Les exilés réunis autour d'un collectif "Le souffle de la solidarité" ont annoncé "leur volonté de prendre part au processus de paix par la voie démocratique", suite à "la décision d'ETA fin 2011 de renoncer définitivement à la lutte armée".
"Nous sommes prêts à effectuer des pas en ce sens", a déclaré Jon Garmendia, membre du collectif, devant une ample assemblée de personnes -- vues plus nombreuses encore par la police que par les organisateurs -- venues en grande majorité du Pays basque espagnol, tout en ajoutant "qu'une série de mesures doivent être prises" en leur faveur.
"Depuis 1977, nous sommes des centaines à avoir pris le chemin de l'exil et nous avons subi toutes sortes de mesures de rétorsion", a affirmé M. Garmendia.
Selon lui, "pour une résolution du conflit, il faut aménager le retour chez eux des réfugiés". Tour à tour, M. Garmendia puis Lurdes Mendinueta, membre du collectif, ont souligné " la nécessité de revisiter les mesures d'exception prises à leur encontre".
Ils demandent notamment "l'abandon des mandats d'arrêt européens, des extraditions et des lois d'exception" ainsi que leur "liberté de mouvement".
"Certains d'entre nous sommes des déplacés dans notre propre pays, en Euskal Herri (Pays basque) et beaucoup d'autres sont bannis, assignés à résidence ou soumis à la clandestinité", ont-ils déclaré.
Ils ont souligné le fait que "certains souffrent de maladies graves" et que beaucoup "ont franchi le cap des 60 ans".
"En tant que réfugiés, nous avons vécu de près les actions qui ont emmené les disparitions, les blessures et les morts. Derrière elles se cachent les coups de main des Etats espagnols et français. Les réfugiés et leur famille ainsi que le Pays basque dans son ensemble ont le droit de savoir la vérité sur ces événements", ont-ils proclamé en basque, distribuant des traductions françaises et espagnoles aux journalistes.
Avant ces prises de paroles, chants, chorégraphies et rétrospectives sur leur exil ont été mises en scène pendant près d'une heure face à un public conquis.
Le collectif des exilés politiques basques a présenté mercredi à Bayonne la liste de ses représentants, dont certains membres historiques d'ETA,appelant les gouvernements français et espagnols au dialogue.
La police estime à une soixantaine les réfugiés qui seraient revenus au Pays Basque français ces derniers mois.
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