19 octobre 2015

Les chiens de race et le corniaud

Ils étaient trois qui battaient la campagne
Fouet relevé, le joyeux Fauve de Bretagne,
Euskal, le fier Berger Basque sportif
Sur son poitrail une étoile blanche de shérif,
Et Cursinu, le Corse, calme et déterminé
Dont tardivement fut reconnue la lignée.
Au carrefour du Calvaire
Que les trois frères révèrent,
Ils aperçurent Élisée, le gros corniaud,
Le train flasque, l’œil en couille de loup
Chasseur de belettes, vilain relou !
"Pas de race !" Qu'il bave le vulgaire bestiau.

Tenu en laisse, le bâtard sans peur
Sûr que son maître Old Leader,
Jamais ne le lâcherait, contre vents et marées
Posa son vaste cul à terre et se mit à pérorer :
"Vous voilà bien marris, il n'y a pas de races !
L’Épagneul est un caniche qui s'ignore,
Toi le Basque, petit-fils de matador,
Toi le Corse, indépendantiste inique,
Toi le Breton, retourne au port de Binic."
Tranquille Cursicu lui lança :
- Ho l'hybride d'où tu tiens ça ?
- De moi ! La loi c'est moi ! Vous l'avez dans le trognon !
Les trois compères éclatèrent de rire
Le corniaud ne cachait pas son ire.
Euskal hoqueta : "Mais tu es en laisse pauvre couillon !"
Le petit Fauve murmura : "On lui démonte sa statue de la liberté d'expression ?"
"Kenavo c'est maintenant, je prends l'option violence en réunion !"
Le Maître eut tôt fait de se retrouver en guenilles
Sauta dans la vigne, se faufilant comme une anguille.
Le bâtard se sauva en traînant sa longe
Loin, jusque dans l'ancienne Saintonge.
Angela, la Bergère Allemande de l'Est passant par là
Tourna sa hure de l'autre côté, faux témoin que voilà !

Vous trouverez la moral de cette fable...

F.

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