02 novembre 2015

Les tombes de Croisés brillent au soleil


J’aime bien Marcel Proust. Non que les états d’âme alambiqués de cette vieille tarlouze provoquassent en moi des émotions de grosse minette sur le retour mais j’avoue que, de temps à autre, au détour d’une période dont vous cherchez désespérément la fin alors même que vous en avez déjà oublié le début, vous tombez sur un truc vachement profond qui vous oblige à réfléchir, et ce afin d’éviter de passer pour un con à vos propres yeux…comme vous voyez, la phrase à rallonge c’est contagieux. Ainsi donc, relisant la Recherche du Temps Perdu (en réalité quand vous vous êtes fait suer, dans le temps, avec un bouquin obligatoire, vous ne le relisez pas, vous le lisez vraiment ou vous le foutez définitivement à la poubelle) j’y ai dégotté une idée curieuse dont j’ai du mal à me débarrasser. Ça dit : « Mais à l’âge un peu désabusé dont approchait Swann et où l’on sait se contenter d’être amoureux pour le plaisir de l’être sans trop exiger de réciprocité, ce rapprochement des cœurs, s’il n’est plus comme dans la première jeunesse le but vers lequel tend nécessairement l’amour, lui reste uni en revanche par une association d’idée si forte qu’il peut en devenir la cause s’il se présente avant lui. » Je vous fais grâce de la suite, vu que le Marcel, quand il développe il développe et vous commenceriez à soupçonner qu’en panne complète d’inspiration je cèderais à la facilité en sous-traitant mon article hebdomadaire à ce cher moustachu pédéraste qui traitait de l’amour des femmes avec des arrière-pensées quelque peu décalées, cela va de soi… Que voulez vous, à cette époque on vous foutait en taule pour le moindre aveu de penchants qualifiés « contre-nature » alors qu’aujourd’hui, sitôt que vous vous affichez ouvertement en la compagnie des gitons on vous propose au Pape pour la charge, honorable entre toutes, d’ambassadeur au Vatican. Alors, pour en revenir, ce mec nous raconte -au bout d’un moment d’intense réflexion vous parvenez à l’entrapercevoir- que si une gonzesse qui ne vous inspire pas particulièrement vous fait un gros rentre-dedans, vous finissez par vous la taper avec plaisir, juste par ce que cela vous rappelle de bons souvenirs… Enfin moi je comprends comme ça… Mais pas seulement : pour ce qui me concerne voilà belle lurette que j’ai dépassé « l’âge désabusé » dont nous cause le petit Prou-Proust… alors pourquoi j’arrive jamais à me contenter comme dit ce con, moi? Au fond, vous savez, Proust c’est surfait; pour raconter des âneries de ce calibre et nonobstant rencontrer le succès universel il vous faut le soutien en béton des Germanopratins et snobinards consorts…un peu comme Barack-Hussein Obama si vous voulez, on lui accorde tous les talents au seul vu de sa bonne mine et puis après il peut accumuler les pires conneries : trop tard! Le Prix Nobel, c’est comme le Goncourt, pareil, quand on vous l’a refilé, personne ne peut plus vous le reprendre (voir http://onefoutus.over-blog.fr/article-un-royaume-ou-l-amour-fait-loi-37463768.html ).

Dans le cas où vous auriez cliqué sur le lien sus-indiqué, vous n’aurez pas manqué de constater les réserves que l’on pouvait émettre, il y a six ans déjà, au regard des services que le titulaire du Prix Nobel 2009 de la Paix apparaissait susceptible de rendre à cette dernière. Sans doute allez vous considérer que je radote un peu, me reprocher d’en rajouter, de m’acharner (voir https://nouratinbis.wordpress.com/2015/09/06/les-refugies-dobama/ ) mais reconnaissons le tout de même : comme réussite ça se pose là! Nous lui devons l’État Islamique et sa montée en puissance au Moyen-Orient ainsi qu’en Afrique, les Talibans qui reprennent la main en Afghanistan, le bordel sanglant en Irak, l’apocalypse en Syrie avec son cortège innombrable d’envahisseurs d’Europe, l’abandon de la Libye à son triste sort et les hardis navigateurs qui débarquent par cargaisons entières en Italie du Sud, le conflit ukrainien avec toutes ses conséquences à la con… je dois en oublier, forcément…Prix Nobel de la Paix, le gugus, faut le faire, non? Seulement voilà, quand vous accumulez les couillonnades, les pas de clerc, les billevesées et les gourances, il arrive un moment où vous n’avez plus d’autre solution que de passer la marche-arrière. Bien sûr il est alors beaucoup trop tard pour recoller les pots cassés, vous pouvez juste essayer de sauver les meubles…et encore. Vu le désastre annoncé du côté de Bachar El Assad, Vladimir Putin intervient, sérieusement lui, il fait la guerre…et manifestement les résultats commencent à se voir. Et du coup le « Premier Président Noir » se trouve bien obligé d’y aller aussi, sans plan préétabli, sans le moindre commencement de stratégie, juste comme ça, histoire de ne pas se faire complètement larguer par les Russes. D’autant qu’il ne s’agit pas tout à fait du même combat car si Vlady veut sauver la mise à Bachar, Barack-Hussein, lui, il essaie de contrer un peu l’Etat Islamique en y allant sur la pointe des pieds, doucement les basses…un petit coup de paluche aux Kurdes, comme ça, pour dire de faire quelque chose. Oui mais ce coup-là il se trouve bien obligé d’envoyer officiellement des troupes au sol…des instructeurs et des assistants techniques bien sûr… au Viêt Nam aussi, dans le temps : rien que des conseillers c’étaient, les soldats Amerloques! Seulement ça lui fout tout par terre c’est bien le cas de le dire, son credo consistait en un désengagement militaire total et le voilà qui repart sur les champs de bataille du Moyen-Orient. Et à la remorque des Russes, en plus! Bon ça va, après tout il ne risque plus grand chose, encore un an et ils se barre; pour toujours! A son successeur le soin de ramasser les bouses! On peut dire ce qu’on veut mais la démocratie ça marche à bloc…y a toujours un pignouf pour récupérer les excréments du peigne-cul qui l’a précédé…et pour en laisser d’autres, encore plus mahousses si ça se trouve, à son successeur. Ainsi les déjections laissées par Deubel You Bush furent elles décuplées par les embarras politico-intestinaux d’Obama…pourvu que la mère Hillary ne reprenne pas le bâton merdeux, sans quoi ça commencera vraiment à puer grave!

Bon faut que j’arrête, là! La scatologie n’étant pas ma tasse de thé… si j’ose ainsi m’exprimer; je crois nécessaire de passer vite fait à autre chose…enfin pas tout à fait autre chose car l’histoire qui me turlupine un peu, en ce week-end de Toussaint aux allures de mois de Mai, concerne l’Airbus russe écrabouillé dans le Sinaï. Bien sûr on ne sait rien, n’est-ce pas…mais les compagnies aériennes occidentales décident les unes après les autres de contourner cette zone infestée de moudjahidines affidés du Calife. Je veux bien que la baisse du prix du pétrole rende ce genre de détour moins coûteux mais tout de même… Et puis vous savez, il faut toujours se méfier des coïncidences : les Russes, quoi qu’on en dise, combattent les Islamistes en Syrie…et leur avion se pète la gueule sans raison évidente -aux dernières nouvelles il aurait explosé en vol!- au dessus d’un désert tenu par ces derniers. Alors, ils peuvent nous raconter ce qu’ils veulent, Vlad et Sissi, la revendication de l’État Islamique présente une certaine apparence de véracité qui fait froid dans le dos. « Plus de 220 Croisés sont morts » qu’ils écrivent ces empaffés : des Croisés Russes, dites donc, on n’avait encore jamais vu ça! Alors bien sûr on les comprends, les deux précités, ils ne vont pas faire le plaisir à ces abominables ordures de les croire sur parole et de le faire savoir, mais ils n’en pensent pas moins, soyez en certains…les boîtes noires parleront sans doute; nous donneront-elles vraiment le fin mot de cette histoire? Hum… rien n’est moins sûr, ça va dépendre de qui les déchiffrera!

Alors nous verrons bien. Et pendant ce temps-là, dans les cimetières de Croisés, les tombes fraîchement astiquées et grassement fleuries brillent d’un insolite éclat sous le doux soleil de ce drôle de 1er. Novembre… Même le temps de Toussaint n’est plus ce qu’il était, dites donc, heureusement la COP 21 approche, ils nous remettront tout ça bien en ordre, vous verrez. En attendant on bronze.

Bonne et joyeuse fin de Toussaint.

Et merde pour qui ne me lira pas.

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