L'espèce striée de jaune est la plus fréquemment observée © Photo
Le plathelminthe terrestre était encore inconnu sur le territoire français il y a 18 mois. Importé sans doute dans des plantes en pot, essentiellement de Nouvelle-Zélande, mais aussi d'Australie et de Nouvelle-Guinée, il colonise peu à peu tout le territoire. Présent dans trois départements seulement au printemps 2013, ce petit ver invasif a gagné l'ouest de la France, et les chercheurs estiment qu'il a gagné tout l'Hexagone. Il a déjà provoqué de dégâts importants en Angleterre.
Identifié au fil des derniers mois à Lacanau, Arcachon, Gujan-Mestras, Blaye, Bordeaux, il inquiète les scientifiques car il n'a ni prédateurs ni parasites dans nos contrées. Or il se nourrit essentiellement de lombrics (certains plathelminthes préfèrent les cloportes, d'autres les escargots), qui sont des vecteurs essentiels de la biodiversité et de la chaîne alimentaire non seulement par leur action sur le sol mais aussi parce qu'il sert de nourriture à de nombreuses espèces (hérissons, amphibiens, oiseaux...). Les lombrics représentent près de 80% de la biomasse des sols.
Il est étudié depuis sa détermination par le professeur Jean-Lou Justine, chercheur au Museum d'histoire naturelle qui a créé un blog de vulgarisation consacré au plathelminthe. On peut aussi aller sur le site (http://bit.ly/Plathelminthe) ou sur Facebook.
Sept espèces sont recensées actuellement en France, dont la plus courante, un court ver plat marron/noir strié de jaune, qui a l'apparence d'une limace étroite. Il est recommandé de ne pas les toucher à mains nues, car certains sécrètent une toxine potentiellement allergène. Ses cocons de ponte ressemblent à de petits raisins noirs.
En 1909, un plathelminthe trouvé à La Réunion était présentée à la Société Linnéenne de Bordeaux comme un animal étrange et exotique...
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