15 novembre 2015

Jusqu’où va-t-on descendre dans la gabegie, dans l’incurie de l’Etat ?

Jusqu’où va-t-on descendre dans la gabegie, dans l’incurie de l’Etat ? Il devient évident qu’en cette matière comme dans toutes les autres, le gouvernement actuel est bien décidé à battre haut la main tous les records d’incompétence et d’irresponsabilité.

En effet, jour après jour, tout semble s’accélérer irrésistiblement en matière de déliquescence de l’autorité publique, de non-respect du droit et de la justice, d’ensauvagement de la société.


La militante acharnée de l’anti-France qui, droite dans les bottes d’idole de la « gô-gôche » et des médias qu’elle a chaussées depuis la loi sur le Mariage pour Tous, fait la pluie et le mauvais temps à la Justice, et le guignol au charisme de pruneau de l’Intérieur, qui inaugure les chrysanthèmes et se déplace pour brasser du vent à chaque nouveau fait divers, étalent chaque jour un peu plus, incident après scandale, scandale après drame, leur totale incompétence, leur incroyable laxisme et leur sectarisme abyssal.

Il est vrai qu’ils sont tous deux, comme l’est leur part de flan présidentielle François Hollande, comme le fût durant des années leur petit caudillo catalan de patron Manuel Valls, et comme le sont bon nombre de ministres en exercice (Le Drian, Sapin, Le Foll, Fabius, Touraine, Vidalies, Cuvillier, etc.) ou retirés des voitures ministérielles (Rebsamen, Peillon, Ayrault, Lurel, Escoffier, Cahuzac), bien plus fondamentalement franc-maçons qu’autre chose : le sectarisme de combat est donc pour eux non pas une seconde, mais une première nature. D’ailleurs, Cazeneuve, entre deux voyages médiatico-pathétiques pour aller constater les dégâts que génère l’impunité généralisée instaurée par la Hollandie en système de gouvernement « sécuritaro-judiciaire », n’hésite pas, comme François Hollande ou Manuel Valls avant lui, à inviter ses frères à tablier dans les palais de la République, pour se taper grassement la cloche aux frais des contribuables en refaisant l’homme nouveau de la Socialie triomphante… ou plutôt en déroute.

Ainsi viennent de se succéder en quelques jours, en quelques heures, la plus grande manifestation de policiers en colère depuis plus de trente ans, les flics étant venus de toute la France crier sous les fenêtres de la « Garde des Sots » leur ras-le-bol face à l’impunité judiciaire et la paupérisation de la police nationale, puis la plus importante manifestation d’avocats, bientôt assortie d’une grève générale, suite à la réforme ubuesque de l’aide juridictionnelle mise en (basse) œuvre par tata Christiane. Et l’on sait que pandores et magistrats ne sont pas loin eux aussi de se jeter dans la bagarre contestataire.

Mais nous assistons aussi, impuissants et incrédules (et c’est – hélas ! – depuis un bon moment déjà une triste pour ne pas dire une tragique habitude), à la continuelle litanie des faits divers provoqués par l’incurie judiciaire, avec son terrible cortège de femmes ou d’enfants violés et/ou assassinés, de policiers abattus par des récidivistes ou des taulards en « permission de sortie », « permissions de sorties » qui se transforment en permission de braquer ou de tuer accordées par des juges écarlates version Syndicat de la Magistrature, au nom de la sacro-sainte « deuxième chance » (voire troisième, quatrième ou vingt-sixième chance) si chère à madame Taubira et à tout son orchestre maçonnique.

Les conséquences de cette folie laxiste érigée en système de (non)gouvernement sont de plus en plus évidentes et nombreuses : zones de non-droit se multipliant à présent comme des verrues sur à peu près tout le territoire, ensauvagement de la société, atomisation communautaire de petits ou grands groupes humains s’affranchissant du droit commun au nom de leur particularisme ethnique ou de leur religion, revendications délirantes de délinquants ou de familles de délinquants virant aux émeutes urbaines… ainsi donc de ce qui s’est passé hier à Moirans.

Tout avait commencé dans la nuit de vendredi à samedi : vers trois heures trente du matin, une voiture sort de la route et percute un arbre près de Saint-Joseph-de-Rivière, à une trentaine de kilomètres de Grenoble. A son bord, quatre jeunes hommes, âgés de 17 à 18 ans. Trois d’entre eux meurent dans l’accident. La voiture est une voiture volée, et ses occupants sont… cagoulés. Dans la carcasse du véhicule, les gendarmes découvrent des objets provenant d’un cambriolage commis dans la ville de Moirans (où la voiture a aussi été dérobée). Le conducteur, âgé de 17 ans, avait été interpellé, le vendredi après-midi même au volant d’une voiture par les gendarmes… sans permis évidemment (17 ans), et il avait été verbalisé… puis remis en liberté. On connaît la suite.

Les victimes de l’accident sont donc des cambrioleurs, des délinquants, pour trois d’entre eux mineurs, roulant sans permis dans une voiture volée. De quoi, dans une société digne de ce nom, inciter leur familles, nonobstant leur compréhensible chagrin, à la jouer très discrète. Mais non ! Nous sommes en Socialie, dans une France où tout est désormais permis, même le plus incroyable culot, la plus totale obscénité !

La famille de l’un des jeunes délinquants tué dans l’accident, des « gens du voyage » comme on dit dans la novlangue qui sévit dans les médias de nos jours, dépose une demande de permission de sortie pour le frère du défunt… lui aussi délinquant, et emprisonné dans la maison d’arrêt d’Aiton (cinq ans de réclusion notamment pour vol à main armée avec violence et séquestration) afin qu’il puisse assister aux obsèques. Sans doute échaudé par l’issue de deux « permissions de sortie » de ce mois d’octobre qui ont très récemment défrayé la chronique et débouché sur le drame de Saint Ouen (braquage et fusillade, mort d’un policier, avec un détenu libéré bien que relevant d’une trentaine d’antécédents judiciaires, dont des vols à main armée et des violences volontaires et fiché comme s’étant radicalisé en prison), ou sur celui de Mertzwiller (viol au cours d’une permission de sortie d’un détenu condamné à 12 ans de prison pour viol sur mineur), le juge d’application des peines refuse la demande. C’est alors parti pour un rodéo fou qui va saccager et incendier ville, gare, route… et prison.

C’est le maire de Moirans qui raconte : « ils sont arrivés à quatre-vingt ou cent, cagoulés et masqués… ils ont commencé à mettre le feu… la voie ferrée a été coupée… la nationale a été coupée… un parking en feu… les enfants des collèges ne pouvaient pas être récupérés par les parents… ». Petit tour d’horizon en images :

A la prison d’Aiton où est incarcéré le frère du défunt, celui-ci a déclenché une révolte « de soutien » mardi en fin d’après-midi : une quarantaine de détenus ont allumé des feux, sur la coursive, au niveau du quartier 7C de la prison, « détruit les serrures des cellules » (sic ?) et refusé de rejoindre celles-ci pour « exprimer leur solidarité avec deux détenus à qui on avait refusé une permission de sortie pour des funérailles » (le second détenu est un cousin du mort : quelle famille !).

Quant à la mère du défunt et du taulard, voilà comment elle voit les choses :

Un incroyable relativisme de la gravité des faits qui laisse pantois. Et si vous n’avez pas vu la menace en cas de refus confirmé de la sortie de son fils…

Face à ces émeutes inouïes, à cet ensauvagement de la société qui se déroule sous nos yeux sidérés, face à ces « gens du voyage » et cette femme qui défient l’ordre public, la société et la démocratie, et passées les habituelles condamnations « médiatiques » qui ne mangent pas de pain, Christiane Taubira a osé considérer ces exactions comme des… contestations d’une décision de justice ! Je cite : « Je tiens à rappeler solennellement à chacun que, dans une démocratie, les décisions de justice ne sont contestables que par les voies de droit. La Cour d’appel aura à dire le droit et j’entends qu’elle le fasse en toute indépendance ». On croit rêver…

A l’heure où j’écris ces lignes, il semblerait que la seconde demande de sortie ait été elle aussi refusée par le juge d’application des peines (le moyen d’ailleurs de faire autrement à présent, même pour un juge SM, sans paraître baisser dramatiquement son pantalon devant la violence urbaine), la mère a annoncé comme elle l’avait dit l’annulation des obsèques de son fils et la police, sur le pied de guerre, s’attend désormais à tout. Mais encore et – en réalité – surtout… depuis ces évènements sidérants, ces scènes d’émeute et de guérilla urbaine, aucune, je dis bien AUCUNE interpellation n’a eu lieu ! Y aura-t-il encore quelqu’un en France barbarie pour seulement faire mine de s’en étonner ?

Marc LEROY
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