"Désolé, je ne suis pas Charlie", a-t-il lancé, se démarquant du slogan qui s'est répandu depuis mercredi après la tuerie au siège de l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo.
"Aujourd'hui, c'est : 'nous sommes tous Charlie, je suis Charlie'. Et bien moi, je suis désolé, je ne suis pas Charlie. "Je me sens touché par la mort de douze compatriotes français (...) mais "je ne vais pas, moi, me battre pour défendre l'esprit de Charlie qui est un esprit anarcho-trotskyste parfaitement dissolvant de la moralité politique", a déclaré le tribun d'extrême droite dans une vidéo publiée sur son site internet, rappelant que l'hebdomadaire avait réclamé la dissolution du FN.
La "marche républicaine" fortement critquée
Jean-Marie Le Pen a également fustigé la marche républicaine prévue dimanche à Paris, à laquelle François Hollande doit notamment participer, ainsi que de nombreux dirigeants européens, et à laquelle le le Front national n'a pas été invité.
"La manière dont tout cela est orchestré me rappelle des manifestations du même type qui furent organisées avec la complicité des médias, y compris des médias de droite, lors par exemple de l'affaire de Carpentras où le Front national fut accusé d'avoir violé une sépulture dans un cimetière juif alors qu'il était parfaitement innocent (...) Et puis il y a eu 2002, ce fut exactement le même phénomène: rassemblement orchestré par toute la presse"
Le fondateur du FN fait référence dans cette dernière phrase à la grande manifestation entre les deux tours de la présidentielle de 2002 où il avait accédé au second tour.
Dans le fond, notre mise à l'écart est un hommage qui nous est rendu Jean-Marie Le Pen
"Dans le fond, notre mise à l'écart est un hommage qui nous est rendu et qui, je pense, sera interprété comme tel par nos concitoyens. Ils auront l'occasion s'ils le souhaitent de manifester leur opinion dans les urnes", a estimé Jean-Marie Le Pen.
L'attentat contre Charlie Hebdo est "un acte à mon avis significatif dans l'évolution de l'insécurité de notre pays. Et la responsabilité de nos gouvernants depuis 20 ou 30 ans est engagée, car il est évident que ce phénomène terroriste est lié d'abord au phénomène de l'immigration massive", a-t-il également avancé dans cette vidéo enregistrée manifestement avant le dénouement des prises d'otages.
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