Le président des Etats-Unis Barack Obama a exprimé dimanche son inquiétude face à la promulgation attendue d'une nouvelle loi controversée de répression contre l'homosexualité en Ouganda, en avertissant que les relations diplomatiques entre les deux pays pourraient en souffrir.
"Nous estimons que les personnes doivent être traitées partout dans l'égalité, avec dignité et respect, et qu'elles doivent avoir la possibilité d'atteindre leur plein potentiel, peu importe qui elles sont ou qui elles aiment" a déclaré Barack Obama dans un communiqué. "C'est pourquoi je suis profondément déçu que l'Ouganda s'apprête à promulguer sous peu une loi qui criminaliserait l'homosexualité". "Comme nous l'avons indiqué au président Museveni, promulguer cette loi compliquera notre relation estimée avec l'Ouganda", a-t-il prévenu. "A l'heure où, tragiquement, nous observons une augmentation des violences et harcèlements contre des membres de la communauté LGBT (lesbienne, gay, bi et transsexuelle), de la Russie au Nigeria, je salue tous ceux qui, en Ouganda et dans le reste du monde, restent fidèles au respect des droits de l'homme et au droit fondamental à la dignité de tous". Le Parlement ougandais a adopté le 20 décembre 2013 à une majorité écrasante une loi durcissant considérablement la répression des personnes homosexuelles, et prévoyant notamment la prison à vie pour les récidivistes d'"homosexualité aggravée". Le 29 janvier, un ressortissant belge vivant depuis plusieurs années en Ouganda avait été arrêté en raison de son orientation sexuelle. Après deux jours passés en prison, Steven Dhont et son compagnon kényan avaient été libérés, notamment grâce à une intervention de l'ambassade belge. Les poursuites de la police ougandaise à son encontre ont été abandonnées cette semaine.
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