26 mars 2014

Le constructeur automobile français Mia Electric placé en liquidation judiciaire

 
Triste nouvelle pour le marché français des véhicules électriques. Mia Electric, né en 2010 d’une cession avec le groupe Heuliez et spécialisé dans la construction de véhicules zéro émission, vient d’être placé en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Niort. C’est la fin d’une aventure pour l’entreprise basée à Cerizay dans les Deux-Sèvres, qui avait suscité bien des espoirs mais qui, faute de trouver des investissements et des débouchés satisfaisants, devra mettre la clé sous la porte.

Malgré le soutien de la Région Poitou-Charentes, Mia Electric placé en liquidation judiciaire

Le tribunal de commerce de Niort a rendu son verdict mercredi 12 mars : un mois après avoir été mise en redressement pour une période d’observation de 6 mois, le constructeur de véhicules électriques “made in France” Mia Electric a été placée en liquidation judiciaire. En cause, la trésorerie de l’entreprise, qui ne lui permettait plus de continuer son activité de manière pérenne.

Pourtant, l’entreprise avait l’objet d’un rachat, au mois de juin 2013, par une femme d’affaires d’origine sud-coréenne, Michèle Boos, via le consortium d’investisseurs Focus Asia (détenteur de 88% du capital de l’entreprise). Mia Electric bénéficiait également du soutien du Conseil régional Poitou-Charentes, dirigé par Ségolène Royal (12% du capital). Un soutien qui, malheureusement, n’aura pas suffi…

En effet, seulement 201 Mia ont été immatriculées en 2013, alors que la direction de l’entreprise envisageait de vendre 700 à 900 unités. Et depuis mi-décembre, aucune voiture n’a été construite, faute de disposer des pièces nécessaires à l’assemblage – les fournisseurs, qui n’étaient plus payés, refusaient de les livrer. Des résultats décevants et des perspectives financières peu réjouissantes ont incité le tribunal de commerce à opter pour la liquidation.

Ségolène Royal : la voiture électrique, “un produit d’avenir”

Les objectifs et les chiffres annoncés étaient-ils trop ambitieux ? A son arrivée, Michèle Boos promettait aux salariés de Mia electric d’apporter de nouveaux fonds, 36 millions d’euros en 3 ans, mais seulement 2 millions d’euros ont été investis depuis juin 2013. Sur un marché qui peine à décoller, Michèle Boos avait également décidé de baisser drastiquement les tarifs de l’ensemble des modèles de la marque – de 32 à 45% selon les modèles.

Une baisse qui ne pouvait être compensée que par des efforts des fournisseurs, auxquels Mme Boos avait demandé une réduction de plus de 30% sur les prix. Or, tous les fournisseurs n’ont pas accepté les baisses de prix demandées. Au final, les chaînes de fabrication se sont arrêtées. Quant à l’augmentation de capital prévue il y a quelques mois avec des investisseurs sud-coréens via la signature d’un contrat de commercialisation exclusive, elle ne s’est jamais concrétisée… Payé en retard, le personnel, quelque 200 personnes, risque désormais d’être licencié. L’hypothèse d’un éventuel repreneur semble peu probable.

Ségolène Royal, présidente du Conseil régional Poitou-Charentes, a souhaité que les salariés qui feront l’objet d’un licenciement “puissent percevoir une indemnité égale à leur salaire actuel pendant un an”. Elle a également déploré le “grand écart entre les discours qui se plaignent de la pollution et, de l’autre côté, une voiture 100% française qui n’arrive pas à trouver son marché”. Or, la voiture électrique, estime-t-elle, est “un produit d’avenir, qui correspond à un besoin impératif pour la santé publique”.

Source

Paul : Triste nouvelle pour les employés, mais cette voiture, ou plutôt cette voiturette, n'était pas très esthétique, pas d'autonomie, recharge très très lente, un peu petite et surtout électrique ! Il n'y a aucun avenir pour la voiture électrique à accumulateurs, sauf à la rendre obligatoire par les pouvoirs publics. Les politiques disent ce que le  peuple veut ou doit entendre, mais ce sont les consortiums pétroliers et automobiles qui tiennent les rênes...
Il faut des clients pour faire tourner une usine, et l'électrique actuel n'a aucun avenir tant que l'on essaiera d'utiliser des batteries conventionnelles.
Il faut résoudre le problème de l'autonomie et de la recharge très rapide.
La voiture pneumatique semble beaucoup plus aboutie, bon marché, mais bizarre, personne n'en veut !

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