" On me dira que la démocratie est contraire à la raison et à l'équité et que ceux qui détiennent la richesse sont aussi les plus aptes à gouverner l'État. Je répondrai que le mot peuple (démos) désigne la totalité des citoyens et celui de l'oligarchie une fraction seulement d'entre eux, que les riches sont peut-être les plus compétents en matière de finances, mais que ce sont les gens les plus intelligents qui donnent les meilleurs conseils et la multitude qui, une fois informée, prend les meilleures décisions. Or en régime démocratique, ces trois catégories de citoyens sans distinction, chacune dans le rôle qui lui revient ou toutes ensemble, jouissent de droits égaux. Dans une oligarchie au contraire, la multitude est certes invitée à partager les risques, mais pour ce qui des avantages, la classe dirigeante ne se contente pas de la meilleure part; elle se les réserve en totalité. C'est le régime que voudraient instaurer les riches ainsi que la jeunesse, mais, dans une grande cité, c'est là un projet irréalisable. "
Aujourd'hui (environ 2500 ans après...), on peut rapprocher cette position de celle-ci :
Dans le système capitaliste, les bénéfices sont partagés entre les riches (" l'élite ", la classe dirigeante, les moins nombreux), et les pertes sont à supporter et à combler par les pauvres (les plus nombreux, " la multitude ").
Platon détestait la démocratie, mais dans le même temps il avait vu les oligarchies à l'œuvre un peu partout, et il en était amer. Dans sa " république idéale ", la cité se trouve délivrée des intérêts de classe par la communauté des biens, afin que le pouvoir puisse être exercé en toute sérénité par une aristocratie véritable.
Waouh ! Platon " gauchiste " ?
C'est peut-être pour cela qu'il s'est fait virer de différentes assemblées et que finalement il a dû s'exiler...
Churchill avait dit, ce que Platon avant lui avait estimé, que "La démocratie est le pire des régimes, à l'exception de tous les autres".
RépondreSupprimerActuellement, nos pseudo démocraties ne sont que des "caricatures", des dictatures déguisées, le mot "démocrature" s'applique bien.
Certes, le grand problème de la démocratie est la bêtise ou le "je m'en foutisme des masses", et la grande tentation donc de la "démagogie" et du "populisme", arts de manipuler le peuple contre son véritable intérêt, et donc d'empirer la situation : "démocrassie".
L'idée Platonicienne d'une démocratie dirigée par une "aristocratie véritable" est certes séduisante, mais jusqu'ici essentiellement utopique : une "Oligarchie" remplace l'autre au pouvoir, seule change l'étiquette.
Que serait une "aristocratie véritable" ? Hé bien, je tenterais de dire que c'est la "noblesse de Coeur". Et cela, c'est très très rare. Ces personnes là, se dévouent au pouvoir pour servir le peuple et n'y restent pas longtemps, de peur de finir par être corrompus : car "Le pouvoir corrompt, et le pouvoir absolu corrompt absolument" (Lord Acton)
L'ami Pierrot
La Démocratie, peut être le pire des système...
RépondreSupprimerhttp://temple-hermes-thoth.blogspot.fr/2011/05/votez-pour-moi-et-retournez-bosser.html
Merci pour le lien, "Gaulois". Ce qui est écrit dans ce très bon article et compréhensif pour tous, est que - je cite - "la véritable richesse n’est pas l’argent, mais le labeur des individus, la sueur de votre travail."
RépondreSupprimer"...Comment contrôler cette irremplaçable richesse ? Simplement par l’endettement qui oblige le débiteur à fournir son énergie, son temps, ses compétences et sa liberté au profit d’un système qu’il ne contrôle pas..."
Ami Pierrot, le "je m'en foutisme des masses" est soigneusement entretenu par ceux qui occupent illicitement les postes de 'décideurs'. Dès leur plus tendre enfance, on abêtit les gens avec des sports débiles qu'ils "pratiquent" devant leur télévision, ou avec des jeux de guerre qui les rendent agressifs. On leur apprend la compétition au lieu de leur apprendre la complétude (le partage en fonction de leurs valeurs personnelles.)
Mais ça, tout le monde le sait, et personne ne veut vraiment le voir. Car l'humain est peut-être par nature attiré par une apparente facilité.
Mais je crois qu'il se complique lui-même l'existence.