Une disparition progressive du « cash » est-elle amorcée ? Après avoir massivement doté leurs agences de distributeurs automatiques de billets (DAB) depuis la fin des années 1980, les banques françaises commencent à faire marche arrière. « Le pic de la politique d’équipement en DAB a été atteint à la fin des années 2000, le pays est maintenant entièrement couvert et nous assistons depuis à une inversion de tendance, constate Didier Cocheteau, le directeur des paiements du groupe BPCE. En effet, les retraits de billets dans les automates ne progressent plus. Les retraits de cash diminuent parce que les revenus diminuent. »
Le seuil de rentabilité s’est dégradé
Dans les caisses du Crédit Agricole, les retraits d’espèces perdent aussi doucement du terrain. En 2014, le groupe a enregistré une baisse de 0,2 % des retraits à ses distributeurs automatiques. L’année passée, le Crédit Agricole Alpes-Provence a même vu le nombre de retraits décrocher de 2,7 %.
Cette baisse de la « fréquentation » des DAB se combine à des exigences réglementaires de sécurité coûteuses. Si bien que le seuil de rentabilité des automates s’est dégradé. « Celui-ci est passé d’environ 3.500 à 3.000 retraits par mois à 4.000 voire 4.500 retraits par mois ces dernières années », indique Yann Lhuissier, directeur général adjoint développement du Crédit Agricole Alpes-Provence.
Dans ce contexte, le système de commission interbancaire de retrait moins favorable n’est pas sans conséquence. Pour mémoire, ces commissions perçues par les banques lorsque les clients de leurs concurrentes retirent de l’argent à leur DAB ont été abaissées à 0,57 euro fin 2011, contre 0,72 euro auparavant. « Cette baisse de revenus a encouragé les banques à reconsidérer l’installation de DAB dans leurs nouvelles agences. Avant, le DAB était indispensable pour attirer les clients, aujourd’hui ce n’est plus forcément le cas lorsque le nouveau concept d’agence est suffisamment novateur », explique Joel Nadjar, associé chez Kurt Salmon.
Toutefois, les banques mutualistes disent vouloir maintenir « un niveau de service »partout sur le territoire. « Dans les régions isolées, au-delà de l’implantation de DAB, nous privilégions aussi l’installation de points de retrait chez des commerçants ou la mise en place de DAB légers dans les supermarchés par exemple », explique Yann Lhuissier. Une stratégie que La Banque Postale pratique déjà à travers ses relais poste installés chez les commerçants ou ses agences postales communales qui dépannent ses clients qui veulent retirer des espèces.
Trois tendances de fond
Des distributeurs plus sécurisés
Le « skimming », qui consiste à introduire dans le distributeur de billets un équipement capable de copier les données contenues sur la piste magnétique de la carte bancaire, représente la fraude la plus répandue et cause au niveau mondial des pertes estimées à plus de 1 milliard d’euros. Pour y parer, Diebold a développé un système de lecture de la carte bancaire dans le sens de la largeur. Opérationnel en Suisse, en Afrique et en Russie, ce système devrait être déployé en 2016 en France dans les automates de plusieurs grandes banques.
Les automates s’adaptent aux nouveaux usages
Les constructeurs développent des solutions logicielles permettant de retirer de l’argent au distributeur sans avoir à sortir sa carte. Dans son application bancaire, une fois authentifié par un code, le client sélectionne la fonction de retrait et choisit un montant. Son téléphone génère alors un code-barres 2D (QR Code), qui, une fois scanné par le lecteur dédié de l’automate, déclenche la distribution de billets. Un concept similaire permet d’envoyer de l’argent à un proche. Wincor Nixdorf teste la première solution dans 3 banques françaises pour un déploiement en 2016.
Quand l’automate se transforme en minibanque
Les constructeurs de distributeurs se positionnent comme partenaires des banques pour les accompagner dans leur transformation digitale. Diebold a ainsi développé, pour la banque islamique Al Rajhi Bank, un automate multitâche permettant tout à la fois d’ouvrir un compte, d’éditer une nouvelle carte bancaire ou même un chéquier, ou, encore, de dialoguer avec un conseiller spécialisé par vidéoconférence. Déployé dans des zones rurales reculées en Arabie saoudite, ce kiosque intéresserait aussi des banques mutualistes en France.
Source : Inspiré d'après http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/021329568663-les-banques-commencent-a-fermer-des-distributeurs-automatiques-de-billets-1155868.php
Objectifs : Suppression de tout le personnel bancaire des agences et remplacement par des technologies bon marché. Les Banques sont en faillite, déjà le personnel dans les agences est à minima, les retraits et virements sont limités et surveillés, les DAB coûtent trop cher...et ensuite ? Plus d'agences du tout, banques sur Internet et distributeurs uniques pour toutes les banques, dans les supermarchés...
A terme, suppression de l'argent liquide et obligation du paiement par carte bancaire...
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