La Vie apparaissant dans la manifestation du fondement, elle révèle pour la première fois la Grâce divine dans le dessein créateur. Cette Grâce qui devient ainsi l'occasion de trouver l'harmonie et la réparation du "défaut" initiale. La Grâce divine, ou Présence prend part dans le monde dans la Triade, qui manifeste le principe même de la Vie. Ces Triades cosmologiques se retrouvent dans toutes les traditions sous une forme ou sous une autre. Elles nous présentent que ce principe de Vie ne peut connaître son expansion en dehors de la temporalité, ces deux aspects participant de la même force et s'indissociant. Du lien qui unit Principe de Vie et Temporalité, naît la réalité de la destinée. Les Parques romaines, les Moires grecques et les Nornes scandinaves, sous la figure de trois femmes tissant la destinée du monde, nous rappellent cette loi de la triade et de la temporalité. Si le Fondement céleste (Constellation) était masculin, duel et spatial ; la Grâce Céleste est Féminine, trinitaire et temporelle.
A ce point commencera le mystère de "l'autre côté" pour le monde d'en bas. Car la grâce sera le dernier degré céleste avant la manifestation du monde des hommes, le point de contact privilégié entre les deux mondes. Cette grâce, où se tient le lieu des "jeunes filles", sera d'ailleurs celui de l'impulsion de la vie dans le monde de l'en bas. Cette impulsion c'est là le Feu féminin, celui des prêtresses Vestales de l'antiquité, dans le temple duquel les flammes ne s'éteignaient jamais. Impulsion du désir ardent pour la divinité, et donc de la foi, secret de l'épousée, qui est aussi la Vierge. C'est là devant l'autel du temple que s'élèveront les voix, les sacrifices, l'odeur des encens, à ce point de contact privilégié entre le monde humain et le monde céleste. [fin de l’extrait pour ce chapitre]
Extrait du livre "La Chute de l'Esprit"
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