Un chirurgien italien, le docteur Canavaro affirme que dans deux ans, il sera possible de greffer un corps humain (donneur) sur une tête humaine (receveur). La seule problématique qui demeure concerne la fusion entre les deux moelles épinières, ce médecin est spécialiste de la chirurgie pour prolonger la vie des patients dont les muscles sont en phase de dégénérescence ainsi que pour les organes atteints de cancer. Il pense que la greffe d’un corps sur une tête est tout à fait possible, il ne reste selon lui qu’un inconvénient non résolu, c’est la moelle épinière et le rejet provoqué par le système immunitaire.
Une tête sur un nouveau corps, une opération possible
Les progrès de la médecine sont tels que des chercheurs arrivent à prolonger la vie des cellules de la tête et celles d’un corps privé d’oxygène en procédant à la congélation un certain temps. Les greffes de peau, de tissu, de vaisseaux sanguins, de nerfs sont aujourd’hui maîtrisées. Pour réaliser cet exploit médical, il faudrait maintenir le greffé dans un coma artificiel pendant trois ou quatre semaines, placer des électrodes pour faciliter la fusion des moelles épinières, il suggère aussi d’utiliser le Polyéthylène Glycol (injecté aux cobayes, il favorise la réparation des membranes nerveuses, cela reste dans le domaine de la recherche). Le chirurgien italien va même jusqu’à penser que le patient greffé pourrait être apte à bouger et à parler, une année de physiothérapie suffirait pour pouvoir le voir marcher.
Des greffes de ce genre réalisées sur des animaux
Ce médecin est décrié par de nombreux confrères, mais d’autres sont de son avis, d’ailleurs une greffe de tête de souris a été réalisée, et certains chirurgiens vont utiliser les travaux du docteur Canavaro pour réaliser des expériences sur des souris et des singes. En 1954, un chirurgien russe avait transplanté deux têtes de chien sur le corps d’un autre chien. En 1970, un américain, Robert White avait fait des essais sur des singes, mais dans ces deux cas choquants les animaux étaient morts. Une question demeure, faut-il vraiment en arriver à de telles expériences pour faire reculer la mort ? n’est- il parfois pas plus sage d’accepter l’inévitable ?
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