04 novembre 2015

Violences à Nantes. Abandonnés par les pouvoirs publics, les citoyens s’organisent...




« Nantes se réveille » proclame une page facebook qui fait le buzz depuis la semaine dernière. 4500 « j’aime » en quelques jours. Ce collectif se présente comme : « une bande d’amis, ayant grandi dans Nantes et ses alentours.» et qui affirme : « Depuis des années, nous voyons les incivilités, les vols et la violence augmenter. Jusqu’à la multiplication des actes barbares comme le double viol de cette malheureuse femme. »


L’élément déclencheur de la création du collectif a en effet été le double viol d’une jeune femme de 38 ans, à la sortie d’un bar du centre-ville, samedi 26 septembre. En réaction, ces jeunes se sont rendus quartier Bouffay et se sont pris en photo, avec ce message : « Halte à l’impunité des violeurs, Nantes se réveille ».

Pour les besoins de l’enquête, les services de police ne veulent pas en dire plus pour le moment. Certains s’étonnent tout de même de l’absence de réaction des passants. Bien que l’heure fût particulièrement avancée ( il était plus d’une heure du matin), ils ont forcément vu ou entendu quelque chose, alors que la jeune femme – en état d’ivresse – avait été conduite dans une ruelle du quartier Bouffay par ses violeurs.

Alors que les quartiers nantais sont en proie à une guerre des bandes qui prend chaque jour un peu plus d’ampleur – des coups de feu étant régulièrement tirés en attendant, comme à Marseille, les assassinats – c’est également dans le centre-ville que l’insécurité s’étend. « Ca n’est pas un fantasme contrairement à ce que peuvent en dire certains élus écolos-bobos bien au chaud dans leurs beaux quartiers. » nous confie M., membre d’un groupe de supporteurs nantais. « Le samedi après-midi, des bandes ethniques dévalent en toute liberté vers Commerce notamment, la police ne fait rien du tout. Ce qui s’est passé samedi, ça n’est rien comparé à tout ce qui se passe au quotidien. Combien de jeunes dépouillés ou agressés ne portent plus plainte car ils savent très bien que ça n’aboutira pas, de surcroît depuis l’arrivée de Madame Taubira à la Justice ? »

Sur la page Facebook de « Nantes se réveille », certains participants appellent à organiser des rassemblements, le soir, pour sécuriser le centre-ville de la Cité des ducs. D’autres souhaiteraient simplement interpeller les autorités. « Si vous commencez à réclamer l’aide de l’Etat, c’est perdu d’avance, il faut faire les choses par nous mêmes » indique un internaute.

En fâcheuse posture tant les incidents se multiplient dans sa ville, Johanna Rolland en appelle à Manuel Valls : « Où sont les 54 policiers supplémentaires promis en 2014 ? » écrit-t-elle dans une lettre qu’elle a adressée au Premier ministre, lui rappelant les renforts promis – déjà – en février 2014, suite à de violents incidents. Mesure phare décidée dans la foulée par la maire de Nantes : la création d’une « Maison de la tranquillité publique » (sic) qui devrait ouvrir à l’automne en 2016 à la Manufacture des tabacs.

Si cette mesure n’a pas manqué de susciter de l’ironie chez certains commerçants, des jeunes nantais, beaucoup moins amusés, envisagent, eux, de rétablir l’ordre par eux-mêmes. En se fondant sur les dispositions de l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, ratifiée par la France :« Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ».

Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2015, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.


Source 

Il va bien falloir suppléer aux carences des forces de l'ordre :
manque d'effectifs et absence de volonté des gouvernements de mettre fin à cette situation insurrectionnelle...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.