Mi-avril, les réserves de cartouches de 9 millimètres ont été épuisées chez les policiers. Situation inédite et sans gravité qui a pris fin ce vendredi, avec une livraison de 7.000 munitions.
Une pénurie de 9 millimètres. C'est le calibre du bug qui a touché le commissariat de Toulon. Un tract du syndicat Alliance a révélé le pot aux roses le mardi 14 avril, mais le texte n'a pas été diffusé à l'extérieur du central.
«On voulait un clin d'œil, pour faire réagir la direction, confie un policier, pas informer tous les voyous du coin!»
Finalement, le texte estampillé ironiquement «100% exclusif» a fini par être remarqué, avec sa «photo des dernières cartouches tirées à la DDSP du Var» - la direction départementale de la sécurité publique.
Les quatre cartouches* sont alignées sur une table nue. De quoi être chiffonné.
Les policiers étaient toujours armés
Attention, il ne faut pas penser que les policiers en patrouille ont été désarmés pendant 15 jours. Chacun possède avec son arme de service une dotation de trente cartouches (2×15).
Les munitions qui faisaient défaut étaient uniquement celles de la réserve - utilisées aux entraînements**. Il n'y a donc eu aucun impact (sic) sur le travail quotidien de la police nationale.
La direction de la sécurité publique du Var (DDSP 83) fait savoir que 7 000 cartouches ont été reçues, vendredi 24 avril au matin.
Le syndicat Alliance explique que ces cartouches ont été prises sur le quota destiné aux policiers de Nice, en attendant que les 14 000 cartouches commandées par Toulon soient livrées.
«Les policiers doivent effectuer trois séances de tirs par an, poursuit-on à la DDSP. Il y a eu beaucoup de tirs, en début d'année. Aujourd'hui, nous sommes tout à fait dans les temps pour faire tirer tout le monde sur les deuxièmes et troisièmes tirs. Il n'y a aucun retard».
Peut-être une pénurie nationale
Pour autant, cette situation de pénurie fut inédite. «On les a sentis gênés, quand même», réagit Octavio Tranchant du syndicat Alliance, sans vouloir accabler la direction. D'après lui, Toulon n'a pas été le seul commissariat à souffrir d'un manque de munition.
La raison ? «Après les attentats de Paris, il y a eu des stages de tir pour des remises à niveau,avance Alliance. De même, des habilitations supplémentaires ont été passées pour les armes collectives, type pistolets mitrailleurs».
L'hypothèse est aussi que la pénurie a été nationale, vu que toutes les commandes de munitions sont centralisées.
Le tract s'achevait sur la photo d'un lance-pierres, façon Thierry La Fronde. Les policiers n'en sont pas là.
*Il s'agit d'un calibre de 9 millimètres, une cartouche adaptée avec des propriétés moins létales que le 9 millimètres parabellum, typique munition de guerre.
**Pour leurs entraînements, les policiers de plusieurs commissariats de villes voisines viennent tirer au central à Toulon.
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