09 août 2013

Importations d'humains : Réseaux roumains d'esclavage moderne

«Rien de concret ne nous permet d'aboutir à un réseau mafieux.» Les polices genevoises et vaudoises étaient très sceptiques l'an dernier après un vaste coup de filet de la police française à Gaillard, à deux pas de la frontière. Une quarantaine de roms accusés de mendicité organisée avaient été arrêtés.
 
Des Roumains venus d'ailleurs

Les réseaux de Gaillard (F) et de Genève ont-ils des ramifications communes? Bien qu'ils œuvrent tout deux dans la cité de Calvin, ils ne s'adonnent pas exactement aux mêmes activités. «Les individus travaillant depuis la France ne se prostituent pas», affirme le commissaire Philippe Guffon, alors que les personnes sous la coupe du «parrain» genevois le feraient. Autre élément qui les différencient: leur origine. Les roms de France voisine viennent du nord de Bucarest alors que ceux arrêtés à Genève arrivent du sud de Cluj. Collaborent-ils ou sont-ils rivaux? Nul ne le sait.

«D'autres structures actives à Genève et ailleurs»

Or, après l'interpellation début août à Genève d'un «parrain» de l'esclavage moderne et de deux complices, l'existence de telles organisations semble avérée côté suisse.

«Il ne s'agit pas de grands réseaux mafieux internationaux, mais de clans, de systèmes familiaux ou de village. D'autres structures de ce type sont actives à Genève et ailleurs», assure la procureure chargée de l'affaire, Rita Sethi-Karam. Les forces de l'ordre suisses avaient-elles donc été trop naïves à l'été 2012?

Reconstitution à Gaillard

«A l'époque, nous avions des suspicions, rien de plus, répond le porte-parole de la police genevoise Silvain Guillaume-Gentil. Il est difficile de prouver des choses dans un milieu où il n'y a pas de tradition de dénonciation.» Son homologue vaudois Philippe Jaton abonde. «Pour s'avancer sur le terrain d'un réseau, il faut en avoir les preuves, ce qui est compliqué. Dans notre canton, il n'y en a pas.»

Le commissaire d'Annemasse, lui, ne veut pas polémiquer. Philippe Guffon a d'autres chats à fouetter. «Le réseau que nous avions démantelé s'est reconstitué. Il compte une cinquantaine de personnes qui officient principalement à Genève.»

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1 commentaire:

  1. A Strasbourg aussi il y a des slaves mendiants à tous les coins de rue et cela est choquant!On voit meme des vieilles femmes réduites ainsi à l'esclavage;je ne leur donne rien,car je ne veut pas engraisser les mafieux qui gèrent ce troupeau de pauvres gens...on sent qu'il y a une structure déviante derrière ce triste spectacle,pas besoin d'etre commissaire de police pour cela !alors oui,que font les autorités de cette ville pour démanteler ces réseaux??

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