21 février 2016

Léviathan


C’est en me documentant sur l’origine du mot « sacer », signifiant sacré, que je suis tombé sur l’extrait d’un article troublant rédigé par Carlo Ginzburg en 2013. En ce qui concerne l’origine du mot SACER, soyez assuré que j’y reviendrai longuement à travers un article qui sortira pendant l’été 2016 sur un autre blog.

Pour revenir à Carlo Ginzburg, lisez plutôt ceci :

« Mais d’aucuns pourraient soutenir que Hobbes ne nous aide pas seulement à imaginer le présent mais aussi le futur : un futur éloigné qu’il n’est pas impossible d’éviter, mais qui n’est pourtant pas impossible. Supposons que la dégradation de notre milieu augmente jusqu’à atteindre des niveaux qui sont aujourd’hui impensables. La pollution de l’air, de l’eau et de la terre finirait par menacer la survie de beaucoup d’espèces animales, y compris, l’espèce appelée homo sapiens sapiens. Arrivés à ce point, un contrôle global et pénétrant en profondeur dans le monde et la vie de ses habitants, semblerait devenir inévitable. La survie du genre humain imposerait un pacte semblable à celui postulé par Hobbes. Les individus finiraient par renoncer à leur liberté à la faveur d’un super-État répressif, d’un Léviathan infiniment plus puissant que ceux du passé. Les chaînes de la société enserreraient les mortels dans un nœud de fer, non plus pour lutter contre « la nature impie » comme l’écrivait Léopardi dans la Ginestra, mais, au contraire pour voler, au secours d’une nature fragile, abîmée, blessée. »

Autrement dit, nous sommes au cœur de ce que dénonce cet historien italien. Le concept de la peur comme moyen de contrôle de l’humanité a été inventé par Hobbes au XVIe siècle. Ce concept est donc ancien, gnostique, repris par des hommes assoiffés de pouvoir. Ces païens sanguinaires ont créé le monstre Léviathan dans l’espoir d’asservir l’humanité sous un joug planétaire. Cette aberration maçonnique, typiquement babylonienne, entraînera, en guise de Justice, toutes sortes de fléaux sur la planète afin de l’épurer de ses scories aussi impies que machiavéliques. Sans cela, ces hommes cruels, comparables à Vlad III Basarab dit l’Empaleur, enserreraient dans leurs funestes mains la destinée d’une humanité avilie et trompée. Les individus serviles se rendraient, comme de vulgaires bêtes décérébrées, dans l’abattoir avec un empressement démentiel. Les événements du XXe siècle nous l’ont largement prouvé…

L’extrait de l’article de Carlo Ginzburg se trouve ici : http://www.fichier-pdf.fr/2016/02/13/peur-reverence-terreur-une-approche-oblique-du-present/

Vu ici

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