Selon le quotidien turc qui cite des sources diplomatiques, la décision turque d'interrompre ses vols au-dessus de la Syrie a été prise en coordination avec la Russie, qui s'est elle-même engagée à suspendre ses opérations le long de la frontière turque. «Les deux parties se sont mises d'accord pour agir avec précaution jusqu'à ce qu'elles rétablissent leurs contacts habituels et réduisent les tensions», écrit Hürriyet.
«Apaiser les tensions»
Le premier ministre turc Ahmet Davutoglu a lui affirmé que son pays allait «travailler» avec la Russie pour «apaiser les tensions», dans un tribune publiée vendredi dans le Times. «Qu'un avion non identifié évoluant dans l'espace aérien turc ait été abattu n'était pas, et n'est pas, une mesure visant un pays en particulier», assure Ahmet Davutoglu dans le quotidien britannique.
«La communauté internationale ne doit pas agir contre elle-même. Sinon, les seuls vainqueurs seront Daech (groupe Etat islamique) et le régime syrien». Les relations entre Ankara et Moscou traversent une grave crise depuis que l'aviation turque a abattu mardi un chasseur-bombardier russe Sukhoï Su-24 tout près de sa frontière avec la Syrie.
«Un fier service» à la Syrie selon les experts
Des responsables syriens et des experts estiment que la Turquie a rendu un fier service à Bachar el-Assad en abattant un avion de combat russe, car Moscou s'oppose désormais ouvertement à Ankara, adversaire du régime syrien, et s'implique davantage contre les rebelles.
«Dans ce contexte, l'incident va être utilisé par la Russie pour poursuivre ses intérêts en Syrie de manière encore plus déterminée», assure Muriel Asseburg, chercheuse à l'Institut des Affaires internationales et de sécurité à Berlin.
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