’artillerie, fabriqués à partir de tubes avec gros risque d’explosion au décollage, quelques lanceurs antichar TOW, qui auront eu raison de quelques tanks de l’armée syrienne, pas d’aviation, uniquement la guerre au sol. Et une guerre au sol, ça n’est jamais facile, surtout quand les mecs sont prêts à mourir sur place, ou dans des actions suicide. C’est l’explication de la difficulté d’avancer de la (vraie) coalition irano-russo-syrienne. La Syrie mettra encore de longs mois avant de se nettoyer de ces nids de frelons, et l’Irak n’en a pas fini.
En face, en occident, des journalistes se demandent comment tant de jeunes « Français » ou de jeunes « Belges » ont pu si facilement entrer sur le théâtre des opérations, au nord de la Syrie ou de l’Irak. C’est bien simple : ils y ont été encouragés. La Turquie fait un bouc émissaire parfait, à ce propos. Les services occidentaux ont toujours vu d’un bon œil le départ de ces djihadistes qui allaient se battre – sans le savoir – pour le complexe militaro-industriel wallstreetien, et mourir en général assez rapidement sous les tapis de bombes de la même oligarchie…

Du nettoyage par le haut, la même tactique a été utilisée par l’Arabie saoudite dans les années 1980, quand leurs salafistes quittaient le sol national pour aller mourir sous les chenilles soviétiques en Afghanistan. Cette exportation-élimination du risque de déstabilisation du régime a fait respirer les 4 000 princes parasites du Royaume… Éloigner le danger d’un renversement qui s’appuierait sur la loi coranique – un scénario cauchemar à l’iranienne (rappelons que 1979 est l’année de la prise d’otages de La Mecque par un commando wahhabite)... Voilà pourquoi les princes ont toujours financé le djihad… à l’étranger. Tout le paradoxe de la situation est là : l’observateur moyen ne comprend pas comment la même Arabie peut participer à une coalition anti-djihad et financer les mêmes djihadistes ! Et pour faire taire les sceptiques du camp occidental, il suffira de leur acheter des armes, beaucoup d’armes, aux Américains, mais aussi aux Français. Ah, le chômage national, il en crée des dépendances !

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