25 août 2014

Valls présente la démission de son gouvernement... Et alors !


Arnaud Montebourg et Benoît Hamon ont déclenché une crise en s'attaquant à la politique menée par le gouvernement auquel ils appartiennent...
Il a critiqué la ligne du gouvernement, il va payer... Arnaud Montebourg devrait sortir du gouvernement, avec Benoît Hamon, puisque Manuel Valls a présenté ce lundi matin à François Hollande la démission de son gouvernement.

9h42: Montebourg a-t-il préparé sa sortie? Difficile à dire. Le toujours ministre de l’Économie a peut-être voulu franchir une nouvelle fois la ligne rouge, se raviser, puis lâcher à nouveau quelques critiques. Sous Jean-Marc Ayrault, ça avait fonctionné et donné du poids politique à Arnaud Montebourg. Peut-être pensait-il pouvoir encore jouer sur les deux tableaux. Mais Arnaud Montebourg n'a pas pu ignorer que le couple exécutif n'a cessé de répéter que la politique ne changerait pas. Alors, Arnaud Montebourg est peut-être allé plus loin pour provoquer sa sortie d'un gouvernement qui n'obtient pas de résultat et fait, à son sens, dans l'austérité. Pour penser au coup d'après, le congrès du PS à venir, voire 2017.

9h35: Le nouveau gouvernement sera connu mardi dans la journée

9h33: Le couple exécutif a tranché dans le vif Si chacun glosait sur la réponse du gouvernement aux attaques de Montebourg et Hamon, personne n'imaginait - vu les précédents - une telle réaction, aussi nette. Et bien voilà, c'est la méthode Valls. Le Premier ministre ne souhaitait pas voir son autorité remise en cause par un Arnaud Montebourg qui n'a cessé de flirter avec la ligne rouge depuis mai 2012.

9h33: Hollande demande à Valls de composer un nouveau gouvernement, ajoute l'Elysée

9h31: Valls «a présenté au Président de la République la démission de son gouvernement»

9h25: En avril 2013: A la place d'Ayrault, Valls aurait «sans doute» viré Montebourg C'est la réponse qu'avait fait le 4 avril 2013 Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, s'il avait été Premier ministre à l'époque du bras de fer avec Arnaud Montebourg. A voir si aujourd'hui qu'il est à Matignon, Manuel Valls aura (pourra avoir) la même envie.

9h15: Jean-Vincent Placé ne voit pas comment Montebourg ne pourrait pas être démissionné. Une autre nuance de Vert... A rebours de Cécile Duflot qui soutient le frondeur de l'Intérieur, Jean-Vincent Placé a jugé ce lundi sur Radio Classique qu'après ses déclarations,
«si ce soir Montebourg est toujours ministre, il n'y a plus de 1er ministre!».

9h12: Sans surprise, Cécile Duflot soutient Arnaud Montebourg Ces deux-là n'ont pas coordonné leurs attaques mais elles ont beaucoup en commun, sur la dénonciation de l'austérité notamment.L'ex-ministre du Logement a donc évidemment soutenu la position d'Arnaud Montebourg ce lundi matinsur France inter:

«Même si j'ai des désaccords qui sont connus avec Arnaud Montebourg sur les gaz de schiste et aussi sur ce qu'il a dit hier --il parle de relance de fait par la consommation, je pense que l'enjeu essentiel est double, celui de la transition économique et celui de réorienter l'Union européenne (...)--, nous serons nombreux à être aux côtés de tous ceux qui veulent ce changement de cap et de politique économique du gouvernement», a déclaré Cécile Duflot sur France Inter.

9h08: Toujours silence radio à l'Elysée

Alors que le Premier ministre a indiqué dès dimanche soir qu'il allait «agir», sans donner plus de précisions, François Hollande n'a toujours pas cru bon de commenter la sortie de son ministre de l'Intérieur.

8h50: Eva Joly dénonce «la trahison et l'échec» de Hollande

La seconde lame anti-exécutif vient du côté vert. Pour Eva Joly, la crise gouvernementale provoquée par Arnaud Montebourg vient de «la ligne politique de François Hollande et Manuel Valls». «Ils gouvernent contre leur majorité et contre les raisons pour lesquelles ils ont été élu», a analysé sur RTL l'eurodéputée, qui se montre très acerbe: «On a l'habitude de dire que lorsque la gauche est au pouvoir, c'est la trahison ou l'échec, là, c'est la trahison et l'échec.» Pour elle, «la seule façon de s'en sortir, c'est de sortir de l'austérité». Et l'ancienne candidate EELV à la présidentielle de se réjouir: «J'appelle au changement de cap depuis 18 mois, je suis heureuse de voir que Montebourg y vient.» Pour cette raison, elle souhaite que le ministre soit maintenu en fonction, «pour sa vision économique».

8h35: Valls va recevoir Montebourg ce soir
Selon RTL, le Premier ministre va recevoir son ministre de l'Economie dans la soirée. L'échange promet d'être tendu puisque Manuel Valls, via son entourage, a déjà estimé que la «ligne jaune» avait été «franchie». Le locataire de Bercy n'a toutefois pas encore été averti de cette convocation, indique BFMTV.

8h31: Montebourg ne regrette pas ses déclarations

Non, rien de rien... Sur Europe 1, Arnaud Montebourg a indiqué qu'il ne regrettait pas ses attaques contre la politique menée par Manuel Valls. «Je crois que le débat n'est pas un débat d'autorité, c'est un débat d'orientation économique, il faut le mener», a-t-il ainsi martelé. Pour lui, il ne faut voir dans ses déclarations «nulle remise en question de la solidarité gouvernementale puisque les décisions ne sont pas prises». «Nous avons discuté tout l'été avec les uns et les autres dans la collégialité du gouvernement de ce débat fondamental et crucial», a-t-il poursuivi. Sera-t-il maintenu dans ses fonctions? Arnaud Montebourg, qui ne se «place pas dans l'hypothèse» d'un départ, assure qu'il l'«ignore». Mais, assure-t-il, «je ne crois pas qu'on puisse réprimander un ministre qui apporte une contribution à la discussion collégiale en y associant les Français». «Il ne me semble pas qu'on se sépare de ministre pour la simple raison qu'il porte des propositions dans un débat justifié, a-t-il dit. Quand il y aura décision, ce sera le moment de décider ce qu'il faut faire.»

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