Il semble nécessaire d’apporter quelques compléments à propos
de deux thèmes dont le premier est important dans les écrits de Jean
Phaure, et l’autre d’une actualité maintenant très proche : à savoir,
les prédictions relatives au « Grand Monarque » [5]
d’une part, la fin du calendrier maya d’autre part, avec les
effervescences eschatologiques dans l’attente de la date fatidique du 21
décembre 2012. Sur ces deux questions, il nous a semblé que le meilleur
guide pour éclairer nos esprits était René Guénon, en particulier le
chapitre XXXIX du Règne de la quantité et les signes des temps, intitulé « La duperie des prophéties » [6].
René Guénon apporte une première précision en réservant le terme de
prophétie aux seules annonces d’événements futurs contenues dans les
Livres sacrés des différentes traditions, et dont l’inspiration est
d’ordre purement spirituel ; les autres formes relèvent de la
prédiction. Il montre ensuite que, dans les conditions qui sont celles
des temps modernes, c’est-à-dire à l’époque de fin cyclique du Kali-Yuga
(ou Âge sombre), les prédictions présentent un mélange de vrai et de
faux qui les rend exploitables à des fins douteuses ; il expose enfin le
caractère perturbateur et nocif pour la mentalité publique, du fait que
l’accent est généralement porté sur l’aspect menaçant, terrifiant et
imminent des événements annoncés. Et il donne pour exemple l’annonce de
la destruction de Paris par le feu, dont le seul résultat a été de
susciter une impression de terreur chez beaucoup de gens. L’exemple
suivant concerne justement les prédictions relatives au Grand Monarque :
On ne saurait croire, par exemple, combien de gens ont été déséquilibrés gravement, et parfois irrémédiablement, par les nombreuses prédictions où il est question du « Grand Pape » et du « Grand Monarque » et qui contiennent pourtant quelques traces de certaines vérités mais étrangement déformées par les « miroirs » du psychisme inférieur, et par surcroît, rapetissées à la mesure de la mentalité des « voyants » qui les ont en quelque sorte « matérialisées » et plus ou moins étroitement « localisées » pour les faire rentrer dans le cadre de leurs idées préconçues.
C’est, aux yeux de René Guénon, un cas typique de mélange de vrai et
de faux ; la part de vrai est d’ailleurs réduite (« quelques traces de
certaines vérités ») et quasiment annulée par les déformations qu’elle
subit ; de ce fait, cette pseudo-prophétie se prête à « une exploitation
‘à rebours’ dans le sens de la subversion », favorisant ainsi les noirs
desseins de la contre-traditions.
La part de vérité contenue dans les prédictions relatives au Grand
Monarque se rapporte à des choses qui concernent ce que René Guénon
appelle le « redressement » final, qui doit se produire au terme du
cycle en cours, permettant l’entrée dans un nouveau cycle. Ici, René
Guénon évoque le rôle du dixième Avatâra de la tradition hindoue et celui du Mahdi dans la tradition islamique - figures qui trouvent leur correspondant dans le Veltro (515) de Dante.
Ce que Guénon reproche à la légende du Grand Monarque, telle qu’elle a
été véhiculée notamment par la « Prophétie d’Orval », née
vraisemblablement dans la première moitié du XVIe siècle et divulguée au
temps de la Révolution française dans un cercle d’émigrés français,
c’est de déformer une vérité ayant trait à la fin du cycle de deux
façons : par une « matérialisation » et par une « localisation étroite »
d’un phénomène qui concerne la planète tout entière. Cette
« localisation étroite » consisterait en une sorte d’exploitation
frauduleuse de symboles impériaux :
L’histoire du Grand Monarque n’est que la parodie et le « rapetissement » aux dimensions de la royauté française, d’un thème universel, celui du précurseur qui annoncera le véritable Saint-Empire, le Royaume de Dieu sur terre, et jouera ainsi analogiquement à l’égard du Christ glorieux, le rôle de saint Jean-Baptiste à l’égard de Jésus de Nazareth [7].
Le faux et le vrai se mêlent inextricablement autour du thème d’une
« Mission de la France » dans les temps de la fin. La conception
« étroite » exposée, par exemple, dans les écrits du marquis de la
Franquerie [8],
entre étrangement aujourd’hui en résonance avec certaines visées des
néo-conservateurs de Washington ou d’ailleurs qui rêvent de régler le
« choc des civilisations » dans une guerre atomique qui anéantirait d’un
coup le monde musulman :
Il sera donné au Grand Roi, annoncé par tant de prophéties, d’en assumer le triomphe par la dernière croisade qui détruira à tout jamais la secte de Mahomet et libérera les Lieux Saints, où, après un règne des plus glorieux, il ira à Jérusalem, sur le Mont des Oliviers déposer sa Couronne et son Sceptre [9].
Il est à craindre que les apprentis-sorciers qui ont la prétention de
susciter un Armageddon à leur convenance n’aplanissent en fait les
voies au règne de l’Antéchrist. Au contraire, dans l’économie
providentielle qui s’exprime au travers de diverses figures selon les
traditions - le Veltro de Dante, le Mahdi de la tradition
musulmane, le Grand Prophète qui reviendra dans l’esprit de Moïse selon
la tradition hébraïque - la thématique est celle d’un rassemblement de
tous les peuples autour du Précurseur [10].
Il n’en demeure pas moins que la France est destinée à être, dans le
temps du séisme eschatologique, l’ultime Terre Sainte : cela est sans
doute à mettre en relation avec ce qui fut au cœur de la mission de
Jeanne d’Arc le jour où elle amena le roi Charles VII à remettre
formellement son royaume dans les mains du Christ.
Dans son livre intitulé Mystère de l’Histoire, Raoul Auclair
évoque la déclaration que fait Jeanne d’Arc au Dauphin Charles, lors de
son arrivée à Chinon : « J’ai nom Jehanne la Pucelle et vous mande par
moi le Roi des cieux que vous serez sacré et couronné dans la ville de
Reims, et serez lieutenant du Roi des cieux qui est Roi de France ».
Raoul Auclair ajoute en note une référence au récit que fait de cet
épisode le marquis de la Franquerie, qui s’inspire du P. Théotime de
Saint-Just [11] :
Le 21 juin 1429, à quatre heures du soir, le Roi Charles VII donne son Royaume à Jeanne. Jeanne donne à son tour la France à Jésus-Christ. Nos Seigneurs, dit-elle d’une voix forte, à présent c’est Jésus-Christ qui parle : « Moi, Seigneur Eternel, je la donne au Roi Charles » [12].
La fin du calendrier maya
Le mélange perturbant de vrai et de faux, plus dangereux que le
simple mensonge - et qui correspond à ce que Vladimir Volkoff disait de
la « désinformation » - caractérise aussi la fièvre émotive qui
s’attache à la fin du calendrier maya et à l’attente exaltée de la date
fatidique du 21 décembre 2012. On peut voir à l’œuvre ce processus de
« matérialisation » dont parlait René Guénon, en particulier lorsque
certains illuminés annoncent la prochaine évacuation de la Terre par des
extraterrestres - ce qui fait penser, d’ailleurs, à l’évacuation des
Atlantes par des fusées interplanétaires dans une célèbre bande dessinée
de la série « Blake et Mortimer » [13].
Il est ainsi question, sur certains sites - que l’on pourrait croire
dédiés à la science-fiction mais qui se présentent comme véhicules de
vérités incontestables - d’une « Flotte intergalactique de la Fraternité
de Lumière et de son chef, Asthar Sheran ». Les contacts avec notre
monde passent à travers des séances de transmission de pensée autour de
« canaux médiumniques », tel l’américain David Wilcock présenté comme
une réincarnation d’Edgar Cayce : nous sommes par là plongés dans toutes
ces eaux troubles dont René Guénon a cherché à préserver ses lecteurs
dans ses deux ouvrages L’Erreur spirite et Le Théosophisme.
A la fin de l’année 2002, un message d’Asthar Sheran annonçait pour la
fin de l’année 2012 une évacuation massive des populations de la Terre,
dans une parodie d’ascension matérialisée par une flotte de fusées
intergalactiques, actuellement en orbite occultée autour de Vénus.
Cette thématique trouve un relais dans la fin du calendrier maya
avancée pour le 21 décembre 2012. La part de vérité, ici, consiste en ce
que le calendrier maya paraît bel et bien se rattacher à des données en
relation avec la cyclologie traditionnelle et se relier étroitement à
la Précession des Équinoxes, dont le cycle est de douze fois 2 160 ans,
soit 25 920 ans. Ce calendrier est d’une admirable complexité et il ne
saurait être question ici d’entrer dans les détails de sa structure et
de son organisation, qui affecte non seulement le comput temporel, mais
aussi toute l’organisation sociale et les conceptions cosmiques et
religieuses de la société, ainsi que les destinées individuelles [14].
Le faux, certainement, consiste à prétendre que la fin de ce calendrier
- qui marque à la fois la fin d’un cycle du Soleil et le début d’un
autre cycle - serait le signe de la fin du monde. Un anthropologue né au
sein d’une famille espagnole de l’Altiplano, sur les hauteurs du
Guatemala, qui se nomme Carlos Barrios, explique de manière relativement
nuancée ce que représente, pour lui, l’enjeu de l’échéance du 21
décembre 2012. Ce personnage a été en relation avec la tribu maya des
Mam, considérés comme les Gardiens du Temps, qui sont des références en
ce qui concerne les anciens calendriers. Selon notre anthropologue, un
fait déterminant dans l’histoire des Amérindiens a correspondu aux
prédictions ressortant du calendrier Tzolk’in, considéré comme sacré et
basé sur le cycles des Pléiades : c’est le dimanche de Pâques du 21
avril 1519 que Hernando Cortez et sa flotte accostèrent sur la côte
bordant l’actuelle ville de Vera Cruz au Mexique. Une ère nouvelle a
commencé alors pour les Mayas, appelée l’ère des « Neuf Enfers (9 x 52
ans, qui conduisent du 21 avril 1519 au 16 août 1987). Cette date
marquait la fin de l’ère du Quatrième Soleil et l’entrée dans une zone
cyclique intermédiaire, précédant l’entrée dans l’ère du Cinquième
Soleil qui devrait commencer le 21 décembre 2012. Ainsi, pour les Mayas,
loin d’indiquer la fin du monde, la date du 21 décembre 2012 devrait
marquer au contraire une renaissance, le démarrage d’une nouvelle Ère,
ceci étant à mettre par ailleurs en relation avec le réalignement de
l’axe polaire sur le Centre galactique (situé actuellement à 27°
Sagittaire). On peut discuter - et nous verrons bien ce qu’il en est
dans les prochains mois - de certaines prévisions avancées par Carlos
Barrios concernant un effondrement bancaire, une montée du niveau des
océans, le risque d’une guerre qui entraînerait la mort des deux tiers
de l’humanité - ce qui nous semble le plus important dans le message
qu’il a adressé lors d’une conférence à Santa Fe, c’est le rappel des
vérités spirituelles les plus élémentaires, mais aussi les plus communes
à toutes les traditions authentiques :
La plus grande sagesse est la simplicité. L’amour, le respect, la tolérance, le partage, la gratitude, le pardon, tout cela n’est ni difficile ni complexe. La véritable connaissance est gratuite. Elle est encodée dans votre ADN. Tout ce dont vous avez besoin est à l’intérieur de vous. De grands Enseignants l’ont dit depuis le commencement des temps : Trouvez votre cœur, et vous trouverez votre chemin.
Nous sommes loin, ici, des efforts de la contre-tradition visant à
enténébrer les âmes et à semer la désespérance dans les cœurs.
Naturellement, Carlos Barrios est contesté, y compris, semble-t-il, chez
les Mayas, et il se pourrait que son message de sagesse
« écologico-ésotérique » soit le produit de son individualité, et non
celui des enseignements mayas [15].
Toujours est-il que son point de vue sur les attentes relatives au 21
décembre 2012 contreviennent aux inquiétantes fantasmagories des
zélateurs d’Asthar Sheran.
La question du calendrier Maya n’est d’ailleurs pas une nouveauté. En
1970, dans la revue Atlantis, F. Dupuy-Pacherand traite de cette
question dans le cadre d’un article sur la justice et la religion des
Aztèques. Il évoque d’abord le système de datation des Mayas fondé sur
le nombre 13 et son multiples 52 :
Les Mayas faisaient partir leur calendrier d’une date qui paraît équivaloir à l’an 3113 avant notre ère ; dans leur système, cette date originelle s’écrivait : 13.0.0.0.0. Cette curieuse combinaison chiffrée nous montre l’importance accordée au nombre treize, nombre dont les multiples (26-52-260) paraissent liés constamment à des rythmes cosmiques et solaires. En particulier les cycles de 52 ans étaient si importants aux yeux des Mayas ou des Aztèques qu’ils faisaient souvent cadrer les événements relatés dans leur tradition avec un ou plusieurs groupes de 52 années. Ils utilisaient aussi dans leurs calculs le « baktun » (période comprenant 400 x 360 jours), ou les multiples du « baktun » ; les 5 derniers jours de l’année solaire étaient considérés comme une période néfaste, idée que l’on retrouve dans la plupart des traditions anciennes. Tous les 52 ans étaient marqués par des cérémonies d’abord lugubres, puis joyeuses, et par le renouvellement des feux perpétuels des temples, car il s’agissait de célébrer magiquement le point d’arrivée et le point de départ d’un nouveau cycle solaire.
Puis il présente le système complexe du calendrier sacré (le Tzolkin)
et le développement prodigieux de ce comput sur des milliers, voire des
millions d’années :
Le calendrier Maya habituel comportait 18 mois de 20 jours (soit 360 jours) avec des intercalaires selon diverses combinaisons (annuelles ou pluri-annuelles) pour compléter l’année solaire réelle. Il fallait y adjoindre un calendrier religieux spécial, le Tzolkin, formé de 20 périodes de 13 jours, soit 260 jours, dont les engrenages numériques ne pouvaient correspondre effectivement avec les rythmes solaires que tous les 52 ans, ce qui explique l’attention que l’on portait à ce cycle. Les prêtres astronomes connaissaient un calendrier lunaire qui comprenait 405 lunaisons consécutives, réparties en 60 groupes de 6 lunaisons et 9 groupes de 5 lunaisons. Le total des 405 lunaisons donnait 11 960 jours, soit une différence d’un jour seulement, sur trois siècles, en comparaison des estimations actuelles. Enfin un calendrier basé sur les phases de la planète Vénus entrait encore en jeu dans les extraordinaires computs des observateurs infatigables de l’Amérique centrale. Ils avaient calculé que la révolution synodique de cette planète était de 584 jours, chiffre très voisin du décompte de nos astronomes (583,92 jours), et ils en avaient déduit un nouvel engrenage vénusien et solaire de 384 années. Bien entendu, les déchiffrements réalisés ne donnent encore que des notions imparfaites sur les immenses systèmes conçus par les élites Mayas. Les cosmoglyphes symboliques et les nombres leur permettaient un jeu colossal d’abstractions rythmiques qui pouvait porter sur des milliers et même des millions d’années (400 millions d’années sur les stèles de Quiriga).
Thème du 21 décembre 2012
Nous nous limiterons ici, dans l’analyse du thème du 21 décembre 2012
- qui est celui de l’Ingrès du Soleil en Capricorne, déterminant le
climat général pour l’année 2013 - à la pièce principale du tableau qui
est la triplice Uranus-Pluton-Kronos. Nous disons bien « triplice » et
non pas simplement carré Uranus-Pluton, car nous avons été amené, au fil
des six années précédentes, à intégrer dans nos recherches les
Transneptuniennes, « planètes » hypothétiques découvertes dans le cadre
de l’École de Hambourg par Alfred Witte dans les années qui ont suivi la
Première Guerre mondiale. Pour une présentation de ces
Transneptuniennes, nous renvoyons à notre article « A propos de
l’astrologie uranienne » [16],
et pour une application intégrant ces facteurs planétaires, nos
lecteurs peuvent se reporter à notre analyse de l’Ingrès de Balance
2012 [17].
Le carré Uranus-Pluton 2012-2015, situé dans les signes Cardinaux,
évoque au premier abord une figure semblable qui s’est présenté au
moment de la grande crise du début des années 1930. Il y a là comme un
« relais » dans le temps, d’une grande crise à l’autre. La phase
actuelle du cycle Uranus-Pluton accompagne un phénomène de dislocation
de l’équilibre mondial sous deux aspects : la disparition de l’équilibre
entre puissances issue de la Seconde Guerre mondiale d’une part ; et,
plus en profondeur, la fin de la prédominance exercée par l’Europe sur
tous les continents depuis l’aube des Temps modernes et des grandes
découvertes. Et l’on assiste à une sorte de « choc en retour » de ce qui
fut le grand choc des civilisations au moment où la modernité
occidentale est venue ébranler les civilisations traditionnelles de
l’Orient et des Amériques.
Si l’on enrichit maintenant cette analyse par les indications
qu’apportent les facteurs des Transneptuniennes, il faut prendre en
compte le cycle Hadès-Kronos, étroitement imbriqué au cycle
Uranus-Pluton, non seulement dans la conjoncture actuelle, mais déjà
lors de la conjonction Uranus-Pluton de 1710 - où l’on trouve une
quadruplice Uranus-Pluton-Hadès-Kronos - thème-racine du phénomène de la
Révolution, qui se manifestera au grand jour à la fin du XVIIIe siècle,
lors de la Révolution française, au moment de l’opposition du cycle
Uranus-Pluton. Nous avons là comme un grand cycle de la Révolution qui
surplombe toute la dernière phase involutive du Kali-Yuga, dont le point
d’aboutissement pourrait se produire lors de la prochaine conjonction
Hadès-Kronos en 2031.
La signature de cette quadruplice apparaît nettement dans le thème de
l’Ingrès du Capricorne 2012, avec Uranus au double carré des deux axes
Soleil/Pluton et Hadès/Kronos. Le tableau évoque une grande pauvreté,
une extrême pénurie, un changement brutal dans le mode de vie et
d’alimentation ; ensuite le développement de grandes vilenies, beaucoup
de méchanceté et de bassesse ; enfin, le risque d’un grand malheur
soudain causant beaucoup de victimes : tel semble devoir être le climat
général pour l’année 2013 et même, au-delà, pour toute la période du
carré Uranus-Pluton, de 2012 à 2015.
Les conjonctions Neptune-Pluton de 576 av. J.-C. et de 1891
Quelques simples remarques à propos de l’interférence des
Transneptuniennes dans ces deux conjonctions Neptune-Pluton. La
première, dans le premier quart du VIe siècle av. J.-C., est d’une
importance cruciale, puisque de nombreux auteurs considèrent, à juste
titre, cette période comme un commencement philosophique ou religieux
dans de nombreuses civilisations. En outre, il ne s’agit pas seulement
d’une conjonction Neptune-Pluton, mais d’une triple conjonction
Uranus-Neptune-Pluton, les trois trans-saturniennes ne formant une telle
conjonction qu’en l’année 3369.
Nous observons qu’à 9° du Taureau, au cœur de cette triple
conjonction, se situe l’axe Apollon/Poséidon qui encadre les trois
planètes trans-saturniennes. L’axe Apollon/Poséidon se réfère à la
mentalité, au comportement psychique et spirituel, à la diffusion et la
propagation des idées. L’implication d’Uranus dans cet axe signale une
union impromptue avec des partisans, ainsi qu’un talent prophétique :
indication particulièrement éloquente lorsque l’on songe que cette
conjonction du début du VIe siècle a correspondu à la propagation des
enseignements de Confucius, de Lao-Tseu, du Bouddha, du Deutéro-Isaïe,
de Zoroastre… Avec Pluton, nous avons en outre l’indication que le
phénomène en cause en est à son origine, au tout début d’un
développement prometteur. L’humanité a vécu, au moins jusqu’à l’orée du
XXIe siècle, dans la mouvance des grands enseignements formulés à cette
époque dans les civilisations les plus diverses.
La conjonction de 1891 régit le cycle actuel, qui en est encore à sa
phase ascendante, avec un sextile de très longue durée qui s’étend de
1940 à 2020 environ. Ici, nous avons d’abord l’implication de Poséidon
dans l’axe Neptune/Pluton ; on y lit l’indication d’une transformation
et évolution imperceptible de l’esprit, d’une sagesse secrète :
peut-être y aurait-il là une allusion au fait qu’en fin de cycle se
produit une récapitulation de toutes les connaissances présentes durant
la première phase, celle de l’Âge d’Or ; cette fonction récapitulative a
été particulièrement mise en valeur au travers de toute l’œuvre de René
Guénon. Mais nous avons par ailleurs l’axe Hadès/Admetos, dont la
première signification tourne autour des notions de pessimisme,
tristesse, froideur, manque de fiabilité, usure, détérioration : voilà
qui évoque davantage la tonalité psycho-mentale du monde moderne en fin
de cycle. Mais à côté de ce tableau, l’axe Hadès/Admetos évoque aussi la
plus haute antiquité, le passé lointain : on retrouve alors cette
référence à une récapitulation des connaissances ; et en effet, depuis
l’époque de la Révolution française et de la campagne de Bonaparte en
Égypte, les recherches archéologiques n’ont cessé de mettre au jour des
monuments et des objets de la plus haute antiquité - dont Guénon signale
par ailleurs qu’ils peuvent être cause de fortes perturbations
psychiques dans le cadre du monde moderne ignorant des influences
spirituelles qu’ils véhiculent. Neptune associé à cet axe suggère
beaucoup de confusion, d’erreurs, d’illusions et de tromperies : on
pourrait y déceler l’action de ce que Guénon nomme « l’anti-tradition ».
Quant à Pluton, il signale le manque croissant de matières premières et
la parcimonie : des indications qui prennent un sens tout à fait actuel
au temps du carré Uranus-Pluton de 2012-2015. Poséidon s’insère
également dans l’axe Hadès/Admetos, avec la double indication
d’ignorance et d’indifférence spirituelle, mais aussi d’un intérêt pour
la lointaine antiquité, pour la nuit des temps.
Éclipse « nostradamique » de 1999 : Transneptuniennes et Courbe de « Logos »
Nous avons évoqué plus haut le point de désaccord entre Jean Phaure
et Vlaicu Ionescu à propos de l’année 1999, dont le point culminant fut
l’éclipse totale du Soleil du 11 août, visible à travers toute l’Europe,
et dont la figure majeure était celle d’un carré Saturne-Uranus activé
par un carré Soleil-Mars au milieu des signes Cardinaux (et donc en
relation avec le Point Vernal en Harmonique 8). On peut précisément
observer l’implication dans cette figure du carré entre les deux
Transneptuniennes Zeus et Kronos.
Une figure extraordinaire aurait pu venir alimenter le débat entre
Jean Phaure et Vlaicu Ionescu : le mouvement de la courbe de Logos, tel
que le présente Paul Bernard-Decroze dans son ouvrage fort original
intitulé Les Blasons astrologiques. Sans qu’il soit besoin ici
d’entrer dans les détails, disons simplement que Logos est une courbe
résultant du mouvement des dix planètes (du Soleil à Pluton), ce qui
permet de mesurer, un peu dans la même optique que l’Indice cyclique
d’André Barbault, l’état d’équilibre ou de déséquilibre et de repérer,
au cours de l’histoire, des périodes d’instabilité.
Paul Bernard est assez proche également des recherches d’André
Barbault relatives à une synthèse de l’état d’équilibre ou de
déséquilibre de l’ensemble du système solaire, selon la concentration ou
la diffraction des planètes autour de la circonférence zodiacale.
Barbault trouve un outil adéquat dans l’Indice cyclique (qui est obtenu
par l’addition de tous les écarts entre les cinq planètes lentes). Paul
Bernard recourt à un compteur de densité obtenu par un vecteur radial de
longueur variable (m), dont la pointe orientée vers le centre de
gravité des dix planètes reçoit le nom de Kronos (K), tandis que la
projection radiale de Kronos sur la circonférence du zodiaque reçoit le
nom de Logos (L). Cela permet d’observer des périodes d’équilibre et des
périodes d’instabilité au cours de l’histoire. Un des diagrammes les
plus spectaculaires dans cet ouvrage est fourni avec le mouvement de
Logos pour l’année 1999. Voici comment Paul Bernard présente cette
figure :
La figure 45 reproduit le mouvement de Logos, entité messagère des dix planètes et point du zodiaque où s’équilibrent leurs influences. La courbe habituelle de Logos prend la forme d’une montée relativement lente, rythmée par l’oscillation continuelle que lui imprime le mouvement de la Lune. Fréquemment, mais avec des interruptions qui peuvent durer quelques années, cette courbe s’envole brutalement, ce qui correspond aux phases d’ouverture. En 1999 toutefois, ce décrochement va se manifester avec une extraordinaire ampleur, jamais constatée depuis le début de l’ère chrétienne, et qui ne se présentera plus pendant le IIIe millénaire. Il s’agit d’un véritable saut quantique, d’un brusque relèvement du niveau des énergies planétaires [18].
Naturellement, il était possible, avant 1999, d’interpréter ce schéma
dans le sens de Jean Phaure qui situait à cette époque la fin du
cycle ; il demeure plausible aujourd’hui de voir dans ce « saut
quantique », le signe de la venue dans notre monde d’un être ou d’une
entité appelée à jouer un rôle considérable au moment de la conjonction
Hadès-Kronos en 2031…
Charles Ridoux
Amfroipret, le 27 octobre 2012
Notes
[5] Signalons au passage que Jean Phaure a donné, le lundi 26 mars 1973 une conférence sur « La monarchie française et le Grand Monarque », dans le cadre des lundis de l’Institut d’herméneutique.[6] Guénon René, Le Règne de la quantité et les signes des temps, Gallimard, 1945, Coll. Idées.
[7] Origenius, « L’histoire vraie du faux Grand Monarque », sur le site du « Forum Catholique » (forum destiné aux catholiques attachés à la liturgie traditionnelle dans la fidélité au Magistère romain).
[8] Cf. notamment : La mission divine de la France, éd. Saint-Michel, 1956 (rééd. aux Ed. Saint-Rémi, Cadillac, 2000 ; La Vierge Marie dans l’histoire de France (1re éd. 1939), éd. Résiac, Montsûrs, 1974 ; Le Saint Pape et le grand monarque d’après les prophéties, éd. de Chiré, Chiré-en-Montreuil, 1980.
[9] Franquerie (marquis de la), Mission divine de la France, éd. Saint-Michel, 1956.
[10] Origenius signale de façon intéressante que le terme hébreu viqehath (rassembler) a pour valeur numérique 515, équivalent du Veltro de Dante. A ce propos, on ne peut que conseiller le livre remarquable de Lima de Freitas, 515. Le lieu du miroir. Art et numérologie, Albin Michel, 1993 (Bibliothèque de l’Hermétisme).
[11] Joannès Rodéry (en religion le P. Théotime de Saint-Just) est connu pour avoir exposé la doctrine du Cardinal Pie concernant la royauté sociale de Jésus-Christ dans un ouvrage paru en 1923, et qui a connu par la suite de nombreuses éditions.
[12] Auclair Raoul, Le Mystère de l’Histoire, Nouvelles Editions Latines, 1977, p. 265.
[13] Edgar P. Jacobs, L’Énigme de l’Atlantide, Le Lombard, 1957.
[14] Voir à cet égard les chapitres consacrés aux calendriers des Amérindiens dans le livre de Federico Gonzales, Le symbolisme précolombien. Cosmovision des Cultures Archaïques, que l’on peut consulter sur le site de la revue Symbolos.
[15] C’est ce qu’avance Laure Gratias, dans son livre La Grande Peur de 2012, Albin Michel, 2011.
[16] Sur le site : http://ridoux.fr/spip/spip.php?article14
[17] Sur le site : http://ridoux.fr/spip/spip.php?article189
[18] Bernard-Decroze Paul, Les Blasons astrologiques, Éditions du Rocher, 1999, p. 230.
Source
Vu ici
"En 1999 toutefois, ce décrochement va se manifester avec une extraordinaire ampleur, jamais constatée depuis le début de l’ère chrétienne, "
RépondreSupprimer" L'an mil neuf cent nonante neuf sept mois,
Du ciel viendra le grand Roy d'effrayeur :
Ressusciter le grand Roy d'Angoulmois,
Avant après, Mars regner par bonheur.
X - 72"
Étrange tout de même
21 decembre 2012 = la fin du kaly yuga et ca veut dire quoi?
RépondreSupprimerc'est la fin de la race du pétrole, c'est la fin des atlantes , c'est la fin de la cinquième race et l'arrivée de la sixième race ,celle du seau de salomon, la race bleue.
Mais la race rouge a encore un atout dans sa manche pour resister, c'est celle de leur propre maîtres, et notamment le groupe dit d'extraterrestre qui controle actuellement notre système solaire. ils utliseront leur présence pour faire plier l'humanité pendant encore un certain laps de temps, le temps que la race bleue se renforce; le temps que la force morale de l'humanité se renforce.
http://www43.zippyshare.com/v/61388600/file.html
RépondreSupprimerLa vérité sort au grand jour :
Le vrai visage de Séralini
http://www12.zippyshare.com/v/23989194/file.html