Des opérations «psyops» de l’armée américaine (haut-parleurs puissants diffusant de la musique) durant le siège de Waco ou pour harceler Noriega au Panama, aux canons à sons pour disperser les foules ou encore aux boîtiers antijeunes Mosquito (très hautes fréquences à la limite de l’audible) pour chasser les squatteurs, l’usage du son comme arme est aussi vieux que les trompettes de Jéricho. Juliette Volcler, auteure du Son comme arme (La Découverte), rare ouvrage francophone sur la question, présentait à la Gaîté une synthèse des usages policiers et militaires du son. Ainsi que des fantasmes, nombreux, qui l’accompagnent, comme le développement par l’armée américaine d’armes à base d’infrasons capables de faire exploser les boyaux de l’intérieur.
Les recherches se réorientent après la Seconde Guerre mondiale vers les sons «audibles et signifiants», renflouant l’arsenal des armes acoustiques dites «non létales», qui neutralisent sans tuer, plus adaptées aux «guerres sans mort». Parmi elles, le Long Range Acoustic Device, canon émettant un son d’une violence insoutenable (pour déloger des snipers irakiens à coups de hard rock à Falloujah), les grenades assourdissantes ou la «Torture Music» utilisée à Guantánamo. Bien que non léthales, ces saturations sonores ne sont pas sans répercussions physiologiques et psychologiques, comme le rapporte Goodman à propos des avions israéliens qui survolèrent le ciel de Gaza en franchissant le mur du son à basse altitude. Les victimes se plaignirent de douleurs à l’oreille, de crises d’angoisse, d’insomnie, d’hypertension, de difficultés respiratoires, de spasmes musculaires…
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Mdrr le 1er message n’arrête pas de passer en radio...
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