21 septembre 2015

Aït el Oktoberfest


Tout va très bien, ne vous en faites pas. La France marche comme sur des roupettes dans un monde où règne l’harmonie, la paix et l’amitié entre les hommes, enfin grosso modo, quoi. A bien y regarder c’est vrai vous savez, à part un ou deux bémols à droite ou a gauche, ça baigne. Nous connûmes par le passé bien des vicissitudes abominables, dont naturellement, à l’exception de quelques vieillardissimes nés avant la dernière guerre mondiale, nos contemporains ont perdu tout souvenir. Mais il importe de rappeler que jadis, et pendant des millénaires, nous eûmes faim, froid, peur de tout un tas d’horribles saloperies susceptibles à tout moment de nous choir sur le coin de la gueule, bref la vie manquait sensiblement de confort et de tranquillité. Alors aujourd’hui, au moins en Occident, ça va encore. On bouffe trop, bien sûr, et puis on pollue à l’excès, ne prétendons pas le contraire, sans compter qu’on déconne à pleins tubes dans tout un tas de domaines au premier rang desquels l’acceptation sans réserve d’une invasion musulmane, massive autant que mortifère, qui nous prépare un avenir de nature à nous faire amèrement regretter le présent. Cela dit, mis à part quelques points de détail genre chômage et précarité, nous aurions bien tort de nous plaindre, d’autant que l’Etat-Providence demeure fidèle au poste pour nous tenir la tête hors de l’eau, voire passer la serviette et le séchoir à ceux qui savent s’y prendre.

Dans de telles conditions, le fait que Moody’s nous dégrade encore un petit coup la solvabilité souveraine compte à peu près autant que roupie de sansonnet. Tout le monde s’en fout à commencer par les duettistes Sapin-Macron, lesquels savent très bien qu’ils pourront continuer à charger la barque pour presque rien, laissant à leurs successeurs éventuels le soin de se démerder avec le pacsif, comme il se doit en vertu des règles intangibles de la démocratie républicaine. Les motivations de notre copain Moody’s, bien claires et bien précises, on s’assoit dessus…à tort : ça explique à merveille que la France, bloquée par ses rigidités traditionnelles, ne risque pas de décoller de sitôt et continuera allégrement à creuser un trou qui finira, un jour lointain, par l’engloutir. Cependant, notre jeune et fringant Ministre de l’Économie, désormais habitué à jongler avec les réalités dans une main et le dogme socialo-gauchiard dans l’autre, tente, pour ce qui le concerne, de passer pour un mec à la redresse parfaitement conscient de la situation et des moyens à employer pour en sortir. Lesdits moyens apparaissant totalement blasphématoires au regard de l’évangile en vigueur chez ses potes, il se contente de balancer une petite pique par ci et une petite vanne par là, en douce, l’air de rien… comme, cette semaine, le statut des fonctionnaires qualifié par ses soins d’inadéquat et d’injustifiable! Une paille! Il insulte la clientèle, ce petit merdeux, rien que ça et il leur fout la trouille! Rendez vous compte, à trois mois de régionales quasiment perdues d’avance il vient nous démoraliser le noyau dur de l’électorat, cette saloperie de libéral à la mords moi le nœud! Ulcérés, les Camarades gueulent qui à la démission, qui à la mise à mort et tous condamnent sans appel, Hollandouille compris, ce dernier ayant passé l’après-midi de Samedi à oindre les fonctionnaires de la pommade la plus douce et la plus apaisante… Tous…non, pas tout à fait, vous avez Petit-Caudillo, de son côté, qui ne lui jette pas la pierre à son joli ministre hérétique.

Oui parce que le Premier Ministre, lui, comme spécialiste du grand-écart il pourrait rendre des points à Valentin le Désossé! Devant le congrès des Radicaux de Gauche, sorte de matinée récréative pour maison de retraite médicalisée, il a réussi à sortir dans la même phrase : c’est le contrat social du vingt et unième siècle que nous écrivons Manu Cron-Cron et Manu-Moi, emblématique de l’esprit de réforme qui doit nous porter…mais également attaché au statut des fonctionnaires! Faut le faire, pas vrai! Soutien en béton à l’iconoclaste mais en même temps remise en châsse de l’icône avec passage de plumeau et petit bisou respectueux. Du travail de pro, net et sans bavure. Il faut dire, aussi, qu’il nourrit de grandes ambitions, le Catalan. pas pour tout de suite, certes, mais dès la fin du second quinquennat de Pépère il prendra le relais et pour dix ans, lui aussi…en tout cas il l’a confié, sous le regard bovin du Prince de Monaco et face à l’habituelle forêt de micros médiatiques, à un petit jeune d’aspect CPF subsahariennne, venu en visite à Matignon. Voilà une déclaration qui en dit long comme les dents de l’intéressé sur la considération qu’il se porte à lui même. Il ne doute de rien, le matador, il s’y voit déjà…j’ai comme une idée qu’il se berce d’illusions un peu naïves…c’est assez fréquent chez l’apparatchik- Franc-Maçon-israélophile. Et encore un coup de pot que ce personnage ait résolument opté pour une carrière de socialiste à vocation hautement républicaine, une supposition qu’il fût entré dans les ordres, hein? A l’heure actuelle il s’emploierait sûrement à circonvenir les cardinaux en prévision du prochain conclave…surtout qu’en pareille espèce les échéances apparaissent moins certaines mais peut être plus rapprochées, qui sait, vu la tendance du Pape à décalotter impromptu devant tout le monde…

Oui, je sais c’est facile. Mais, que voulez vous, non seulement ça me met en joie mais encore ça me procure ma transition. L’utile et l’agréable, en somme; vous ne voudriez tout de même pas que j’y renonçasse? Non mais des fois! Et puis, tout de même, François violemment décoiffé d’un coup de brise vicieuse dès son apparition devant les Cubains médusés, vous trouvez ça normal, vous? D’autant qu’une calotte c’est comme une kippa, ça tient agrippé aux cheveux par des pincettes et n’offre aucune prise au vent…pour moi, aucun doute, ça ressemble à un coup du Saint-Esprit, Il a voulu dire quelque chose, c’est sûr, genre « fais gaffe Francesco, tu as déjà pas mal déconné depuis que je t’ai refilé le poste mais là c’est du lourd, tu mets le panard dans le nid de vipères! Alors oublie pas qui est le Patron, découvre toi humblement devant Son Omnipotence et tourne sept fois la langue de feu dans ta bouche avant de proférer une cagade. A bon entendeur salut! » Cela n’aura pas empêché, bien sûr, le Souverain Tompife de rendre un hommage appuyé autant que respectueux (sic!) au criminel Fidel Castré, ni de dire sa messe Place de la Révolution, sous l’immense et sacro-sainte effigie du Ché…mais que voulez vous, il œuvre pour la paix, le Pape, alors il fait ce qu’il peut; n’est pas Jean-Paul II qui veut… et l’on perdrait son temps à comparer le tango et la polka, un peu comme la différence entre chaude-pisse et première communion: c’est pas le même cierge qui coule! Alors il a dit deux trois trucs, le pauvre François, style « les premiers seront les derniers » (et lycée de Versailles), baratiné un peu sur les idéologies, le consumérisme, l’attention au prochain et surtout le rapprochement des ex-ennemis…Obama-Castro, ouais, je serais curieux de savoir ce qu’en pense le Saint-Esprit. En tout cas, le Saint-Père, lui, il n’a pas mâché ses mots concernant la guerre et les emmerdements qu’elle cause, à commencer par les tsunamis de réfugiés…cela dit, aux Amériques ils s’en foutent bien pas mal des réfugiés, en ce moment c’est en Europe Centrale et en Allemagne que ça se passe, et il y a le feu!

En effet, alors que les Grecs votent -on ne sait trop pour qui- et se défaussent sur les copains de tous les clandestins qui déferlent depuis la Turquie -au grand dam des Lesbiens et des Lesbiennes dont l’île fut jadis le théâtre de débordements beaucoup moins perturbants- les colonnes de pauvres hères, la route hongroise étant coupée, refluent vers la Croatie et la Slovénie. Ces derniers petits pays, après avoir, comme tout le monde y compris la grosse Angela, largement sous-évalué le problème, tentent désormais d’empêcher les aspirants-réfugiés de passer. Du coup, la pression monte et les affrontements se multiplient. D’une manière ou d’une autre cela finira en catastrophe et, bien entendu, tout le monde passera, les Syriens, ce peuple d’ingénieurs qu’on découvre à longueur de reportages médiatiques, et les autres, tous les autres, africains notamment qui, ravis de l’aubaine, transiteront par l’Allemagne avant de débouler chez nous. Il appartiendra seulement à nos amis d’Outre-Rhin de gérer les flux… Par exemple, en ce moment même, Munich se dépatouille tant bien que mal entre d’une part, ses réfugiés musulmans et, d’autre part, tous les pochetrons du monde entier venus se remplir de bière jusqu’à s’en faire péter allègrement la sous-ventrière et compisser les caniveaux ainsi transformés en torrents de montagne. Des centaines de milliers de chaque côté, dites donc, les uns urinent moins que les autres, voilà tout! Jusqu’à présent les autorités semblent avoir évité la confrontation; toutefois je doute que cela puisse durer bien longtemps. Mais bon, peut être y a t-il une chance que l’affaire ne tourne pas à la bataille de rue, allez savoir, pour peu que tous ces gens écoutent le discours de paix du Pape et s’en aillent quérir des troupeaux de moutons, pas vrai? Un méchoui monstre! Arrosé à la bière et au thé vert, qu’en dites vous? Une sorte d’Aït el Oktoberfest…on peut rêver, non? Même si c’est un peu niais…

Bonne fin de Dimanche et à bientôt.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

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