C'est ce qui s'appelle prendre le large. Au sens propre comme figuré. Jeannette Bougrab, qui avait révélé sa relation avec le dessinateur Charb après la tuerie de Charlie Hebdo, vient d’accepter un poste à l’ambassade de France à Helsinki (Finlande).
L’ancienne secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy a confirmé au Parisien.fr avoir accepté un poste de conseiller culturelle de la représentation française dans le pays scandinave. Trois mois et demi après l'assassinat qui ont fait de son compagnon, le directeur de l'hebdomadaire Charb, le 7 janvier dernier dans les attentats de Charlie Hebdo,qui avaient fait douze morts au total, Jeannette Bougrab a donc décidé de quitter la France.
«Je rejoins en effet l'ambassade de France en Finlande, et serai opérationnelle à Helsinki à partir de fin août début septembre. Mais pas au poste d'ambassadeur, ni de consul, mais de conseiller culturel: un poste modeste». Elle partira avec sa fille âgée de quatre ans.
Une façon pour l'ancienne secrétaire d'Etat à la Jeunesse de tourner la page, «changer d'air après la violence et la méchanceté» qui se sont déchaînées contre elle dans l'après Charlie, lorsqu'elle a évoqué le deuil de son compagnon Charb. Depuis, elle et sa famille sont toujours sous protection policière.
Un livre en mai
Auparavant Jeannette Bougrab publiera le 13 mai chez Albin Michel son livre «Maudites», des portraits de femmes qui l'ont marquée notamment le prix Nobel de la Paix, Malala Yousafzai, jeune pakistanaise de 17 ans, victime des talibans et icône de la lutte pour le droit des femmes dans son pays. Ce livre comprend aussi un portrait de la propre mère de Jeannette Bougrab, actuellement gravement malade, au chevet de laquelle elle se trouve.
En janvier dernier, Jeannette Bougrab avait fait polémique. La conseillère d'Etat avait été fortement critiquée par la famille et les proches du caricaturiste Charb pour ses différents témoignages sur leur relation dans les médias après les attentats contre Charlie Hebdo. Principalement visé son témoignage choc auprès de Ruth Elkrief sur BFMTV.
Trois jours après la disparition du caricaturiste, en effet, la famille de ce dernier avait fait paraître un communiqué particulièrement cinglant. « Nous démentons formellement l'engagement relationnel de Charb avec Jeannette Bougrab, avaient-ils déclaré. La famille ne veut plus que Jeannette Bougrab s'exprime au sujet de Charb dans les médias de quelque manière que ce soit. »
Une relation intense mais discrète
Des propos qui avaient bouleversé l’ex-secrétaire d’Etat. « Personne ne pourra m'enlever ma relation avec Charb, avait-elle répliqué dans Paris Match. Nous n’avions pas fait de communiqué pour annoncer notre relation. Mais nous ne nous cachions pas. Stéphane avait prévenu ses parents. Il connaissait ma mère et ma fille May l’appelait «papa». C'est moche d'en arriver là. »
«Mon compagnon est mort assassiné parce qu'il dessinait dans un journal», avait-elle témoigné à l'époque La mort de celui qu’elle appelait «son amour » l'avait profondément choqué. Elle avait d'ailleurs refusé d'aller manifester le 11 janvier. «Je n'y serai pas, confie-t-elle. Ce n'est pas ma place. Toutes les manifestations ne me le rendront pas. C'est une tragédie pour la France. Il est irremplaçable», assène-t-elle dans un dernier sourire en étouffant un ultime sanglot. «Il n'aimerait pas me voir triste. »
Source
L’ancienne secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy a confirmé au Parisien.fr avoir accepté un poste de conseiller culturelle de la représentation française dans le pays scandinave. Trois mois et demi après l'assassinat qui ont fait de son compagnon, le directeur de l'hebdomadaire Charb, le 7 janvier dernier dans les attentats de Charlie Hebdo,qui avaient fait douze morts au total, Jeannette Bougrab a donc décidé de quitter la France.
«Je rejoins en effet l'ambassade de France en Finlande, et serai opérationnelle à Helsinki à partir de fin août début septembre. Mais pas au poste d'ambassadeur, ni de consul, mais de conseiller culturel: un poste modeste». Elle partira avec sa fille âgée de quatre ans.
Une façon pour l'ancienne secrétaire d'Etat à la Jeunesse de tourner la page, «changer d'air après la violence et la méchanceté» qui se sont déchaînées contre elle dans l'après Charlie, lorsqu'elle a évoqué le deuil de son compagnon Charb. Depuis, elle et sa famille sont toujours sous protection policière.
Un livre en mai
Auparavant Jeannette Bougrab publiera le 13 mai chez Albin Michel son livre «Maudites», des portraits de femmes qui l'ont marquée notamment le prix Nobel de la Paix, Malala Yousafzai, jeune pakistanaise de 17 ans, victime des talibans et icône de la lutte pour le droit des femmes dans son pays. Ce livre comprend aussi un portrait de la propre mère de Jeannette Bougrab, actuellement gravement malade, au chevet de laquelle elle se trouve.
En janvier dernier, Jeannette Bougrab avait fait polémique. La conseillère d'Etat avait été fortement critiquée par la famille et les proches du caricaturiste Charb pour ses différents témoignages sur leur relation dans les médias après les attentats contre Charlie Hebdo. Principalement visé son témoignage choc auprès de Ruth Elkrief sur BFMTV.
Trois jours après la disparition du caricaturiste, en effet, la famille de ce dernier avait fait paraître un communiqué particulièrement cinglant. « Nous démentons formellement l'engagement relationnel de Charb avec Jeannette Bougrab, avaient-ils déclaré. La famille ne veut plus que Jeannette Bougrab s'exprime au sujet de Charb dans les médias de quelque manière que ce soit. »
Une relation intense mais discrète
Des propos qui avaient bouleversé l’ex-secrétaire d’Etat. « Personne ne pourra m'enlever ma relation avec Charb, avait-elle répliqué dans Paris Match. Nous n’avions pas fait de communiqué pour annoncer notre relation. Mais nous ne nous cachions pas. Stéphane avait prévenu ses parents. Il connaissait ma mère et ma fille May l’appelait «papa». C'est moche d'en arriver là. »
«Mon compagnon est mort assassiné parce qu'il dessinait dans un journal», avait-elle témoigné à l'époque La mort de celui qu’elle appelait «son amour » l'avait profondément choqué. Elle avait d'ailleurs refusé d'aller manifester le 11 janvier. «Je n'y serai pas, confie-t-elle. Ce n'est pas ma place. Toutes les manifestations ne me le rendront pas. C'est une tragédie pour la France. Il est irremplaçable», assène-t-elle dans un dernier sourire en étouffant un ultime sanglot. «Il n'aimerait pas me voir triste. »
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