23 novembre 2014

La pollution transforme l'eau des lacs canadiens en soupe gélatineuse




Les lacs canadiens sont lentement mais sûrement en train de se transformer en une véritable soupe gélatineuse depuis que la pollution industrielle a facilité l'apparition et l’explosion de la population de l'Holopedium gibberum qui est un crustacé cladocère pélagique.


Ces organismes sont enveloppés d'une gangue gélatineuse transparente qui reste difficile à apercevoir et qui les protège contre d'éventuelles prédateurs ce qui les avantage face à leurs concurrents affirment les chercheurs, mettant en garde sur l'impact potentiel sur les réseaux d'eau potable.

C'est donc une véritable bataille de plancton qui se livre dans les écosystèmes fragiles des Lacs de l'ontario, et c'est le nouveau petit crustacé qui semble l'emporter sur son concurrent direct.

Mais plus étrange il semble que tout ce nouveau biotope se développe à cause la pollution industrielle et les pluies acides révèle une nouvelle étude des scientifiques de l'Université de Cambridge publiés dans la revue "Proceedings of the Royal Society B".

La population des Holopediums a doublé depuis les années 1980 dans la plupart des lacs de l'ontario.

La baisse spectaculaire des taux de calcium due à l'acidification croissante dans l'eau a laissé les daphnies dans l'impossibilité de développer leur exosquelette pour se défendre contre les prédateurs. Ainsi, les populations de daphnies sont en déclin exponentielle, laissant ainsi beaucoup plus d'algues pour les autres organismes, ce dont raffole comme son concurrent l'Holopedium.

Les scientifiques avertissent que cette «gélification» des lacs du Canada contribueront également à bouleverser la chaîne alimentaire et pourra même éventuellement obstruer les systèmes de filtration de l'eau potable. Pour rappel en Ontario, environ 20 pour cent de l'eau potable provient des lacs.

L'industrialisation dans l'hémisphère nord dépose beaucoup d'acide dans les sols et les lacs provoquant la chute croissante du calcium naturel.

Outre la perte de calcium, le changement climatique est à l'origine de l'épuisement de l'oxygène des lacs et qui pourrait conduire à l'augmentation des populations de «moucherons larvaires ,le principal prédateur de la daphnie."

"Il nous faudra des milliers d'années pour revenir à des concentrations normales de calcium des lacs par l'érosion naturelle des bassins versants environnants», averti Tanentzap.

© Naturelle Alerte



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