04 septembre 2014

De la nature des dieux et du respect qui leur est dû


Comme l’indique le titre emprunté à Cicéron, voici quelques rappels sur les dieux de l’Antiquité – en particulier sur un dieu célèbre et son peuple – indispensables pour aborder l’article suivant consacré à un sujet toujours d’actualité.

Cet article ne concerne pas la religion en général, mais l’Histoire des religions. Il se base sur l’important corpus épigraphique des inscriptions sumériennes, babyloniennes, akkadiennes, assyriennes, hittites, égyptiennes, et les très importantes ougaritiques 1 ; quelques auteurs grecs et latins témoignent des pratiques et croyances de leur époque ; l’interprétation des commandements du dieu Yahweh est laissée au respecté Maïmonide, dans une traduction 2 préfacée par le philosophe Emmanuel Levinas.

La carte suivante situe la zone concernée ; elle montre les passages de quelques troupes étrangères dans la région de l’antique Canaan entre –1800 et l’an 200.

• Divinités locales

Chez les anciens peuples sédentarisés en général, et les sémites de l’Ouest en particulier, la divinité est “seigneur du lieu”, alors que chez les nomades, elle est dieu de la tribu 3 (Toutatis – le dieu d’Astérix – signifie “père de la tribu”.) « Chaque ville a son culte... ; nous avons le nôtre,4 » rappelait Cicéron. Le pouvoir de ces divinités locales s’arrêtait donc aux limites de l’État ou de la tribu, ce qui amène à corriger quelques erreurs assez répandues.
Ne faisant pas exception à la règle, Yahweh n’aime que son peuple : « c’est à tes pères seulement, et à leur postérité, que l’Éternel s’est attaché pour les aimer... » [DEU 10:15].
Pour lui dicter ses lois, il lui déclare : « Je suis ton dieu ; tu n’auras pas..., tu ne feras pas... » [EXO 20:2-4]

Conséquence logique : « En règle générale, dans la tradition juive,... le commandement “d’aimer son prochain” s’applique uniquement au prochain qui est juif.5 » Le tweet ci-contre de la JIDF fait référence au passage enseigné de la Mishné Torah, dans lequel Maïmonide écrit : « Il incombe à chacun d’aimer chaque juif comme soi-même » (Hilchot De’ot 6, Halacha 3 ; voir aussi mitsvot 13-15 sur un site pieux).
Deux éminents rabbins ont scandalisé des ignorants en déclarant 6 : « l’interdiction “tu ne tueras pas” s’applique uniquement au “Juif qui tue un Juif” » ; ils ne faisaient que se référer à l’interprétation qu’en donnait Maïmonide (mitsva n° 289, p. 3) : « c’est l’interdiction qui nous a été faite de nous tuer les uns les autres. » (Pour plus de détails sur l’interprétation des lois mosaïques, voir Hartung 7 et Dawkins.)

• Divinités protectrices et guerrières

Les anciens peuples – comme les modernes – qualifiaient de “divin” ce qu’ils ne pouvaient pas expliquer ; les Dieux étaient donc des êtres surnaturels dotés d’une puissance ou de pouvoirs supérieurs. « Dans l’ancien Moyen-Orient, le mot dieu était assimilé à puissance » [SMI 2008, p. 14] ; celle de Jupiter-Zeus est évoquée 26 fois dans la Théogonie 8.
Tout en admettant qu’« il n’y a rien de si difficile et de si obscur que ce qui regarde la nature des Dieux, » Cicéron reconnaissait leur première qualité en s’adressant aux pontifes : « par la religion, vous défendez Rome plus sûrement qu’elle n’est défendue par ses remparts.9 »

Lors de la guerre de Troie, les belligérants étaient persuadés que, « tant que [la statue de Pallas Athéné] demeurait à Troie, la cité serait inexpugnable 10, » raison pour laquelle Ulysse déroba le Palladion.

Le roi des Hittites « est mis en place par les dieux pour veiller su les cultes, et ceux-ci lui accordent leur protection dans la mesure où il respecte ses obligations cultuelles. Il existe un contrat entre le roi et les divinités » [FRE 11], qui s’avère très proche de la pax deorum romaine.

Marduk (couramment appelé Bêl – “seigneur” – car son nom n’était pratiquement jamais prononcé...) protégeait Babylone tout comme Aššur protégeait l’Assyrie ; dans l’antique Sumer, le dieu Ningirsu était le « guerrier fort » de Lagaš 12, etc.

Ce rôle de protecteur apparaît clairement dans la conduite des guerres : après avoir tué un grand nombre de résistants, pillé et détruit le temple (réservoir de la plupart des richesses cultuelles et économiques 13), le vainqueur repart systématiquement avec un important prisonnier de guerre : le dieu local, considéré comme chef de guerre des vaincus.
Cette pratique s’avérant très importante pour le chapitre suivant, voici quelques exemples pour l’illustrer.

– Chez les Hittites (–1750) : « Autrefois, Uḫna, roi de Zalpuu̯a emporta [notre dieu] Sius de Neša à Zalpuu̯a.14 » Les Annales de Hattushili Ier (–1600) montrent que l’enlèvement des divinités dans les villes conquises était la pratique habituelle.

– Vers –1200, l’Assyrien Tukulti-Ninurta « enleva la statue du grand seigneur Marduk et l’envoya en Assyrie.15 »

– Tiglath-pileser I (ca –1100) emporte en de multiples occasions les dieux locaux pour les amener dans les “bons” sanctuaires 16.

– En –730, Tiglath-pileser III fait inscrire 17 : « Je conquis la ville de Gaza et emportais ses dieux. »

– Vers –720, dans Samarie, l’ancien Royaume “monothéiste” d’Israël, Sargon II prit « comme butin 27 280 personnes avec leurs chars et leurs dieux.18 »

– Vers –650, Aššurbanipal raconte comment le roi d’Élam, « qui n’adorait pas les grands dieux, emporta la statue de la déesse Nanâ. » [LEN 19, ch. 8]

– En –615, le roi de Babylone Nabopolassar enlève les dieux20 des villes qu’il « pille et saccage. »

La liste est interminable.

• Le dieu Yahweh

Cet antique divinité locale, « comme les anciens dieux... est anthropomorphe, » Son peuple, « comme les autres peuples, accepte les procédés magiques, reconnaît le pouvoir des bénédictions et des malédictions, et croit que la volonté divine peut être connue par les rêves, les dés et les oracles.21 »

Ce peuple était « une coalition de clans ou de tribus vénérant comme dieu tutélaire la divinité El,... rejoints par un groupe de Shasu/Apiru vénérant Yhwh.22 » Ce mélange hétéroclite d’associaux, d’exilés et de bédouins « sans terre 23 » chassés de leurs steppes par le réchauffement climatique 24 à la fin de l’Holocène, vivait dans les marches du Croissant fertile, formant des « groupes non structurés, militarisés, agriculteurs et éleveurs en bordure des villes, et mercenaires ou auxiliaires. » Dans les textes égyptiens « qui mentionnent des troupes d’Apiru et de Shasu faits prisonniers [parfois confondus car capturés ensemble]..., les Shasu apparaissent clairement comme des pillards et brigands 25, » exactement comme les Apiru des textes assyro-babyloniens, « bandes pratiquant le vol et l’extorsion 26.
Cette coalition de nomades et de quelques tribus déjà sédentarisées va imiter ses puissants voisins en s’emparant par la violence de territoires peu protégés entre l’Assyrie et l’Égypte – les deux grandes puissances affaiblies par des conflits locaux et par les invasions des Peuples de la mer –, et donc se doter au préalable de l’indispensable ADM de l’époque : un dieu de la guerre et de l’orage.

Malgré quelques divergences sur des points secondaires, la majorité des spécialistes s’accorde à voir en leur dieu principal le résultat d’une “union” entre le Yahweh des Shasu 27, originaire du Sinaï, et un mélange des dieux cananéens et ougaritiques El et Ba’al, le tout mâtiné de fortes influences mésopotamiennes : « Amoindris, serrés, sanglés, sur le dos de la bête de somme du nomade, macérés pendant des siècles dans des mémoires sans précision et des imaginations comprimantes, les récits proto-chaldéens ont donné les douze premiers chapitres de la Genèse, et, dans la Bible, il n’est peut-être pas de partie qui ait eu plus de conséquence.28 »

Commentant le dernier livre 29 de Mark Smith, le professeur Uehlinger écrit : « Smith et une grande majorité de spécialistes considèrent que le Yahwisme et le concept biblique de Dieu ont émergé progressivement d’une matrice ouest-sémitique ou cananéenne. »

« Smith 30 a raison d’affirmer l’identification précoce de Yahweh avec des sources dans le désert du sud... El doit être distingué de Yahweh, » confirme Richard Hess 31. Yahweh – qui n’est pas attesté dans les toponymes du IIe millénaire, contrairement à El et Baal – est emprunté à Édom (pays de Séir), peuple “cousin” des Shasu tout en étant aussi méprisé (cf. Esaü) que les Madianites chez lesquels apparaît le premier prêtre de Yahweh, avant que ce peuple ne soit massacré sur ordre... du même Yahweh. (Il est possible que l’idée d’avoir été “choisi” par ce dieu ait résulté de la victoire d’une de ces tribus contre une peuplade à laquelle elle avait emprunté ce dieu.)

Par la suite, Yahweh « finira par être égalé au El canaanéite32 » décrit dans les textes d’Ougarit33 comme « père de l’humanité, créateur des créatures, père de soixante-dix enfants [voir DAY, “Sons of El”, détails in Heiser], siégeant dans l’assemblée des fils d’El, » appelé El Shaddai, El Elyon, etc., et à son fils Baal, « compatissant et miséricordieux, cavalier des nuages, dieu de la foudre et du tonnerre, le plus puissant des guerriers, seigneur du ciel et de la terre dont le palais est sur le mont Tsephon. » On retrouve dans le Lévitique les mêmes noms d’offrandes, de sacrifices et du personnel dédié que dans les textes ougaritiques. [SMI 2002, p. 22-23]

Des articles précédents ont montré comment Yahweh transforma le syncrétisme habituel en un plagiat systématique par ses innombrables emprunts aux cosmogonies et mythologies des peuples voisins :

– à toute la zone : création du monde et de l’homme, lois divines ;

– à Sumer, Akkad et Babylone : déluge, repos du 7e jour, tour de Babel, sacrifices d’animal pour remplacer celui d’enfants, Cantiques, Lamentations, Livre de Job ;

– à l’Égypte : circoncision, interdits alimentaires ;

– à Canaan : bouc émissaire, sacrifices d’enfants, fête de Pâque,

liste non exhaustive…

Importance du plagiat mise à part, cette construction d’un dieu à partir d’autres mythologies n’avait rien d’original, surtout dans une région de passage important fortement marquée par les religions égyptienne, hittite et assyrienne, cette dernière issue de Sumer, via Akkad et Babylone. Le dieu ouest-sémitique El est un lointain descendant de Enlil/Ellil, dieu suprême du panthéon mésopotamien (mentionné au plus tard vers –3000) ; Ba’al est apparenté au Bêl (Marduk) akkadien, Inanna à Ishtar, puis Athtart, Astarté, et peut-être Anat, dont la cruauté dans les combats rappelle celle d’Inanna. Aphrodite, « née de l’écume » dans la voisine Chypre, semble être une “cousine” ayant perdu ses traits guerriers dans les flots. Le parallèle entre divinités grecques et romaines n'est plus à démontrer.

Hérodote ne trouvait rien de choquant dans l’origine étrangère des dieux Grecs : « Presque tous les noms des dieux sont venus d’Égypte en Grèce. Il est très certain qu’ils nous viennent des Barbares : je m’en suis convaincu ... Quant aux dieux que [les Égyptiens] assurent ne pas connaître, je pense que leurs noms viennent des Pélasges [possibles indo-européens] ; j’en excepte Neptune, dont ils ont appris le nom des Libyens.34 »

D’une manière générale, les tribus isolées furent confortées dans leurs croyances en de vagues êtres surnaturels par la découverte des divinités plus élaborées des panthéons de peuples plus avancés ; en s’intégrant – de gré ou de force – à de petits royaumes, chacune apporta sa touche ou son nom personnel.
Goût pour la copie et aspect divin mis à part, Yahweh était donc presque aussi « normal » que notre président.

• Culte



Les anciennes inscriptions révèlent de nombreuses activités cultuelles dans la vie quotidienne des peuples antiques : prières, processions, sacrifices, et offrandes... obligatoires. Les rois se flattent de construire des temples somptueux en l’honneur de leurs dieux. (Pour la petite histoire, fānātǐcus, de fānum = temple, signifiait “inspiré, rempli d’enthousiasme” ; à l’origine, ce « titre honorable » désignait un « desservant ou bienfaiteur du temple. » Ce n’est qu’avec Cicéron qu’il prendra le sens d’exalté. Prŏfānus – en avant de l’enceinte consacrée – désignait ce qui n’était pas ou plus consacré.)
Les temples regorgeaint de richesses : « la prospérité du royaume, due à la bienveillance des dieux, entraîne la prospérité des sanctuaires et l’opulence des sacrifices. » [FRE, p. 216] Les Annales hittites font nombre d’allusions aux statues d’or et d’argent qui s’y trouvent ; les textes sumériens évoquent les statues ornées de lapis-lazuli, argent et or. La photo ci-dessus montre les restes d’un taureau d’argent – dont certains attributs en or sont peut-être à l’origine d’une expression populaire – retrouvé dans les ruines du temple d’Apollon à Delphes.

• Respect dû aux dieux

« L’observance rigoureuse des différents rites publics étant liée à la sécurité et aux succès de l’État, l’enjeu de la pratique religieuse était donc de taille. »

Ce rôle essentiel impliquait un profond respect de la divinité, de ses biens et de son temple.

• Le blasphème est sévèrement réprimé ; Aššurbanipal fit savoir : « Les officiers dont la bouche avait proféré le blasphème contre Aššur, je leur arrachai la langue et je les fis mourir... » [LEN,, ch. III et VIII]

 
La loi ordonnant de lapider celui qui blasphème le nom de l’Éternel est bien connue : Yahweh condamna lui-même à mort un garçon ayant proféré un juron lors d’une dispute. (Une reconstitution historique de 3 minutes expose la difficulté de mise en œuvre de cette punition.) L’anecdote suivante montre que blasphémer les prophètes est très déconseillé : « ...des petits garçons se moquèrent de la calvitie d’Élisée [48] en criant “Monte, chauve !”. Il se retourna et les maudit au nom de l’Éternel. Alors deux ours sortirent de la forêt, et déchirèrent quarante-deux de ces enfants. »
L’Éternel ne souffrait pas que l’on touchât à un seul cheveu de ses prophètes. Depuis cet épisode, plus personne ne se moqua des prophètes hébreux.

• Le vol (ou le recel) d’un bien appartenant au Temple était déjà puni de mort dans le Code d’Hammurabi, vers –2250 (§6).

 
Yahweh laissa une tribu d’Amoréens mettre une raclée aux enfants d’Israël car un Hébreu, Acan, avait volé quelques richesses réservées au clergé : Josué et tout Israël prirent Acan, ses fils et ses filles, ses boeufs, ses ânes, ses brebis, les lapidèrent et les firent brûler. [JOS 7:24-25] Il est rare que des brebis volent des bijoux, mais l’existence d’animaux voleurs est avérée.

• En Égypte, le parjure (viol de serment fait au nom d’un dieu) « était puni de mort.35 »

• D’après un scoliaste 36 de Virgile, le célèbre Laocoon aurait été tué par Apollon pour avoir fait n’golo n’golo avec Antiope dans le temple.

• « Le dieu protège, guide et combat au nom de son peuple. Mais il exige loyauté et obéissance.37 »
Parmi les nombreuses punitions encourues par celui qui « n’obéit point à la voix de l’Éternel, » il en est une peu connue mais particulièrement cruelle : « l’étranger te prêtera [avec intérêt], et tu ne lui prêteras pas » – privant les Hébreux d’un revenu promis par le Très-Haut : « tu prêteras à beaucoup de Nations [avec intérêt], et tu n’emprunteras point. » (Les très respectés Loubavitch donnent de ce dernier commandement une explication étonnante.)

• « C’est faussement qu’on a accusé Socrate de mépriser les dieux de l’État » écrit Xénophon 38 à propos d’une des trois accusations 39 portées contre le philosophe
« Quiconque ne chercherait pas Yahweh, devait être mis à mort, petit ou grand, homme ou femme. »

Mais la deuxième accusation contre Socrate était beaucoup plus grave : il fut accusé d’avoir « introduit de nouveaux dieux, » ce qui équivalait à introduire dans la cité des agents de l’ennemi. Sous l’Empire et ses nombreux légionnaires étrangers, les Romains envisagèrent cette possibilité : « Que nul n’adore en particulier des dieux nouveaux ou étrangers s’ils ne sont admis par l’État.40 »
Yahweh, « miséricordieux et juste, plein de compassion » [PSA 116:5], se montra extrêmement strict sur ce point : « Celui qui offre des sacrifices à d’autres dieux sera voué à l’extermination. » [EXO 22:20]

Ce verset termine cette première partie, introduction du prochain article consacré à l’inventeur de la guerre sainte.

Références bibliographiques

Note : certains des liens suivants pointent sur des aperçus de Googlebooks ; ces liens ne sont malheureusement pas pérennes.

1. Les archéologues n’ont exploré que 10 % du site d’Ougarit (actuel Ras Shamra). Situé à 9 km au nord du port alaouite de Lattaquié et à 20 km de la frontière turque, il risque être pillé et/ou détruit, pour le plus grand bonheur des extrémistes monothéistes.
2. Une grande partie du Livre des Commandements est visible sur Googlebooks ; la version intégrale se trouve sur le site des pieux Loubavitch.
3. TEIXIDOR, Javier, “Aspects de la divinité chez les Sémites de l’Ouest”, in Revue de l’histoire des religions, tome 205 n° 4, 1988, pp. 415-424.
4. CICÉRON, Pro L. Flacco oratio, XXVIII.
5. JACOBS, Louis (rabbi), “Loving the neighbour”, in Religion and the Individual : A Jewish Perspective, 1992, p. 26.
6. ESTRIN, Daniel, “Rabbinic Text or Call to Terror ?”, Haaretz, 29-1-2010.
7. HARTUNG, John, LOVE THY NEIGHBOR : The evolution of in-group morality.
8. HÉSIODE, Théogonie (ca –700).
9. CICÉRON, De natura deorum. livre III.
10. APOLLODORE, Bibliothèque, Épitomé, V, 10-13.
11. FREU, Jacques et al., Des origines à la fin de l’ancien royaume hittite : Les Hittites et leur histoire, p. 213.
12. THUREAU-DANGIN, Francois, Les inscriptions de Sumer et d’Akkad, p. 40.
13. SILVER, Morris, Economic Structures of Antiquity, p. 23 sq.
14. KIMBALL, Sara E., Anitta Text, 39-42.
15. LENDERING, Jona, Assyrian and Babylonian Chronicles, Column 4, lignes 5’-6’, Livius.
16. RAWLINSON, Henry, et al., Inscription of Tiglath Pileser I, King of Assyria, p. 40-41, 50.
17. RINAP 1, Neo-Assyrian royal inscriptions (744-669 BC), Tiglath-pileser III and Shalmaneser V, III 42, 8’b et 10’b.
18. BECKING, Bob, The Fall of Samaria : An Historical and Archaeological Study, p. 28-29.
19. LENORMANT, François, Les Assyriens et les Chaldéens.
20. LIVIUS, Mesopotamian chronicles, Fall of Nineveh.
21. COHN-SHERBOK, Dan (Rabbi), Judaism : History, Belief and Practice, p. 9.
22. RÖMER, Thomas, Le dieu Yhwh : ses origines, ses cultes, sa transformation en dieu unique, p. 409-411.
23. BIETAK, Manfred, “Israelites Found in Egypt”, BAR 29:05, sep/oct 2003.
24. Voir carte p. 806 dans Science,11/8/2006, ou The early to mid-Holocene moist period in Arabia, Jstor.
25. GOTTWALD, Norman, The Tribes of Yahweh : A Sociology of the Religion of Liberated Israel, 1250-1050 BCE, p. 456-457.
26. FINKELSTEIN, Israel, The Settlement History Of Jerusalem In The Eighth And Seventh Centuries BC., p. 507.
27. LEMAIRE, André, “Canaan à l’ombre des pharaons (XVIe-Xe siècles av. J.-C.)”, Clio.
28. RENAN, Ernest, Histoire du peuple d’Israël, t. 1, chap. 5.
29. SMITH, Mark S., The Early History of God : Yahweh and the Other Deities in Ancient Israel, 2002.
30. SMITH, Mark, S., The Origins of Biblical Monotheism : Israel’s Polytheistic Background and the Ugaritic Texts, 2001, p. 9 et chap VII.
31. HESS, Richard S., Israelite Religions : An Archaeological and Biblical Survey, p. 159-160.
32. DAY, John, Yahweh and the Gods and Goddesses of Canaan.
33. WYATT, Nick, Religious Texts from Ugarit.
34. HÉRODOTE, Histoire, livre II, Euterpe, §L.
35. DIODORE DE SICILE, Bibliothèque historique, LXXVII.
36. SERVIUS, in Virgile, Enéide, 201.
37. THOMPSON, Thomas L., “3. Of God’s people”, The Mythic Past : Biblical Archaeology And The Myth Of Israel.
38. XÉNOPHON, Mémorables (Mémoires de Socrate), L. I.
39. PLATON, Apologie de Socrate.
40. CICÉRON, De legibus, Livre II, p. 127.


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