La guerre c’est la paix, La liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force
Sur le mur du ministère de la Vérité de George Orwell, dans son roman 1984, il y avait trois slogans : La guerre c’est la paix, La liberté c’est l’esclavage, et l’ignorance c’est la force. Il me semble que ces slogans s’appliquent assez bien à la façon dont fonctionne l’establishment de Washington, D.C.
LA GUERRE, C’EST LA PAIX :
Il suffit de voir à quel point l’Irak, l’Afghanistan, le Yémen, la Libye, la Syrie et l’Ukraine ont été pacifiés grâce aux efforts déployés par cet establishment pour la paix. Les seuls petites différences visibles, par rapport à ce que serait une pacification absolue dans ces pays, c’est qu’il y a encore des gens vivants. Mais cette petite anomalie devrait se régler d’elle-même, particulièrement en Ukraine, où la population est maintenant confrontée à la perspective de devoir traverser l’hiver sans chauffage ni électricité.
LA LIBERTÉ, C’EST L’ESCLAVAGE :
LA LIBERTÉ, C’EST L’ESCLAVAGE :
Pour profiter de leur liberté, les Américains passent la plus grande partie de leur vie à travailler pour payer leurs dettes, que ce soit un prêt hypothécaire, une dette médicale résultant d’une maladie, ou des prêts étudiants. Alternativement, ils peuvent également profiter de leur liberté en pourrissant en prison. Ils ont aussi de plus longues heures de travail avec moins de congés et moins d’avantages sociaux que dans les autres pays développés, et leurs salaires n’ont pas augmenté depuis deux générations.
L’IGNORANCE, C’EST LA FORCE :
L’IGNORANCE, C’EST LA FORCE :
Ce qui maintient ce système en place c’est l’ignorance, en effet si ce n’était l’ignorance crasse et délibérée des Américains au sujet de leur situation et du monde en général, ils se seraient déjà rebellés, et tout ce système se serait écroulé comme un château de cartes.
Mais il y a un quatrième slogan qui doit être ajouté sur le mur du ministère de la Vérité de Washington. C’est celui-ci :
LA DÉFAITE, C’EST LA VICTOIRE
Le caractère absurde des trois premiers slogans peut être dénoncé en utilisant différents artifices. Il est embarrassant d’affirmer que les engagements américains en Irak, en Afghanistan, au Yémen, en Libye, en Syrie ou en Ukraine ont apporté réellement la paix, mais plusieurs fonctionnaires menteurs et des teletubbies [émissions TV enfantines de la BBC, NdT] nationaux appropriés peuvent toujours prétendre qu’ils ont ainsi, en quelque sorte, évité des dangers (totalement imaginaires) encore pires, comme les armes de destruction massive irakiennes ou syriennes. Ce qu’ils ont en réalité produit est une guerre sans fin financée par une dette galopante qui mène à la ruine de l’économie. Mais l’ignorance aide considérablement ici aussi.
De même, il est possible, quoiqu’un peu gênant, de prétendre que l’esclavage est la liberté parce que, voyez-vous, une fois que vous avez accompli vos tâches en tant qu’esclave, vous pouvez rentrer à la maison et lire n’importe quel non-sens extravagant sur un blog quelconque. C’est bien sûr idiot; vous pouvez vous farcir la tête de n’importe quel savoir intéressant, mais si vous essayez de le mettre en pratique, vous découvrirez rapidement que vous n’êtes pas autorisé à le faire. « Retourne à ta place, esclave ! »
Vous pouvez également adopter la position inverse et prétendre que la liberté est pour les fainéants alors que nous, les gens productifs, devons courir d’une activité prévue à l’autre, et entraîner nos enfants partout de la même manière, en évitant les temps libres comme la peste, tout en protestant que ceci n’est pas du tout de l’esclavage. Pas du tout. En aucune façon. Personne ne me dit quoi faire! (Jette un coup d’œil sur le smartphone pour voir quelle est la prochaine activité sur la liste des choses à faire aujourd’hui).
Quant à l’ignorance, vous n’avez en fait rien à prouver :
Mais il y a un quatrième slogan qui doit être ajouté sur le mur du ministère de la Vérité de Washington. C’est celui-ci :
LA DÉFAITE, C’EST LA VICTOIRE
Le caractère absurde des trois premiers slogans peut être dénoncé en utilisant différents artifices. Il est embarrassant d’affirmer que les engagements américains en Irak, en Afghanistan, au Yémen, en Libye, en Syrie ou en Ukraine ont apporté réellement la paix, mais plusieurs fonctionnaires menteurs et des teletubbies [émissions TV enfantines de la BBC, NdT] nationaux appropriés peuvent toujours prétendre qu’ils ont ainsi, en quelque sorte, évité des dangers (totalement imaginaires) encore pires, comme les armes de destruction massive irakiennes ou syriennes. Ce qu’ils ont en réalité produit est une guerre sans fin financée par une dette galopante qui mène à la ruine de l’économie. Mais l’ignorance aide considérablement ici aussi.
De même, il est possible, quoiqu’un peu gênant, de prétendre que l’esclavage est la liberté parce que, voyez-vous, une fois que vous avez accompli vos tâches en tant qu’esclave, vous pouvez rentrer à la maison et lire n’importe quel non-sens extravagant sur un blog quelconque. C’est bien sûr idiot; vous pouvez vous farcir la tête de n’importe quel savoir intéressant, mais si vous essayez de le mettre en pratique, vous découvrirez rapidement que vous n’êtes pas autorisé à le faire. « Retourne à ta place, esclave ! »
Vous pouvez également adopter la position inverse et prétendre que la liberté est pour les fainéants alors que nous, les gens productifs, devons courir d’une activité prévue à l’autre, et entraîner nos enfants partout de la même manière, en évitant les temps libres comme la peste, tout en protestant que ceci n’est pas du tout de l’esclavage. Pas du tout. En aucune façon. Personne ne me dit quoi faire! (Jette un coup d’œil sur le smartphone pour voir quelle est la prochaine activité sur la liste des choses à faire aujourd’hui).
Quant à l’ignorance, vous n’avez en fait rien à prouver :
les ignorants sont parmi les personnes les mieux informées sur la terre, selon eux. Je vois cela tout le temps dans les centaines de commentaires que je supprime de mon blog; ceux qui commencent par «Sûrement, vous devez savoir que [quelque chose que je ne sais pas]» ou «Aujourd’hui, il devrait être clair pour tout le monde que [quelque chose qui n'est pas clair]» sont particulièrement amusants. Certains jours, je trouve une telle ignorance presque irrésistible, et en ce sens l’ignorance est en effet une force.
Mais il est très difficile de prétendre que la défaite est la victoire, et c’est là un grand défi pour l’establishment de Washington, D.C. Quand ils sont victorieux, vos dirigeants peuvent imposer leur vision au monde. Quand ils sont vaincus, c’est le monde qui leur impose sa vision. C’est quelque chose qu’il est difficile de cacher : vos dirigeants indiquent ce qu’ils veulent faire, puis, soit ils réussissent, soit ils échouent. Quand ils échouent, ils essaient encore d’appeler cela un succès. Mais si vous comparez les résultats avec l’énoncé de leurs intentions initiales, et si les deux divergent complètement, alors cela ressemble juste un peu à une sorte de machin plus-ou-moins-défaite, peu importe leurs contorsions, leurs pirouettes et leurs simagrées.
C’est une bonne chose, car avec toute la propagande que le ministère de la Vérité diffuse, il est difficile pour l’homme de la rue d’évaluer l’état de la situation réelle. Mais quand il s’agit de la victoire ou de la défaite, vous pouvez habituellement le sentir directement, de source sûre, dans les flatulences sortant de la bouche de l’establishment. Oui, les porte-paroles des relations publiques du ministère peuvent encore prétendre que nous avons forcé l’ennemi à nous faire un massage gratuit des tissus profonds de nos muscles fessiers, mais un écolier précoce pourra facilement traduire cela par On nous a botté le cul.
Alors, permettez-moi d’énumérer quelques victoires américaines. Ou devrais-je dire défaites ? C’est comme vous voulez, car les deux font la paire.
Mais il est très difficile de prétendre que la défaite est la victoire, et c’est là un grand défi pour l’establishment de Washington, D.C. Quand ils sont victorieux, vos dirigeants peuvent imposer leur vision au monde. Quand ils sont vaincus, c’est le monde qui leur impose sa vision. C’est quelque chose qu’il est difficile de cacher : vos dirigeants indiquent ce qu’ils veulent faire, puis, soit ils réussissent, soit ils échouent. Quand ils échouent, ils essaient encore d’appeler cela un succès. Mais si vous comparez les résultats avec l’énoncé de leurs intentions initiales, et si les deux divergent complètement, alors cela ressemble juste un peu à une sorte de machin plus-ou-moins-défaite, peu importe leurs contorsions, leurs pirouettes et leurs simagrées.
C’est une bonne chose, car avec toute la propagande que le ministère de la Vérité diffuse, il est difficile pour l’homme de la rue d’évaluer l’état de la situation réelle. Mais quand il s’agit de la victoire ou de la défaite, vous pouvez habituellement le sentir directement, de source sûre, dans les flatulences sortant de la bouche de l’establishment. Oui, les porte-paroles des relations publiques du ministère peuvent encore prétendre que nous avons forcé l’ennemi à nous faire un massage gratuit des tissus profonds de nos muscles fessiers, mais un écolier précoce pourra facilement traduire cela par On nous a botté le cul.
Alors, permettez-moi d’énumérer quelques victoires américaines. Ou devrais-je dire défaites ? C’est comme vous voulez, car les deux font la paire.
Grâce au billion de dollars (1000 milliards) consacré à l’effort de guerre, au 1,5 million de victimes irakiennes, et aux 5000 soldats américains morts, al qaïda n’existe plus en Irak aujourd’hui (pas plus que sous le règne de Saddam Hussein) et le pays est libre et démocratique.
Grâce à de nombreuses années d’efforts continus, qui ont coûté plus d’un demi billion de dollars et la vie de 3500 soldats de la coalition, les talibans en Afghanistan ont été vaincus et le pays connaît désormais la paix.
Le régime syrien a été renversé et la Syrie est désormais pacifique et démocratique, et pas du tout un cas désespéré déchiré par la guerre, qui a produit plus d’un million de réfugiés, une grande partie de ceux-ci gouvernés par des militants islamistes qui sont trop radicaux même pour Al Qaïda.
Dans l’ensemble, le problème de l’extrémisme islamique a été réglé une fois pour toutes, et les islamo-fascistes de George W. Bush (vous rappelez-vous ce terme ?) ne sont plus qu’un vague souvenir. ISIS ou ISIL ou l’État islamique sont tout autre chose. De plus, en les bombardant de façon sporadique, à grands frais, nous les avons affaiblis un petit peu… peut-être.
Grâce à un coup d’État parfaitement légal et absolument nécessaire fomenté par les USA, l’Ukraine est en train de devenir un membre stable et prospère de l’Union européenne et de l’Otan, et les Ukrainiens épris de liberté ne sont plus du tout dépendants du gaz, du charbon et du combustible nucléaire russes, pour pouvoir simplement survivre à l’hiver de 2014-15, ni dépendants de la bonne volonté russe pour envoyer des convois de secours humanitaires, pour héberger et nourrir les réfugiés de la guerre civile, ou pour négocier les accords de paix entre eux.
Conformément à notre grande stratégie géopolitique pour la domination éternelle du monde, nous avons expulsé avec succès la Russie de la Crimée, et nous sommes en train d’y construire une énorme base militaire de l’Otan pour nous assurer que la Russie ne redevienne jamais une grande puissance mondiale, et qu’elle soit obligée de se conformer à chacun de nos caprices.
Grâce à nos efforts diplomatiques inlassables, la Russie est maintenant complètement isolée, et c’est pourquoi elle ne peut plus signer des accords commerciaux gigantesques à travers le monde, ni défendre la cause des nations non-occidentales qui n’aiment pas être bousculées par l’Occident et n’ont aucun désir de s’occidentaliser.
Nos sanctions ont vraiment fait mal à la Russie, et pas du tout à l’Union européenne qui n’a pas perdu un énorme marché d’exportation, et qui ne risque pas de perdre l’accès au gaz naturel russe dont elle n’a pas besoin de toute façon. Nos sanctions n’ont pas offert un énorme avantage protectionniste aux producteurs nationaux russes, ou un grand nouveau marché d’exportation à nos rivaux économiques.
Un changement de régime à Moscou est imminent, nos marionnettes politiques russes, qui nous ont coûté si cher, sont plus populaires que jamais et reçoivent toutes sortes de démonstrations d’amour du peuple russe. Après tout, moins de 90 % des Russes respectent et soutiennent Poutine pour toutes les grandes choses qu’il a faites pour eux, ainsi nos comparses comme Khodorkovski ou Kasparov devraient n’avoir aucune difficulté à obtenir au moins 1% des voix aux prochaines élections présidentielles, ce qui les propulsera directement au Kremlin.
Grâce à notre pression politique implacable, Poutine est maintenant un homme mortifié, prêt à être raisonnable et à se plier à notre volonté. Il ne dit plus du tout des choses comme « Cela n’arrivera jamais! » dans un discours annuel adressé aux dirigeants élus de son pays, et diffusé sur les télévisions internationales. De toute façon, personne n’écoute ses discours : notre presse nationale n’a pas besoin de les couvrir, parce qu’ils sont beaucoup trop longs et ennuyeux.
… Et, dernier point mais non des moindres…
L’Amérique est la nation indispensable du monde, la (deuxième) plus grande puissance économique mondiale (mais en croissance rapide), et le leadership américain est respecté dans le monde entier. Lorsque le président Obama l’a affirmé dans un récent discours prononcé en Chine, le public ne lui a pas du tout ri au nez, ils n’a pas levé les yeux au ciel, ni fait des grimaces, pas plus que nié de la tête tout en fronçant les sourcils.
Comment peut-on éviter de reconnaître l’importance de ces choses, et le fait qu’ils signifient défaite ? Facile ! L’ignorance à la rescousse ! L’ignorance n’est pas seulement la force : c’est la force la plus formidable dans l’univers. Considérez ceci : la connaissance est toujours limitée et spécifique, mais l’ignorance est infinie et tout à fait générale; la connaissance est difficile à transmettre, et ne se déplace pas plus vite que la vitesse de la lumière, mais l’ignorance est instantanée en tous les points de l’univers connu et inconnu, y compris les univers parallèles et les dimensions dont nous ignorons complètement l’existence. Bref, il y a une limite à ce qu’on peut savoir, mais il n’y a absolument aucune limite à ce qu’on ne sait pas, tout en croyant le savoir !
Voici quelque chose que vous pensez probablement savoir. L’empire américain est un empire du chaos. Oui, il échoue en quelque sorte à créer la paix, la prospérité, la démocratie, la stabilité, à éviter les crises humanitaires, ou à empêcher beaucoup de crimes horribles. Mais il crée le chaos. Qui plus est, il réalise un nouveau type merveilleux de chaos tout récent, le chaos contrôlé. Celui-ci est beaucoup mieux que l’ancienne version : un peu comme le charbon propre, avec lequel vous pouvez vous enduire le corps en entier. Allez-y, essayez ! Oui, il y a des opposants, systématiquement de mauvaise foi, un peu partout, qui disent des choses comme « Vous récoltez ce que vous semez, et si vous semez le chaos, vous récolterez le chaos ». Je suppose qu’ils n’aiment tout simplement pas le chaos. A chacun ses goûts. Peu importe.
Juste une question : combien de temps avez-vous l’intention de rester dans notre pays ?
Vous en voulez encore ? Considérez ceci. Si vous vivez aux États-Unis, vous avez probablement célébré l’Action de Grâce [Thanksgiving], il y a quelque temps, en vous gavant de dinde farcie, avec sauce à la canneberge, peut-être accompagnée de tarte à la citrouille. Vous croyez que cette fête est liée aux Pèlerins, qui ont été les premiers à célébrer l’Action de Grâce à Plymouth, dans le Massachusetts, mais je suis sûr que vous ne vous rappelez pas l’année exacte. De plus, je suis sûr que vous croyez que ces Pèlerins ont célébré l’Action de Grâce en se régalant avec les indigènes. Vous pourriez même raconter cette histoire à vos enfants, et croire que vous leur enseignez un peu d’histoire plutôt que d’étendre le champ de leur ignorance.
À présent, voici quelques points factuels. Les Pèlerins n’étaient pas du tout des Pèlerins, mais des colons. Ils ont été rebaptisés Pèlerins au 19ème siècle. Croyez-moi, personne n’est jamais allé en pèlerinage à Plymouth, Massachusetts ! Ces colons ont fini là parce que, étant des marins incompétents, ils ont manqué le port de Boston d’une demi-journée de voile, et se sont retrouvés au port de Plymouth, qui est aujourd’hui aussi exposé, dangereux et inutile qu’il l’était alors, à cause de ses bas-fonds. Ils n’ont pas célébré l’Action de Grâce. Étant d’étranges fanatiques religieux, ils n’ont même pas fêté Noël. Malgré les fausses preuves des médias sociaux de l’époque, ils n’ont certainement pas festoyé avec les habitants qui, alors, parlaient assez bien l’anglais et commerçaient avec le monde. Les habitants pensaient que ces colons formaient une secte religieuse bizarre (ce qu’ils étaient en fait), qu’ils étaient pouilleux et puants (ils ne se lavaient jamais et ne connaissaient pas les saunas indiens). Et ils avaient des habitudes personnelles répugnantes (comme de trimbaler leur morve enveloppée dans un chiffon). Ils étaient également nuls à la chasse ou à la pêche, et vivaient en pillant les jardins potagers de la population locale, puis mouraient de faim. Pour couronner le tout, la fête nationale a été créée par Abraham Lincoln à l’apogée de la guerre civile, qui (comme vous devez sûrement le savoir !) est survenue beaucoup, beaucoup plus tard. Et il ne l’a pas appelée Action de Grâce mais Jour du Pardon à cause des crimes horribles que les Américains commettaient contre d’autres Américains à l’époque.
Mais c’était avant que l’Association pour la vente des dindons surgelés (Frozen Turkey Marketing Association) ne tente de corriger cette histoire. C’était un plan aussi simple que génial : ils vous noient de Tryptophane [hormone du sommeil, NdT] puis, le lendemain, pendant que vous êtes encore chancelants, ils vous lancent dans une frénésie hystérique de shopping et, bien sûr, vous accumulerez une dette à intérêt élevé qu’il vous faudra bien une partie de l’année pour payer. Réinvestissez une partie de cet intérêt dans les dindons et le battage médiatique des fêtes, et vous avez une industrie nationale qui endette les gens par l’achat de produits importés dont ils n’ont pas besoin (méfiez-vous, s’il n’est pas Made in China, alors c’est probablement une contrefaçon) jusqu’à ce que tout le monde soit fauché.
La femme : « Poutine dit que les Américains ne sont pas exceptionnels ». L’homme : « Pas maintenant ! tu ne vois pas que je suis en train de regarder Miley Cyrus ? » [chanteuse américaine symbole du star système outrancier et débile]
Avec une histoire aussi falsifiée, le ministère américain de la Vérité pourrait bien essayer de la projeter dans l’avenir. Ils peuvent produire un niveau d’ignorance si extraordinairement élevé, que les Américains en général ne sauront pas qu’ils ont été vaincus, croyant que la pluie torrentielle des égouts rances du monde tombant sur leur tête est une pluie divine, qui mérite leur reconnaissance. A moins qu’un nombre suffisant d’Américains ne se réveillent, et commencent à inclure le mot défaite dans leur vocabulaire national. Leur nation n’est pas exceptionnelle, elle n’est pas une nation indispensable, mais une nation vaincue. Vaincue par elle-même, bien entendu, car personne en particulier ne s’est donné beaucoup de mal pour les vaincre. Ils se sont pointés pour être battus, encore et encore, jusqu’à ce qu’ils obtiennent ce qu’ils désiraient.
Or la défaite s’est avérée être une excellente expérience d’apprentissage pour de nombreux pays, qui ont remporté ensuite beaucoup de succès : l’Allemagne (à la seconde tentative), le Japon, la Russie après la guerre froide… Bien sûr, la première étape de ce processus d’apprentissage est d’admettre la défaite. Mais si vous ne voulez pas l’admettre, c’est très bien, car il y a toujours l’ignorance pour vous donner toute la force dont vous avez besoin.
Dmitry Orlov
Traduit par Richard, relu par JJ, pour vineyardsaker.fr
Source: La défaite c’est la victoire (ClubOrlov, anglais, 9/12/2014)
Dmitry Orlov est l’auteur du livre primé « Reinventing Collapse: l’exemple soviétique et les perspectives américaines », et aussi de nombreux essais publiés sur son blog, ClubOrlov.com. Né en Russie, il s’installa aux États-Unis à l’adolescence; et il est retourné en Russie à plusieurs reprises pour observer l’effondrement soviétique à la fin des années quatre-vingts et au milieu des années quatre-vingt-dix. Il est ingénieur et a travaillé dans de nombreux domaines, y compris en physique des hautes énergies, en commerce électronique et sur la sécurité Internet. Récemment, il a fait l’expérience de la vie hors-réseau et des énergies renouvelables en abandonnant maison et auto. Il a vécu sur un voilier, effectuant des va-et-vient le long de la côte Est, et se déplaçant aussi à vélo. Dmitry estime qu’avec la technologie appropriée, nous pourrions réduire considérablement la consommation personnelle des ressources tout en restant tout à fait civilisé.
Vu ici
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.